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VINGT-NEUVIÈME CHAPITRE

Capítulo 29

Introduction à la danse rāsa

La danza rāsa: Introducción

Le Śrīmad-Bhāgavatam indique que la danse rāsa eut lieu la nuit de la pleine lune de la saison de śarat. Il semble, selon les informations données dans les chapitres précédents, que les fêtes du Govardhana-pūjā se soient déroulées après la nuit de la nouvelle lune du mois de Kārttika, et qu’elles furent suivies de la cérémonie de bhrātṛ-dvitīyā ; ensuite était intervenue la colère d’Indra sous forme de pluies torrentielles et de grêle, et Śrī Kṛṣṇa avait soulevé la colline Govardhana pendant sept jours, jusqu’au neuvième de la lune croissante. Le dixième jour, les habitants de Vṛndāvana s’étaient entretenus du caractère merveilleux des Actes de Kṛṣṇa, et le jour suivant Nanda Mahārāja avait observé l’ekādaśī. Puis était venu le dvādaśī, jour où Nanda Mahārāja, arrêté par les hommes de Varuṇa pour s’être baigné dans le Gange, avait été délivré par Śrī Kṛṣṇa. C’est alors qu’à Nanda Mahārāja et aux pâtres fut révélé le monde spirituel.

En el Śrīmad-Bhāgavatam se afirma que la danza rāsa tuvo lugar en la noche de Luna llena de la estación śarat. Según la afirmación de capítulos anteriores, parece que el festival de Govardhana-pūjā se realizó justo después de la noche de Luna oscura del mes de Kārttika, y la ceremonia de bhrātṛdvitīya se ejecutó después; luego, Indra exhibió su ira en la forma de torrentes de lluvia y tormentas de granizo, y el Señor Kṛṣṇa levantó la colina Govardhana durante siete días, hasta el noveno día de la Luna. Después de eso, en el décimo día, los habitantes de Vṛndāvana hablaban entre sí sobre las maravillosas actividades de Kṛṣṇa, y al día siguiente Nanda Mahārāja observo Ekādaśī. Un día después, en Dvādaśī, Nanda Mahārāja fue a bañarse en el Ganges y fue arrestado por los hombres de Varuṇa; luego, el Señor Kṛṣṇa lo liberó. Después, a Nanda Mahārāja, junto con los pastores de vacas, se les mostró el cielo espiritual.

Ainsi avait-on dépassé la śarat-pūrṇimā, la nuit de la pleine lune du mois d’Āśvina, dans la saison de śarat. Les enseignements du Śrīmad-Bhāgavatam nous indiquent donc que Kṛṣṇa dut attendre, pour engager avec les gopīs la danse rāsa, toute une année, le temps que revienne cette śarat-pūrṇimā. C’est à l’âge de sept ans qu’Il avait soulevé la colline Govardhana : la danse rāsa eut donc lieu quand Il avait huit ans.

De esta manera, la noche de Luna llena de la estación śarat culminó. La noche de Luna llena de Āśvina recibe el nombre de śarat-pūrṇimā. De acuerdo con la afirmación del Śrīmad-Bhāgavatam, parece que Kṛṣṇa tuvo que esperar otro año para que apareciera esa Luna y Él pudiera disfrutar de la danza rāsa con las gopīs. A la edad de siete años, Él levantó la colina Govardhana. Por consiguiente, la danza rāsa tuvo lugar durante Su octavo año de edad.

Les Écrits védiques désignent sous le nom de danse rāsa la danse qu’accomplit un acteur de théâtre entouré de nombreuses danseuses. Lorsque Kṛṣṇa vit tomber la nuit de la pleine lune de śarat, Il décora Son Corps de diverses fleurs de saison, notamment les mallikās, dont l’arôme est si prenant. Il Se souvint des prières des gopīs à la déesse Kātyāyanī : « Puissions-nous avoir Kṛṣṇa pour époux. » Il pensa que la śarat-pūrṇimā était le meilleur temps pour la danse. Ainsi serait comblé le désir des gopīs : épouser Kṛṣṇa.

Según la literatura védica, cuando un actor dramático baila entre muchas muchachas, la danza del grupo se denomina rāsa. Cuando Kṛṣṇa vio la noche de Luna llena de la estación śarat, se adornó con diversas flores propias de la estación, especialmente con flores mallikā, las cuales son muy fragantes. Él recordó las oraciones de las gopīs a la diosa Kātyāyanī, en las que ellas pedían que Kṛṣṇa fuera su esposo. Él consideró que la noche de Luna llena de la estación śarat era justamente la apropiada para una bella danza. Así, los deseos de ellas de tener a Kṛṣṇa por esposo serían entonces satisfechos.

Les mots dont use à ce propos le Śrīmad-Bhāgavatam sont bhagavān api : ils impliquent que la danse de Kṛṣṇa avec les gopīs ne ressemble en rien à celle qui unit, dans le monde matériel, jeunes gens et jeunes filles. Kṛṣṇa est Dieu, la Personne Suprême, et n’a aucun désir à combler, car Il jouit, à chaque instant et dans leur intégrité, des six excellences. Néanmoins, Il eut le désir de Se trouver en la compagnie des gopīs. Le Śrīmad-Bhāgavatam use également des mots yogamāyām upāśritaḥ, bien spécifiques, qui signifient que la danse rāsa se situe au niveau de la yogamāyā, et non de la mahāmāyā. La danse à laquelle se livrent en ce monde jeunes hommes et jeunes filles appartient tout à fait, quant à elle, au royaume de la mahāmāyā, ou l’énergie externe. Entre la yogamāyā et la mahāmāyā, le Caitanya-caritāmṛta établit la même différence qu’entre l’or et le fer. Tous deux sont des métaux, mais de qualité bien différente. De même, bien que la danse rāsa, l’union de Kṛṣṇa avec les gopīs, revête les mêmes apparences que l’union, en ce monde, des jeunes gens des deux sexes, en qualité, elle en diffère totalement. Les grands vaiṣṇavas voient cette différence, car ils saisissent parfaitement ce qui distingue par nature l’amour de Kṛṣṇa et la concupiscence.

Las palabras que se usan en el Śrīmad-Bhāgavatam en relación con esto son bhagavān api. Esto significa que, aunque Kṛṣṇa es la Suprema Personalidad de Dios, no tiene ningún deseo que necesite ser satisfecho, debido a que Él siempre está colmado de seis opulencias. Y aun así, Él quiso disfrutar de la compañía de las gopīs. Bhagavān api significa que esto no es como el baile ordinario de muchachos y muchachas jóvenes. Las palabras específicas que se usan en el Śrīmad-Bhāgavatam son yogamāyām upāśritaḥ, lo que significa que este baile con las gopīs está en el plano de yogamāyā, y no de mahāmāyā. Al baile de los muchachos y muchachas jóvenes del mundo material está en el reino de mahāmāyā, o sea, la energía externa. La danza rāsa de Kṛṣṇa con las gopīs está en el plano de yogamāyā; en el Śrī Caitanya-caritāmṛta, la diferencia que hay entre los planos de yogamāyā y mahāmāyā se asemeja a la diferencia que existe entre el oro y el hierro. Desde el punto de vista de la metalurgia, el oro y el hierro son ambos metales, pero la calidad de uno es completamente diferente a la del otro. De forma similar, aunque la danza rāsa y la asociación del Señor Kṛṣṇa con las gopīs se parecen a la mezcla ordinaria de muchachos y muchachas jóvenes, la calidad es completamente diferente. La diferencia la aprecian grandes vaiṣṇavas, debido a que ellos pueden comprender la diferencia que hay entre el amor por Kṛṣṇa y la lujuria.

Sous l’emprise de mahāmāyā, la danse est basée sur le plaisir sensuel. Au contraire, nous voyons que si les gopīs, lorsque Kṛṣṇa leur lança de Sa flûte un appel, accoururent en grande hâte sur les lieux de la danse rāsa, ce fut animées du désir tout spirituel de Le satisfaire. L’auteur du Caitanya-caritāmṛta, Kṛṣṇadāsa Kavirāja Gosvāmī, explique qu’être concupiscent, c’est rechercher le plaisir des sens ; de même, l’amour vise à satisfaire les sens, mais ceux de Kṛṣṇa. En d’autres mots, les actes auxquels on se livre dans le but d’y trouver une satisfaction personnelle sont qualifiés d’actes matériels ; mais qu’on agisse pour la satisfaction de Kṛṣṇa, et l’acte sera spirituel. Ainsi, quel que soit le niveau où s’accomplit l’acte, il obéit au principe de la recherche du plaisir des sens : au niveau spirituel pour le plaisir du Seigneur Suprême, Śrī Kṛṣṇa, et au niveau matériel pour le plaisir de son auteur. Ainsi voyons-nous qu’en ce monde de matière, le serviteur, en servant celui qui l’emploie, ne cherche pas à satisfaire les sens de son maître mais plutôt les siens propres. Poursuivrait-il son service si le maître cessait de le payer ? Au niveau spirituel, le serviteur de Śrī Kṛṣṇa ne reçoit de Lui aucun salaire et néanmoins poursuit son service dans toutes circonstances. Tel est l’abîme qui sépare la conscience de Kṛṣṇa de la conscience matérielle.

En el plano mahāmāyā, los bailes tienen lugar en base en la complacencia de los sentidos. Pero cuando Kṛṣṇa, haciendo sonar Su flauta, llamó a las gopīs, estas se dirigieron muy apresuradamente hacia el sitio de la danza rāsa, con el deseo trascendental de satisfacer a Kṛṣṇa. El autor del Śrī Caitanya-caritāmṛta, Kṛṣṇadāsa Kavirāja Gosvāmī, ha explicado que lujuria significa complacencia de los sentidos, y que amor también significa complacencia de los sentidos... pero para Kṛṣṇa. En otras palabras, cuando las actividades se ejecutan en el plano de la complacencia personal de los sentidos, dichas actividades se llaman actividades materiales, pero cuando se ejecutan para la satisfacción de Kṛṣṇa, entonces son actividades espirituales. En cualquier plano de actividades, el principio de la complacencia de los sentidos está presente. Pero en el plano espiritual, la complacencia de los sentidos es para la Suprema Personalidad de Dios, Kṛṣṇa, mientras que en el plano material es para el ejecutante. Por ejemplo, en el plano material, cuando un sirviente le sirve a su amo, no trata de satisfacer los sentidos del amo, sino sus propios sentidos. El sirviente no serviría a su amo si se le dejara de pagar. Esto significa que el sirviente se ocupa en el servicio del amo tan solo para satisfacer sus propios sentidos. En el plano espiritual, el sirviente de la Suprema Personalidad de Dios le sirve a Kṛṣṇa sin ningún pago, y él continúa su servicio bajo cualquier circunstancia. Esa es la diferencia entre conciencia de Kṛṣṇa y conciencia material.

Kṛṣṇa S’engagea donc avec les gopīs dans la danse rāsa à l’âge de huit ans. Nombre des gopīs étaient alors mariées, car en Inde, à cette époque notamment, les filles prenaient époux à un âge fort tendre. Il n’était pas rare alors de voir une femme mettre au monde à douze ans. Ainsi, les gopīs, qui désiraient avoir Kṛṣṇa pour époux, se trouvaient déjà mariées. Cependant, leur désir n’en était pas moins fort. Leur amour envers Kṛṣṇa était celui d’une femme pour son amant. C’est pourquoi on qualifie les échanges d’amour entre Kṛṣṇa et les gopīs de parakīya-rāsa. Le sentiment du parakīya-rāsa, c’est celui qu’éprouve un homme ou une femme marié qui désire une autre femme ou un autre homme.

Parece ser que Kṛṣṇa disfrutó de la danza rāsa con las gopīs cuando Él tenía ocho años. En ese entonces, muchas de las gopīs estaban casadas, porque en la India, especialmente en aquellos días, las muchachas se casaban a una edad muy temprana. Hay incluso muchos casos de niñas que dan a luz un niño a la edad de doce años. Bajo esas circunstancias, todas las gopīs que querían tener a Kṛṣṇa por esposo ya estaban casadas. Al mismo tiempo, ellas continuaban esperando que Kṛṣṇa fuera su esposo. Su actitud hacia Kṛṣṇa era la del amor de amantes. Por consiguiente, los amoríos de Kṛṣṇa con las gopīs se llaman parakīya-rasa. La actitud de un hombre casado que desea otra esposa o de una esposa que desea otro esposo, se llama parakīya-rasa.

À vrai dire, Kṛṣṇa, en tant que Bénéficiaire suprême, est l’Époux de tous les êtres. Toutes les gopīs désiraient avoir Kṛṣṇa pour époux, et Lui, jouant le rôle d’un homme ordinaire, ne pouvait bien entendu toutes les épouser. Cependant, comme elles acceptaient intérieurement Kṛṣṇa pour leur époux suprême, la relation qui les unissait au Seigneur est dite parakīya-rāsa. Ce parakīya-rāsa, entre Kṛṣṇa et les gopīs, existant pour l’éternité à Goloka Vṛndāvana, dans le monde spirituel, ne peut être que libre de toutes les ivresses qui le caractérisent lorsqu’échangé entre âmes conditionnées. Au niveau matériel, le parakīya-rāsa est abominable ; dans le monde spirituel, il devient le propre de la relation sublime unissant Kṛṣṇa aux gopīs. Bien des modes de relations unissent à Kṛṣṇa les âmes pures : celle du serviteur à son maître, celle d’ami à ami, celle des parents à l’enfant et celle des deux amants entre eux. De tous ces rāsas, le parakīya-rāsa est tenu pour le plus haut.

En realidad, Kṛṣṇa es el esposo de todos, ya que Él es el disfrutador supremo. Las gopīs querían que Kṛṣṇa fuera su esposo, pero, de hecho, no había ninguna posibilidad de que Él se casara con todas las gopīs. Mas, debido a que ellas tenían la tendencia natural a aceptar a Kṛṣṇa como su esposo supremo, la relación entre las gopīs y Kṛṣṇa se denomina parakīya-rasa. Este parakīya-rasa existe eternamente en Goloka Vṛndāvana, en el cielo espiritual, en donde no hay ninguna posibilidad de encontrar la embriaguez que caracteriza al parakīya-rasa del mundo material. En el mundo material, el parakīya-rasa es abominable, mientras que en el mundo espiritual está presente en la excelentísima relación de Kṛṣṇa y las gopīs. Hay muchas otras relaciones con Kṛṣṇa: amo y sirviente, amigo y amigo, padre e hijo, amante y amado. De todos estos rasas, se considera que el parakīya-rasa es el máximo y más elevado.

L’Univers matériel est un reflet dénaturé du monde spirituel. Il est comme le reflet d’un arbre dans l’onde miroitante : le plus haut de l’arbre devient le plus bas dans son reflet. De même, le reflet perverti, en ce monde, du parakīya-rāsa se trouve au niveau le plus bas, le plus abominable. Ainsi, lorsque certains croient imiter par des liaisons adultères la danse rāsa de Kṛṣṇa avec les gopīs, ils ne font que jouir du reflet dénaturé, odieux, du parakīya-rāsa spirituel et absolu, inconnu en ce monde. Le Śrīmad-Bhāgavatam dit même que nul ne doit imiter le parakīya-rāsa qu’échangent les gopīs avec Kṛṣṇa, même en rêve, ou par l’imagination. Ceux qui s’y prêtent absorbent par là même le poison le plus mortel.

Este mundo material es un reflejo desvirtuado del mundo espiritual; es exactamente igual que el reflejo de un árbol en la orilla de un estanque de agua: la parte más alta del árbol se ve como la parte más baja. De forma similar, el parakīya-rasa, cuando se refleja en forma pervertida en este mundo material, es abominable. Por consiguiente, cuando la gente imita la danza rāsa de Kṛṣṇa con las gopīs, simplemente disfruta el reflejo desvirtuado y abominable del parakīya-rasa trascendental. No hay ninguna posibilidad de disfrutar de este parakīya-rāsa trascendental en este mundo material. Se afirma en el Śrīmad-Bhāgavatam que uno no debe imitar este parakīya-rasa ni siquiera en sueños, ni en la imaginación. Aquellos que así lo hacen, toman el más mortífero de los venenos.

Au moment même où Kṛṣṇa, le Bénéficiaire suprême, désira, la nuit de pleine lune de la saison de śarat, jouir de la compagnie des gopīs, la lune, seigneur des astres nocturnes, apparut dans le ciel sous ses traits le plus beaux. Cette nuit de pleine lune de la saison de śarat est la plus belle de l’année. En Inde, à Agra, dans l’Uttar Pradesh, s’érige le célèbre Taj Mahal, immense tombeau construit dans le marbre le plus fin. La nuit de la pleine lune de la saison de śarat, de nombreux visiteurs se rendent au Taj Mahal pour contempler les reflets merveilleux de la lune sur ce marbre. Ainsi, de nos jours encore, la nuit de la śarat-pūrṇimā est célébrée pour son charme.

Cuando Kṛṣṇa, el disfrutador supremo, deseó disfrutar de la compañía de las gopīs en aquella noche de Luna llena de la estación śarat, justo en ese momento, la Luna, el señor de las estrellas, apareció en el cielo, exhibiendo sus características más hermosas. La noche de Luna llena de la estación śarat es la noche más hermosa de todo el año. En la India —específicamente en Agra, una ciudad que se encuentra en la provincia de Uttar Pradesh— hay un gran monumento llamado Taj Mahal, y la tumba está hecha de mármol de primera. Durante la noche de Luna llena de la estación śarat, los extranjeros van a ver los hermosos reflejos de la Luna que se observan sobre la tumba. Así, pues, aun hoy en día, esa noche de Luna llena es célebre por su belleza.

Lorsqu’à l’est se leva la pleine lune, elle répandit sur toutes choses un reflet rougeâtre. On aurait dit qu’avec le lever de la lune, le ciel immense avait été enduit de rouge kuṅkuma. Lorsque l’homme longtemps séparé de son épouse retourne au foyer, il pare le visage aimé de kuṅkuma. De même, le lever de la lune de la saison de śarat, tant attendu, parait le ciel oriental.

Cuando la Luna llena surgió en el Oriente, matizó todo con un color rojizo. Con el surgir de la Luna, todo el cielo parecía estar ungido con kuṅkuma rojo. Cuando un hombre regresa a su casa después de haber estado separado por mucho tiempo de su esposa, él adorna el rostro de ella con kuṅkuma rojo. Esta muy esperada salida de la Luna de la estación śarat, ungió de la misma manera el cielo oriental.

L’apparition de la lune fit grandir le désir qu’avait Kṛṣṇa de danser avec les gopīs. Alors les forêts regorgeaient de fleurs parfumées. Partout régnait une atmosphère apaisante, un air de fête. Lorsque Kṛṣṇa souffla dans Sa flûte, les gopīs dans tout Vṛndāvana se sentirent comme prises par un enchantement.

À cause de la pleine lune, à cause de l’horizon embrasé, de l’atmosphère fraîche et apaisante, des fleurs épanouies, l’attrait en elles de la flûte s’accrut mille fois. De par là même, les gopīs subissaient toute la fascination de la beauté de Kṛṣṇa, et lorsqu’elles perçurent le son de Sa flûte, le désir ardent de satisfaire Ses Sens monta visiblement en elles.

La aparición de la Luna incrementó el deseo de Kṛṣṇa de bailar con las gopīs. Los bosques estaban llenos de flores fragantes. La atmósfera era refrescante y festiva. Cuando el Señor Kṛṣṇa empezó a tocar Su flauta, las gopīs de toda Vṛndāvana quedaron hechizadas. Su atracción hacia la vibración de la flauta se incrementó mil veces más, debido a la salida de la Luna llena, al horizonte rojizo, a la atmósfera tranquila y fresca, y a las flores recién brotadas. Todas estas gopīs estaban atraídas por naturaleza a la belleza de Kṛṣṇa, y cuando oyeron la vibración de Su flauta, sintieron visiblemente ardientes deseos de satisfacer los sentidos de Kṛṣṇa.

Au premier son, elles abandonnèrent toutes leurs tâches, et coururent vers Vaṁśīvaṭa, le lieu où Se tenait Kṛṣṇa. Dans leur course, leurs pendants d’oreilles, nombreux, se balançaient. Toutes se précipitèrent donc vers Vaṁśīvaṭa. Les unes, lorsque résonna la flûte, étaient à traire les vaches. Elles abandonnèrent leur tâche, inachevée. L’une, même, qui avait fini la traite et mis du lait sur le feu, au son de la flûte courut vers Kṛṣṇa, sans souci du lait qui gonflait, et débordait. D’autres nourrissaient au sein leurs jeunes enfants, ou servaient le repas à leur famille ; mais au son de la flûte, elles laissèrent là tout devoir et se hâtèrent vers les sons mélodieux. Certaines, lorsque résonna la flûte, mangeaient, ou servaient leurs époux ; dès lors indifférentes à ce qui n’était pas Kṛṣṇa, elles quittèrent aussitôt le foyer. Certaines, encore, avant d’aller à Kṛṣṇa, voulurent parer leur visage et se vêtir coquettement, mais leur impatience les empêcha d’en venir à bout. Maquillées à la hâte, certaines même le sari à l’envers, elles prirent en courant le chemin de Kṛṣṇa.

Al oír la vibración de la flauta, todas ellas abandonaron inmediatamente sus ocupaciones respectivas y se dirigieron hacia el lugar donde Kṛṣṇa estaba parado. Mientras ellas corrían muy rápidamente, sus aretes se mecían de un lado a otro. Todos ellas se precipitaron hacia el lugar conocido como Vaṁśīvaṭa. Algunas de ellas estaban ordeñando a las vacas, pero dejaron su ocupación sin terminar e inmediatamente fueron hacia Kṛṣṇa. Una de ellas acababa de recoger la leche y la había puesto a hervir en una olla, sobre el fogón, pero, sin importarle que la leche fuera a hervir demasiado y se derramara, partió inmediatamente a ver a Kṛṣṇa. Algunas de ellas estaban dándoles de mamar a sus pequeños nenes, y otras estaban sirviéndoles la comida a los miembros de sus familias, pero dejaron todas esas ocupaciones y corrieron inmediatamente hacia el lugar donde Kṛṣṇa estaba tocando Su flauta. Algunas estaban atendiendo a sus esposos, y otras estaban ellas mismas comiendo; pero, sin que les importara atender a sus esposos ni comer, partieron inmediatamente. Algunas quisieron adornar sus caras con ungüentos cosméticos y vestirse muy hermosamente antes de ir a donde estaba Kṛṣṇa, pero, desafortunadamente, debido a su ansiedad de encontrarse inmediatamente con Kṛṣṇa, no pudieron terminar de adornarse con cosméticos ni de ponerse sus vestidos en forma correcta. Sus caras fueron decoradas apresuradamente y estaban terminadas al azar; algunas de ellas incluso pusieron la parte inferior de sus vestidos en la parte superior de sus cuerpos, y la parte superior en la parte inferior.

Devant tant d’empressement, époux, frères et pères furent fort curieux de savoir où elles se rendaient. Chacune se trouvait sous la protection soit d’un époux, soit d’un frère aîné, soit d’un père. Tous leurs protecteurs leur interdirent d’aller vers Kṛṣṇa, mais sans résultat. L’être qui ressent la fascination de Kṛṣṇa, qui se trouve tout entier établi dans la Conscience de Kṛṣṇa, n’a plus aucun souci de ses devoirs matériels, fussent-ils de la dernière urgence. La Conscience de Kṛṣṇa est si puissante qu’elle soulage celui qui l’adopte de toute obligation matérielle. Śrīla Rūpa Gosvāmī, dans un merveilleux verset, rapporte les propos d’une gopī à une autre : « Chère amie, si tu désires jouir de la société matérielle, de l’amitié et de l’amour en ce monde, ne regarde point alors Govinda, ce garçon qui sourit sur la berge de la Yamunā, jouant de sa flûte, l’éclat de ses lèvres relevé par les rayons de la pleine lune. » Śrīla Rūpa Gosvāmī laisse entendre dans son enseignement que celui que captive le merveilleux visage souriant de Kṛṣṇa perd du même coup tout attrait pour les plaisirs matériels. C’est ainsi qu’est mis à l’épreuve notre progrès dans la Conscience de Kṛṣṇa : nous devons perdre tout intérêt pour les actes matériels et pour nos propres plaisirs.

Mientras las gopīs abandonaban apresuradamente sus respectivos hogares, sus esposos, hermanos y padres estaban todos completamente atónitos y querían saber a dónde iban. Siendo muchachas jóvenes, ellas estaban protegidas por sus esposos, por sus hermanos mayores o por sus padres. Todos sus guardianes les prohibieron ir a ver a Kṛṣṇa, pero ellas no les hicieron caso. Cuando una persona se ve atraída por Kṛṣṇa y posee plena conciencia de Kṛṣṇa, no le importa ningún deber mundano, por muy urgente que este sea. El cultivo de conciencia de Kṛṣṇa es tan poderoso, que libera a todo el mundo de todas las actividades materiales. Śrīla Rūpa Gosvāmī ha escrito un verso muy hermoso, en el que una gopī le aconseja a otra: «Mi querida amiga, si deseas disfrutar de la compañía de la sociedad, la amistad y el amor materiales, entonces, por favor, no vayas a ver a ese sonriente muchacho Govinda, que está parado en la ribera del Yamunā, tocando Su flauta con Sus labios iluminados por los rayos de la Luna llena». Śrīla Rūpa Gosvāmī enseña indirectamente que aquel a quien lo cautiva el hermoso rostro sonriente de Kṛṣṇa, pierde toda atracción por los disfrutes materiales. Esa es la prueba del avance en el cultivo de conciencia de Kṛṣṇa: una persona que avanza en el cultivo de conciencia de Kṛṣṇa, debe perder el interés en las actividades materiales y en la complacencia personal de los sentidos.

Certaines gopīs furent retenues de force par leur époux dans leur course vers Kṛṣṇa, et enfermées dans leur chambre. Empêchées de se rendre auprès de Lui, elles entreprirent de méditer, les yeux clos, sur Sa Forme sublime. La Forme de Kṛṣṇa habitait déjà leur mental. Elles prouvèrent alors qu’elles étaient les plus grands des yogīs ; comme l’enseigne la Bhagavad-gītā, celui qui pense sans cesse à Kṛṣṇa dans son cœur, avec foi et amour, celui-là est tenu pour le plus haut des yogīs. Le véritable yogī, l’adepte du vrai yoga, concentre son mental sur la Forme de Śrī Viṣṇu. Or, Kṛṣṇa est la Forme originelle de tous les viṣṇu-tattvas. Mises dans l’incapacité de courir en personne vers Kṛṣṇa, les gopīs, yogīs parfaits, entrèrent en méditation sur Sa Personne.

Los esposos de algunas de las gopīs les impidieron de hecho ir a ver a Kṛṣṇa, y las encerraron por la fuerza en sus cuartos. Siendo incapaces de ir a donde estaba Kṛṣṇa, ellas cerraron sus ojos y empezaron a meditar en la trascendental forma de Él. Ellas ya tenían la forma de Kṛṣṇa dentro de sus mentes. Estas gopīs demostraron ser los yogīs más grandes de todos. Tal como se afirma en el Bhagavad-gītā, a una persona que constantemente está pensando en Kṛṣṇa dentro de su corazón con fe y amor, se le considera el más elevado de todos los yogīs. En realidad, un yogī concentra su mente en la forma del Señor Viṣṇu. Ese es el verdadero yoga. Kṛṣṇa es la forma original de todos los Viṣṇu-tattvas. Las gopīs no pudieron ir personalmente a donde estaba Kṛṣṇa, así que empezaron a meditar en Él como yogīs perfectos.

À l’état conditionné, les êtres goûtent de deux manières les fruits de leurs actes intéressés : par la souffrance – pour ceux qui commettent sans répit des actes pécheurs – et par la satisfaction matérielle – pour ceux qui se livrent à des actes vertueux. Mais pécheur ou vertueux, l’être dont les actes se situent au niveau matériel reste conditionné par la nature matérielle.

En el estado condicionado de las entidades vivientes, hay dos tipos de resultados de las actividades fruitivas: la entidad viviente condicionada que se ocupa constantemente en actividades pecaminosas obtiene el sufrimiento como resultado, y aquel que se ocupa en actividades piadosas obtiene el disfrute material como resultado. En cualquiera de los dos casos —el sufrimiento material o el disfrute material—, el que disfruta o el que sufre están ambos condicionados por la naturaleza material.

Les gopīs, compagnes de Kṛṣṇa, qui apparaissent là où apparaît Kṛṣṇa, appartiennent à différents groupes. La plupart sont Ses compagnes éternelles. Comme l’enseigne la Brahma-saṁhitā, ānanda-cin-maya-rasa-pratibhāvitābhiḥ, dans le monde spirituel, les êtres qui entourent Kṛṣṇa, en particulier les gopīs, sont des manifestations de la puissance de plaisir du Seigneur. Elles émanent de Śrīmatī Rādhārāṇī. Cependant, lorsque Kṛṣṇa dévoile Ses Divertissements sublimes en quelque univers matériel, L’accompagnent non seulement Ses compagnons éternels, mais également ceux qui viennent d’être affranchis de l’existence matérielle et se trouvent élevés à ce grade. Les gopīs qui en ce monde se joignirent aux Divertissements de Kṛṣṇa appartenaient à ce dernier groupe. Si elles avaient connu l’asservissement par les actes intéressés, elles se trouvaient désormais, grâce à leur méditation constante sur Kṛṣṇa, totalement affranchies de leur karma. La grande douleur qu’elles éprouvèrent à ne pouvoir rejoindre Kṛṣṇa les libéra de toutes les conséquences de leurs actes pécheurs, et l’extase d’amour absolu pour Kṛṣṇa qu’elles ressentirent en Son absence dépassa de loin les joies résultant de leurs actes matériels vertueux accomplis dans le passé. L’âme conditionnée, par ses actes, vertueux aussi bien que pécheurs, s’assujettit à la mort et à la renaissance ; mais les gopīs qui méditèrent sur Kṛṣṇa transcendèrent naissance et mort ; elles furent purifiées et élevées au rang des gopīs manifestées par la puissance de plaisir du Seigneur. Toutes les gopīs qui, animées des sentiments d’une amante, concentrèrent leur mental sur Kṛṣṇa s’affranchirent tout entières de la souillure attachée aux suites naturelles de leurs actes intéressés ; certaines d’entre elles quittèrent même aussitôt leur corps matériel, qu’elles avaient acquis par la force des trois guṇas.

Las gopīs asociadas de Kṛṣṇa que se reúnen en el lugar en donde Kṛṣṇa aparece, pertenecen a distintos grupos. La mayoría de las gopīs son compañeras eternas de Kṛṣṇa. Tal como se afirma en la Brahma-saṁhitā: ānanda-cin-maya-rasa-pratibhāvitābhiḥ, en el mundo espiritual los asociados de Kṛṣṇa, especialmente las gopīs, son la manifestación de la potencia de placer del Señor Kṛṣṇa. Ellas son expansiones de Śrīmatī Rādhārāṇī. Pero cuando Kṛṣṇa exhibe Sus pasatiempos trascendentales dentro del mundo material en algunos de los universos, no solamente vienen los asociados eternos de Kṛṣṇa, sino también aquellos a quienes se les promueve a ese estado desde este mundo material. Las gopīs que se reunieron en los pasatiempos de Kṛṣṇa en este mundo material, provenían de la condición de seres humanos ordinarios. Si a ellas las habían atado las acciones fruitivas, se liberaron plenamente de la reacción del karma mediante la meditación constante en Kṛṣṇa. Sus severos y dolorosos anhelos, causados por el hecho de no poder ver a Kṛṣṇa, las liberaron de todas las reacciones pecaminosas, y sus éxtasis de amor trascendental por Kṛṣṇa en ausencia de Él, eran trascendentales a todas las reacciones de las actividades piadosas materiales. El alma condicionada está sujeta al nacimiento y a la muerte, tanto por las actividades piadosas como por las pecaminosas, pero las gopīs que comenzaron a meditar en Kṛṣṇa trascendieron ambas posiciones y se purificaron, y así se elevaron al nivel de las gopīs ya expandidas por Su potencia de placer. Todas las gopīs que concentraron sus mentes en Kṛṣṇa con el espíritu de amor de amantes, se descontaminaron por completo de todas las reacciones fruitivas de la naturaleza material, y algunas de ellas abandonaron inmediatamente sus cuerpos materiales, desarrollados bajo las tres modalidades de la naturaleza material.

Le Śrīmad-Bhāgavatam rapporte que Mahārāja Parīkṣit avait prêté attention aux explications de Śukadeva Gosvāmī quant à la position des gopīs qui s’assemblèrent avec Kṛṣṇa pour la danse rāsa. Lorsqu’il apprit que certaines, simplement pour s’être concentrées sur Kṛṣṇa comme sur un amant, furent affranchies de toute souillure matérielle, de la naissance et de la mort, il déclara : « Les gopīs ignoraient que Kṛṣṇa était Dieu, la Personne Suprême. Elles Le tinrent simplement pour leur bel amoureux. Comment donc, si simplement en pensant à Lui tel un amant, purent-elles connaître l’affranchissement de la condition matérielle ? » Rappelons ici que Kṛṣṇa et les êtres vivants ordinaires participent de la même nature. Ces derniers, fragments infimes de Kṛṣṇa, sont eux aussi brahman ; sauf que Kṛṣṇa, Lui, est le Brahman Suprême, le Param Brahman. En d’autres mots, Mahārāja Parīkṣit se demandait pourquoi, si le bhakta peut se voir lavé de la souillure matérielle par la simple pensée de Kṛṣṇa, d’autres n’obtiendraient pas le même résultat en pensant à une personne quelconque. Si l’on pense ardemment à son époux ou à son fils, ou même simplement à un être quelconque, puisque tous sont également brahman, pourquoi n’obtient-on pas d’être affranchi des souillures de la nature matérielle ? Question pertinente, car l’athée se plaît toujours à imiter Kṛṣṇa. Combien de crapules, de nos jours, dans le kali-yuga, s’imaginent avoir la grandeur de Kṛṣṇa et trompent les gens en les laissant croire que méditer sur eux apporte autant de bienfaits que méditer sur Śrī Kṛṣṇa ! Parīkṣit Mahārāja, craignant la condition qui attend les disciples aveugles de ces imitateurs démoniaques, posa cette question, rapportée pour le bien de tous dans le Śrīmad-Bhāgavatam, afin de mettre en garde les gens innocents. Qu’ils n’aillent pas croire que penser à un être ordinaire et penser à Kṛṣṇa sont des actes de même valeur.

Mahārāja Parīkṣit oyó a Śukadeva Gosvāmī explicar la situación de las gopīs que se reunieron con Kṛṣṇa en la danza rāsa. Cuando él oyó que algunas de las gopīs, simplemente por concentrarse en Kṛṣṇa como amante de ellas, se liberaron de toda la contaminación del nacimiento y de la muerte materiales, él dijo: «Las gopīs no sabían que Kṛṣṇa es la Suprema Personalidad de Dios. Ellas lo tenían por un hermoso muchacho y lo consideraban su amante. Así que, ¿cómo pudieron ellas liberarse de la condición material simplemente pensando en un amante?». Uno debe considerar aquí que Kṛṣṇa y los seres vivientes ordinarios son iguales cualitativamente. Los seres vivientes ordinarios, siendo partes integrales de Kṛṣṇa, también son Brahman, pero Kṛṣṇa es el Supremo —el Parabrahman—. La pregunta que se formula es la siguiente: si es posible para un devoto liberarse de este estado material contaminado simplemente pensando en Kṛṣṇa, entonces, ¿por qué no lo es también para cualquiera que esté pensando en alguien? Si alguien piensa en su esposo o en un hijo, o si alguien está pensando en otra entidad viviente, y puesto que las entidades vivientes son también Brahman, entonces, ¿por qué no están todas liberadas del estado contaminado de la naturaleza material? Esta es una pregunta muy inteligente, debido a que los ateos están imitando a Kṛṣṇa. En estos días de Kali-yuga, hay muchos bribones que creen ser tan grandes como Kṛṣṇa, y engañan a las personas para que crean que pensar en ellos es lo mismo que pensar en el Señor Kṛṣṇa. Parīkṣit Mahārāja, anticipando la condición peligrosa de los ciegos seguidores de imitadores demoníacos, hizo por consiguiente esa pregunta, y afortunadamente está anotada en el Śrīmad-Bhāgavatam para advertirles a las personas inocentes que pensar en un hombre ordinario y pensar en Kṛṣṇa no es lo mismo.

En vérité, même l’acte de penser aux devas n’est pas comparable à celui de penser à Kṛṣṇa. Le Vaiṣṇava Tantra nous avertit que quiconque place Viṣṇu, Nārāyaṇa, ou Kṛṣṇa, au même niveau que les devas mérite le nom de pāṣaṇḍī, « crapule ». À la question de Mahārāja Parīkṣit, Śukadeva Gosvāmī répondit : « Ô cher roi, la réponse fut déjà donnée, avant même le récit de la danse rāsa. »

Voyant Parīkṣit Mahārāja avide de lumière sur ce point, son maître spirituel lui répondit très intelligemment : « Pourquoi poser des questions sur un sujet qui a déjà été expliqué ? D’où vient donc ton oubli ? » Le maître spirituel occupe toujours une position supérieure : il a le droit de gronder ainsi son disciple. Śukadeva Gosvāmī savait bien que Mahārāja Parīkṣit avait posé sa question non pas pour son bénéfice propre, mais pour que soient mises en garde les âmes innocentes des générations futures, induites à croire que les êtres du commun sont en tous points égaux à Kṛṣṇa.

En realidad, ni siquiera el hecho de pensar en los semidioses puede compararse con el hecho de pensar en Kṛṣṇa. También se advierte en el Vaiṣṇava Tantra que aquel que pone a Viṣṇu, a Nārāyaṇa, o a Kṛṣṇa en el mismo nivel de los semidioses, se le llama pāsaṇḍa, bribón. Al oír esta pregunta de Mahārāja Parīkṣit, Śukadeva Gosvāmī respondió: «Mi querido Rey, tu pregunta ya está contestada, aun antes de este incidente».
Puesto que Parīkṣit Mahārāja quiso aclarar la situación, su maestro espiritual le contestó muy inteligentemente: «¿Por qué vuelves a preguntar otra vez acerca del tema que ya se te explicó? ¿Por qué eres tan olvidadizo?». Un maestro espiritual siempre está en una posición superior, así que él tiene derecho a reprender a su discípulo de esa manera. Śukadeva Gosvāmī sabía que Mahārāja Parīkṣit no hacía la pregunta para su propia comprensión, sino como una advertencia a las futuras personas inocentes que pudieran pensar que otras personas son iguales a Kṛṣṇa.

Śukadeva Gosvāmī évoque alors en Parīkṣit Mahārāja le souvenir de la libération de Śiśupāla, lequel ne cessait de jalouser Kṛṣṇa, qui le mit à mort pour le punir de son envie. Mais parce que Kṛṣṇa est Dieu, la Personne Suprême, Śiśupāla obtint la libération, simplement pour L’avoir vu. Si un envieux peut obtenir la libération par la simple concentration de son mental sur Kṛṣṇa, que dire des gopīs, si chères à Kṛṣṇa, et toujours amoureusement absorbées dans Sa pensée ? Il doit bien exister quelque différence entre amis et ennemis. Si les ennemis de Kṛṣṇa se sont vus affranchis de la souillure matérielle, s’ils sont devenus qu’un avec l’Être Suprême, sans aucun doute les gopīs, infiniment chères à Kṛṣṇa, sont-elles parfaitement libérées, jouissant de Sa compagnie éternellement.

Śukadeva Gosvāmī le recordó entonces a Parīkṣit Mahārāja lo referente a la salvación de Śiśupāla. Śiśupāla siempre estuvo envidioso de Kṛṣṇa, y debido a su envidia, Kṛṣṇa lo mató. Puesto que Kṛṣṇa es la Suprema Personalidad de Dios, Śiśupāla obtuvo la salvación simplemente por verlo. Si una persona envidiosa puede obtener la salvación simplemente concentrando su mente en Kṛṣṇa, entonces, ¿qué decir de las gopīs, que le son tan queridas a Kṛṣṇa y que siempre piensan en Él con amor? Por supuesto que debe haber alguna diferencia entre los enemigos y los amigos. Si los enemigos de Kṛṣṇa pudieron liberarse de la contaminación material y volverse uno con el supremo, es seguro entonces que Sus queridos amigos, tales como las gopīs, son liberados y están con Él.

Souvent, la Bhagavad-gītā donne à Kṛṣṇa le Nom de Hṛṣīkeśa. Śukadeva Gosvāmī le rappelle : Kṛṣṇa est Hṛṣīkeśa, l’Âme Suprême, tandis que l’homme ordinaire est une âme distincte conditionnée, couverte d’un corps matériel. Parce que Kṛṣṇa est Hṛṣīkeśa, rien ne distingue Son Corps de Sa Personne. Quiconque établit une distinction entre Kṛṣṇa et Son Corps se classe parmi les sots. Kṛṣṇa est Hṛṣīkeśa, et Adhokṣaja. De ces deux Noms, Parīkṣit Mahārāja fit usage. Hṛṣīkeśa signifie l’Âme Suprême, et Adhokṣaja Dieu, la Personne Suprême, sis au-delà de la nature matérielle. Hṛṣīkeśa, Adhokṣaja, paraît en ce monde tel qu’Il est, par Sa grâce immotivée, à seule fin de montrer Ses faveurs aux êtres conditionnés. Hélas, les sots font alors l’erreur de Le prendre pour un homme comme les autres et ouvrent ainsi leur propre chemin vers l’enfer. Śukadeva Gosvāmī confirma de nouveau que Kṛṣṇa est Dieu, la Personne Suprême, impérissable, sans mesure, et libre de toute souillure matérielle.

Además de eso, en el Bhagavad-gītā, a Kṛṣṇa se le llama Hṛṣīkeśa. Śukadeva Gosvāmī también dijo que Kṛṣṇa es Hṛṣīkeśa, o la Superalma, mientras que un hombre ordinario es un alma condicionada, cubierta por el cuerpo material. Puesto que Él es Hṛṣīkeśa, Kṛṣṇa y el cuerpo de Kṛṣṇa son una misma cosa. Cualquier persona que haga una distinción entre Kṛṣṇa y el cuerpo de Kṛṣṇa, es el tonto más grande de todos. Kṛṣṇa es Hṛṣīkeśa y Adhokṣaja. Estas dos palabras particulares fueron usadas por Parīkṣit Mahārāja en esta oportunidad. Hṛṣīkeśa es la Superalma, y Adhokṣaja es la Suprema Personalidad de Dios, quien es trascendental a la naturaleza material. Solamente para favorecer a las entidades vivientes ordinarias y por Su misericordia sin causa, Él aparece tal como es. Desafortunadamente, las personas necias se confunden, creyendo que se trata de otra persona ordinaria, y, en consecuencia, se vuelven merecedoras de ir al infierno. 

Śukadeva Gosvāmī poursuivit l’entreprise de montrer à Mahārāja Parīkṣit que Kṛṣṇa n’est pas une personne ordinaire. Il est Dieu, la Personne Suprême, jouissant de toutes les qualités spirituelles. Il apparaît en ce monde de par Sa miséricorde immotivée ; où qu’Il apparaisse, c’est tel qu’Il est, sans nulle différence d’avec Soi. C’est ce qu’enseigne aussi la Bhagavad-gītā, où le Seigneur affirme qu’Il Se manifeste en ce monde à travers Sa puissance spirituelle, et non sous l’influence de l’énergie matérielle, que par ailleurs Il domine toute. La Bhagavad-gītā enseigne en effet que l’énergie matérielle agit sous Son ordre. Et la Brahma- saṁhitā confirme que l’énergie matérielle, Durgā, agit comme une ombre, dont les mouvements suivent ceux de la substance qui la projette. Tout cela nous amène à conclure que si de quelque manière on s’attache à Kṛṣṇa, ou on ressent la fascination qu’exerce Sa Personne, en raison de Sa beauté, de Sa richesse, de Sa puissance, de Son renom, de Sa sagesse ou de Son renoncement, ou même encore à travers la convoitise, la colère ou la peur, sinon l’affection ou l’amitié, alors on se verra sans nul doute affranchi de toute souillure matérielle.

Śukadeva Gosvāmī reafirmó que Kṛṣṇa es la Suprema Personalidad de Dios, imperecedero, inconmensurable y libre de toda contaminación material.
Śukadeva Gosvāmī continuó, y le informó a Mahārāja Parīkṣit que Kṛṣṇa no es una persona ordinaria. Él es la Suprema Personalidad de Dios, colmado de todas las cualidades espirituales. Él aparece en este mundo material por Su misericordia sin causa, y cuando quiera que aparece, lo hace tal como es, sin ningún cambio. Esto también se confirma en el Bhagavad-gītā. Allí, el Señor dice que Él aparece en Su potencia espiritual. Él no aparece bajo el control de esta potencia material. La potencia material está bajo Su control. En el Bhagavad-gītā se afirma que la potencia material trabaja bajo Su superintendencia. También se confirma en la Brahma-saṁhitā que, la potencia material, conocida como Durgā, actúa exactamente igual que una sombra que se mueve con el movimiento que la produce. La conclusión es que si alguien, de una u otra manera, se apega a Kṛṣṇa o se siente atraído por Él, ya sea por Su belleza, naturaleza, opulencia, fama, fuerza, renunciación o conocimiento, o aun a través de la lujuria, la ira o el temor, el afecto o la amistad, entonces su salvación y liberación de esta contaminación material están aseguradas.

Le Seigneur enseigne également, dans le dix-huitième chapitre de la Bhagavad-gītā, que Lui est très cher celui qui voue son existence à la propagation de la Conscience de Kṛṣṇa. Un prédicateur de la Conscience de Kṛṣṇa doit faire face à de nombreuses difficultés dans le cours de son entreprise. Son corps subira parfois des blessures, parfois encore il devra mourir dans l’exécution de sa tâche. Voilà ce qu’on entend par de grandes austérités accomplies pour l’amour de Kṛṣṇa. Et c’est pourquoi aussi un tel prédicateur est infiniment cher à Kṛṣṇa. Si même les ennemis de Kṛṣṇa peuvent s’attendre à obtenir la libération s’ils concentrent simplement leur mental sur Sa Personne, que dire de ceux qui Lui sont si chers ? Une conclusion s’impose donc : en toutes circonstances, la libération des êtres engagés de par le monde dans la propagation de la Conscience de Kṛṣṇa est assurée. Et cela, sans qu’ils en aient le moindre souci : pourquoi l’auraient-ils, puisque de fait, quiconque s’absorbe dans la Conscience de Kṛṣṇa, dans le service de dévotion, est déjà libéré ? Śukadeva Gosvāmī affermit donc le roi Parīkṣit dans la conviction de chaque instant que puisque Kṛṣṇa est le Maître absolu de tous pouvoirs surnaturels, l’être qui éprouve l’attrait de Sa Personne obtient d’être libéré des asservissements de la matière.

En el Bhagavad-gītā, capítulo décimo octavo, el Señor también afirma que aquel que se ocupa en predicar para el cultivo de conciencia de Kṛṣṇa, le es muy querido a Él. Un predicador tiene que enfrentar muchas dificultades en su lucha para predicar en pro del cultivo de conciencia de Kṛṣṇa pura. Algunas veces tiene que sufrir daños corporales, y algunas veces tiene que afrontar también la muerte. Todo esto se toma como una gran austeridad en el nombre de Kṛṣṇa. Kṛṣṇa, por consiguiente, ha dicho que un predicador de esta índole le es muy, muy querido. Si los enemigos de Kṛṣṇa pueden esperar la salvación simplemente por concentrar sus mentes en Él, entonces, ¿qué puede decirse de las personas que le son tan queridas a Kṛṣṇa? La conclusión debe ser que la salvación de aquellos que se ocupan en predicar para el cultivo de conciencia de Kṛṣṇa en el mundo, está garantizada bajo todas las circunstancias. Pero esta clase de predicadores nunca se preocupan por la salvación, debido a que, de hecho, aquel que está ocupado en el cultivo de conciencia de Kṛṣṇa, en el servicio devocional, ya ha obtenido la salvación. Por consiguiente, Śukadeva Gosvāmī le aseguró al rey Parīkṣit que siempre debería estar seguro de que una persona atraída a Kṛṣṇa obtiene la liberación del cautiverio material, debido a que Kṛṣṇa es el amo trascendental de todo poder místico.

Lorsque toutes les gopīs se furent assemblées devant Kṛṣṇa, Celui-ci prit la parole. Il leur adressa tout d’abord des mots d’accueil, puis, dans un discours subtil, entreprit de les décourager. Kṛṣṇa est l’Orateur suprême, c’est Lui qui énonça la Bhagavad-gītā. Il excelle dans les sujets les plus élevés, dans les domaines les plus divers, philosophie, politique, économie… C’est avec tout Son art qu’Il S’adressa aux gopīs, qui Lui étaient si chères. Il désira les enchanter de Son adresse à manier le verbe :

Cuando todas las gopīs se reunieron ante Kṛṣṇa, tal como se describió, Él comenzó a hablarles, dándoles la bienvenida, así como también desalentándolas con un juego de palabras. Kṛṣṇa es el supremo orador; Él es el orador del Bhagavad-gītā. Él puede hablar de los más elevados temas: filosofía, política, economía... de todo; y también habló ante las gopīs, quienes le eran tan queridas a Él. Él quería encantarlas con juegos de palabras, y así, empezó a hablar de la siguiente manera:

« Ô dames de Vṛndāvana, infinie est votre heureuse fortune, et toutes vous M’êtes très chères. Quel bonheur pour Moi de vous voir en ces lieux ! Tout va pour le mieux, sans doute, au village de Vṛndāvana. À présent, dites-le Moi, que puis-Je faire pour votre plaisir ? Pourquoi être venues en ces lieux au cœur de la nuit ? Daignez donc vous asseoir à Mes côtés : comment pourrai-Je vous servir ? »

«¡Oh, damas de Vṛndāvana! —dijo Kṛṣṇa—, ustedes son muy afortunadas y Me son muy queridas. Yo estoy muy complacido con que ustedes hayan venido aquí, y espero que todo esté bien en Vṛndāvana. Ahora, por favor, ordénenme. ¿Qué puedo hacer por ustedes? ¿Cuál es el propósito de venir aquí a altas horas de la noche? Tengan la bondad de sentarse, permítanme saber qué puedo hacer por ustedes».

Les gopīs étaient venues vers Kṛṣṇa pour jouir de Sa compagnie, pour danser avec Lui, L’étreindre et L’embrasser. Quelle surprise d’entendre Kṛṣṇa les recevoir sur un ton aussi officiel, avec tant de protocole ! Il les traita donc à la façon de dames de la haute société. Alors, elles s’échangèrent des sourires complices, et plus avidement encore prêtèrent l’oreille aux propos de Kṛṣṇa. Lorsqu’Il vit leurs sourires, Il reprit : « Mes chères amies, vous savez que nous sommes au cœur de la nuit, et que la forêt, à cette heure, est périlleuse. À cette heure, toutes les bêtes féroces de la jungle, tigres, ours, chacals et loups rôdent en quête de proies. Quel péril pour vous ! À cette heure de la nuit, aucun endroit n’est sûr. Partout où vous irez vous rencontrerez toutes ces bêtes errant à la recherche de leurs proies. Vous avez pris, Je crois, un trop grand risque à venir en ces lieux dans la nuit profonde. Prenez le chemin du retour, dès maintenant, sans vous attarder. »

Las gopīs habían ido a donde estaba Kṛṣṇa para disfrutar de Su compañía para bailar con Él, abrazarlo y besarlo, y cuando Kṛṣṇa empezó a recibirlas tan oficialmente, exhibiendo todo tipo de etiqueta quedaron sorprendidas. Él las estaba tratando como a mujeres de sociedad ordinarias. Por consiguiente, ellas empezaron a sonreír entre sí, y muy atentamente oyeron a Kṛṣṇa hablar de esa manera. Cuando Él vio que ellas le sonreían, dijo: «Mis queridas amigas, deben saber que estas son las altas horas de la noche, y el bosque es muy peligroso. A esta hora, los feroces animales de la jungla, los tigres, los osos, los chacales y los lobos, merodean por el bosque. En consecuencia, es muy peligroso para ustedes; ahora no pueden hallar un lugar seguro. Por dondequiera que vayan, encontrarán que todos estos animales vagan en busca de su presa. Por lo tanto, Yo considero que ustedes corren un gran riesgo al venir aquí a estas altas horas de la noche. Por favor, regresen inmediatamente, sin demora».

Mais elles souriaient toujours. Alors Il ajouta : « Je goûte fort la beauté de vos traits. Comme votre taille est fine et jolie ! » Les gopīs resplendissaient toutes d’une beauté exquise. Le Śrīmad-Bhāgavatam les décrit par le mot sumadhyamā : on dit d’une femme qu’elle possède vraie beauté lorsqu’elle est sumadhyamā, lorsqu’elle a fine taille.

Cuando Él vio que ellas continuaban sonriendo, dijo: «Yo aprecio mucho sus características corporales. Todas ustedes tienen cinturas muy bellas y muy delgadas». Todas las gopīs que allí se encontraban eran exquisitamente bellas. A ellas se les describe con la palabra sumadhyamā; el grado de belleza de una mujer se dice que es sumadhyamā, cuando la porción media del cuerpo es delgada.

Kṛṣṇa voulait convaincre les gopīs qu’elles étaient trop jeunes pour prendre soin d’elles-mêmes. Elles avaient besoin d’être protégées ; il n’était donc pas très sage de leur part de venir à Kṛṣṇa au cœur de la nuit. Kṛṣṇa souligna encore qu’Il était jeune et elles aussi : « Voilà qui ne semble pas bien convenable, que des jeunes filles demeurent en la compagnie d’un jeune homme au cœur de la nuit. » Comme les gopīs, à ces mots, prenaient un air malheureux, Kṛṣṇa reprit, par un autre biais :

Kṛṣṇa quiso inculcar en ellas que no tenían edad suficiente para cuidarse por sí mismas. En efecto, ellas necesitaban protección. No era muy sabio de su parte venir a ver a Kṛṣṇa a esas altas horas de la noche. Kṛṣṇa también indicó que Él era joven y que ellas eran muchachas jóvenes. «No luce muy bien que las muchachas y los muchachos jóvenes permanezcan juntos durante altas horas de la noche». Después de oír este consejo, las gopīs no se veían muy contentas. Por consiguiente, Kṛṣṇa empezó a recalcar el asunto de una manera distinta.

« Mes chères amies, Je le vois bien, vous avez quitté vos foyers sans permission ; sans doute vos mères, vos pères, vos frères aînés, ou même vos fils, et combien plus vos époux, sont-ils fort inquiets de votre absence. Aussi longtemps que vous serez ici, ils vous chercheront partout, le mental troublé. Ne vous attardez donc point en ces lieux. Repartez, et rendez-leur la paix et la quiétude. »

«Mis queridas amigas, Me doy cuenta de que ustedes han abandonado sus hogares sin el permiso de sus guardianes; por lo tanto, supongo que sus padres, sus hermanos mayores y aun sus hijos —y qué decir de sus esposos— deben de estar muy ansiosos de encontrarlas. Mientras ustedes estén aquí, ellos estarán buscándolas en diferentes lugares, y sus mentes deben de estar muy agitadas. Así que, no se demoren. Por favor, regresen y tranquilícenlos».

Les gopīs furent quelque peu troublées et irritées des libres conseils de Kṛṣṇa et laissèrent leur attention se divertir aux beautés de la forêt. L’éclat brillant de la lune l’illuminait tout entière, une douce brise glissait en grand silence sur les fleurs épanouies, agitait sur les arbres les feuilles verdoyantes. Kṛṣṇa choisit le moment où elles étaient plongées dans cette contemplation pour suggérer : « Sans doute êtes-vous sorties pour goûter en cette nuit la merveilleuse forêt de Vṛndāvana ; à présent, votre désir doit être comblé. Retournez donc en vos maisons sans plus tarder. Toutes, Je le sais, vous êtes femmes très chastes ; maintenant que vous avez baigné dans l’atmosphère merveilleuse de la forêt de Vṛndāvana, Je vous en prie, regagnez vos demeures, retournez servir fidèlement vos époux. Toutes vous êtes fort jeunes ; mais certaines d’entre vous ont sûrement des bébés qu’elles ont abandonnés pour venir ici et qui doivent pleurer. Retournez donc à eux, Je vous en prie, les nourrir du lait de votre sein. Je sens que vous avez pour Moi une vive affection ; c’est elle, rendue plus forte par le son de Ma flûte, qui vous a poussées à venir en ces lieux. Je suis Dieu, la Personne Suprême, et justes sont l’amour et l’affection que vous Me portez. Tous les êtres sont des fragments de Ma Personne ; l’affection qu’ils ressentent pour Moi vient naturellement, et Je l’accueille avec grande joie. Pour elle, soyez louées. Mais maintenant, retournez chez vous car, Je dois également vous le dire, pour une femme chaste, servir son époux sans double jeu constitue le meilleur principe religieux. La femme doit non seulement être chaste et fidèle à son époux, mais aussi affectueuse envers les amis et les jeunes frères de ce dernier, ainsi qu’obéissante envers son père et sa mère. Et par-dessus tout, elle doit prendre soin de ses enfants. »

Cuando las gopīs parecían estar un poquito perturbadas y enojadas por el consejo impertinente de Kṛṣṇa, desviaron su atención para ver la belleza del bosque. En esa ocasión, todo el bosque estaba iluminado por el brillo resplandeciente de la Luna, y el aire soplaba muy silenciosamente sobre las flores lozanas, y las hojas verdes de los árboles se movían con la brisa. Kṛṣṇa aprovechó la oportunidad de que ellas estaban mirando el bosque, para aconsejarlas. «Yo creo que ustedes han venido a ver el hermoso bosque de Vṛndāvana en esta noche —dijo Él—, pero ahora ustedes deben estar satisfechas, así que, regresen a sus hogares sin demora. Entiendo que ustedes son todas mujeres muy castas, y ya que han visto la atmósfera hermosa del bosque de Vṛndāvana, por favor, regresen a sus hogares y ocúpense en el servicio fiel de sus respectivos esposos. A pesar de que son muy jóvenes, algunas de ustedes ya deben de tener bebés. Ustedes deben de haber dejado a sus pequeños nenes en el hogar, y ellos deben de estar llorando. Por favor, regresen inmediatamente a sus hogares y simplemente aliméntenlos con la leche de sus pechos. Yo también puedo comprender que ustedes tienen un gran afecto por Mí, y por ese afecto trascendental han venido aquí al oírme tocar la flauta. Sus sentimientos de amor y afecto por Mí son muy apropiados, porque Yo soy la Suprema Personalidad de Dios. Todas las criaturas vivientes son Mis partes integrales, y naturalmente ellas son afectuosas conmigo. Así que, este afecto por Mí es muy bien recibido, y Yo las felicito por esto. Ahora pueden regresar a sus hogares. Otra cosa que les debo explicar es que, para una mujer casta, prestarle servicio a su esposo sin duplicidad es el mejor principio religioso. Una mujer no solamente debe ser casta y fiel al esposo, sino también afectuosa con los amigos de su esposo, obediente con el padre y la madre de su esposo, y afectuosa con los hermanos menores del esposo. Y más importante aún, la mujer debe cuidar de los niños».

Ainsi Kṛṣṇa exposa le devoir de la femme. Il souligna combien il est important de servir l’époux : « Si la femme désire être élevée aux systèmes planétaires supérieurs après avoir quitté le corps, elle ne doit jamais se séparer de son époux, quelle que soit la condition de ce dernier, son caractère, sa richesse, et même s’il est vieux, ou invalide, infortuné, ou sujet à des maladies chroniques. Une femme infidèle qui recherche un autre homme que son époux est tenue, dans la société, pour abominable. Son attitude l’empêchera d’être élevée aux planètes édéniques ; mais au contraire, elle obtiendra des conséquences dégradantes à l’extrême. Une femme mariée qui recherche un amant va ainsi à l’encontre des principes védiques. Peut-être croyez-vous avoir pour Moi l’attachement le plus fort. Peut-être désirez-vous ardemment Ma compagnie. S’il en est ainsi, Je vous conseille de ne pas tenter d’en jouir directement. Le mieux, c’est de retourner à vos foyers, et là, simplement de vous entretenir de Moi, d’absorber en Moi vos pensées, et ainsi, par ce constant souvenir de Ma Personne et le chant de Mes Noms, certes vous serez élevées au niveau spirituel. Vous n’avez pas besoin de rester près de Moi. Je vous en prie, repartez, rentrez chez vous. »

De esta manera, Kṛṣṇa explicó el deber de una mujer. Él también recalcó el punto de servir al esposo: «Aún si no es de muy buen carácter, o aun si no es muy rico o afortunado, o aun si está viejo o inválido debido a enfermedades continuas, cualquiera que sea la condición de su esposo, una mujer no debe divorciarse de él si realmente desea elevarse a los sistemas planetarios superiores después de dejar este cuerpo. Además de eso, en la sociedad se considera abominable si una mujer es infiel y va en busca de otro hombre. Semejantes hábitos le impedirán a una mujer elevarse a los planetas celestiales, y los resultados de dichos hábitos son muy degradantes. Una mujer casada no debe buscar a un amante, pues esto no lo sancionan los principios védicos de la vida. Si ustedes piensan que están muy apegadas a Mí y que quieren mi compañía, Yo les aconsejo que no traten personalmente de disfrutarme. Es mejor para ustedes regresar al hogar; simplemente hablen acerca de Mí, piensen en Mí y a través de ese proceso de recordarme constantemente y cantar Mis nombres, es seguro que se elevaran al plano espiritual. No hay ninguna necesidad de estar cerca de Mí. Por favor, regresen a sus hogares». 

Les conseils et instructions que donna le Seigneur aux gopīs n’avaient rien de moqueur, et toute femme honnête doit les prendre au sérieux. Le Seigneur Suprême souligna particulièrement l’importance de la chasteté, principe que doit donc suivre toute femme sérieuse désirant être promue à un niveau supérieur d’existence. Pour tous les êtres, Kṛṣṇa constitue le Centre, l’Objet unique d’affection. Et celui en qui se développe l’affection pour Kṛṣṇa dépasse, transcende, toutes les règles védiques. Tel est bien le cas des gopīs, parce qu’elles voient Kṛṣṇa face à face ; mais tel n’est pas celui des femmes encore conditionnées par la matière. Hélas, il n’est pas rare que quelque crapule veuille imiter Kṛṣṇa dans Sa conduite avec les gopīs, prétendre, en s’appuyant sur la théorie moniste, usurper la position de Kṛṣṇa, sous prétexte d’accomplir comme Lui la rāsa-līlā, séduire des femmes innocentes, les égarant au nom de la réalisation spirituelle. Pour nous mettre en garde contre ces dévoyés, Śrī Kṛṣṇa nous laisse comprendre, dans ce prélude à la rāsa-līlā, que les gopīs ont des privilèges interdits aux femmes du commun. La femme a certes aussi le pouvoir de s’élever dans la Conscience de Kṛṣṇa ; mais qu’elle prenne garde de se laisser séduire par quelque imposteur qui se prétendrait Kṛṣṇa. Elle doit centrer, comme Kṛṣṇa le conseilla aux gopīs, ses activités dévotionnelles autour du chant et de la méditation sur Kṛṣṇa. Elle doit éviter de suivre ceux qu’on appelle des sahajiyās, pseudo-bhaktas qui prennent tout à la légère.

La instrucción dada aquí por la Suprema Personalidad de Dios a las gopīs no era en absoluto sarcástica. Esas instrucciones deben tomarlas muy seriamente toda mujer honrada. La castidad de las mujeres es específicamente recalcada aquí por la Suprema Personalidad de Dios. Por consiguiente, este principio debe ser seguido por cualquier mujer seria que quiera elevarse a un mejor estado de vida. Kṛṣṇa es el centro de todo afecto para todas las criaturas vivientes. Cuando este afecto por Kṛṣṇa se desarrolla, uno supera y trasciende todos los mandatos védicos. Esto fue posible para las gopīs, porque ellas vieron a Kṛṣṇa cara a cara. Esto no es posible para ninguna mujer que se halle en el estado condicionado. Desafortunadamente, imitando el comportamiento de Kṛṣṇa con las gopīs, algunas veces un bribón adopta la posición de Kṛṣṇa, siguiendo la filosofía del monismo o de la de ser uno con Dios, y, de manera muy irresponsable, se aprovecha de este rasa-līlā para seducir a muchas mujeres inocentes y desorientarlas en nombre de la iluminación espiritual. A manera de advertencia, el Señor Kṛṣṇa ha insinuado aquí que, lo que era posible para las gopīs, no es posible para las mujeres ordinarias. A pesar de que una mujer puede realmente elevarse por medio de la avanzada conciencia de Kṛṣṇa, no debe ser seducida por un impostor que dice ser Kṛṣṇa. Ella debe concentrar sus actividades devocionales en cantar y meditar acerca de Kṛṣṇa, tal como se aconseja aquí. Uno no debe seguir a los hombres llamados sahajiyā, los mal llamados devotos que toman todo muy a la ligera.

Les paroles de Kṛṣṇa étaient bien décourageantes. Et les gopīs crurent bien que leur désir de jouir de la danse rāsa en compagnie de Kṛṣṇa serait définitivement frustré. Elles se laissèrent aller à la tristesse, envahir par l’angoisse. Sous l’effet de leur profonde mélancolie, elles se mirent à respirer fortement. Elles ne regardaient plus Kṛṣṇa, mais la tête basse, fixaient maintenant le sol, et avec le bout de leur pied, elles se mirent à y dessiner des lignes courbes. Elles pleuraient à grosses larmes, et leur fard, mêlé au kuṅkuma de leur poitrine, tombait à terre. À Kṛṣṇa elles ne pouvaient proférer un seul mot : elles se tenaient simplement là, en silence. Et leur silence exprimait la profonde blessure de leur cœur.

Cuando Kṛṣṇa les habló a las gopīs de manera tan desalentadora, ellas se pusieron muy tristes, porque pensaron que sus deseos de disfrutar de la danza rāsa con Kṛṣṇa se frustrarían, y, por ello se llenaron de ansiedad. Debido a la gran tristeza que las embargó, las gopīs empezaron a respirar muy fuertemente. En lugar de mirar a Kṛṣṇa cara a cara, inclinaron sus cabezas y miraron al suelo, y empezaron a dibujar diversos tipos de líneas curvas en la tierra con los dedos de sus pies. Ellas estaban derramando lágrimas copiosamente, y las decoraciones de sus maquillajes se estaban borrando de sus caras. El agua de sus ojos se mezcló con el kuṅkuma de sus senos y cayó al suelo. Ellas no podían decirle nada a Kṛṣṇa, sino que simplemente estaban allí paradas en silencio. Con su silencio, expresaron que sus corazones estaban gravemente heridos.

Les gopīs ne sont pas des femmes ordinaires. Dans un sens, elles se situent sur un pied d’égalité avec Kṛṣṇa, dont elles sont les compagnes éternelles. Comme le confirme la Brahma-saṁhitā, toutes sont des émanations de la puissance de félicité de Kṛṣṇa, et comme elle, ne sont pas différentes du Seigneur. Bien qu’attristées par les propos de Kṛṣṇa elles ne voulurent pas Lui parler durement, car Il était pour elles l’Être le plus cher au monde, leur âme, leur vie même. Dans leur cœur, les gopīs ne gardaient que Kṛṣṇa, toutes Lui étaient âmes entièrement soumises et dévouées. Bien sûr, lorsque des lèvres du Seigneur elles entendirent de si injustes paroles, elles essayèrent de répondre, mais seuls jaillirent des torrents de larmes. Enfin elles purent articuler ces mots :

Las gopīs no eran mujeres ordinarias. En esencia, estaban al mismo nivel que Kṛṣṇa. Ellas son Sus asociadas eternas. Tal como se confirma en la Brahma-saṁhitā, ellas son expansiones de la potencia de placer de Kṛṣṇa, y como potencia de Él, no son diferentes de Él. A pesar de que estaban deprimidas por las palabras de Kṛṣṇa, no les gustaba usar palabras duras contra Él. Pero, aun así, querían reprocharle a Kṛṣṇa Sus palabras poco amables, y, por consiguiente, empezaron a hablar con voces vacilantes. Ellas no querían usar palabras duras contra Kṛṣṇa, porque Él era lo más querido que tenían, su corazón y su alma. Las gopīs solamente tenían a Kṛṣṇa en sus corazones. Ellas eran almas completamente rendidas y dedicadas a Él. Naturalmente, cuando oyeron palabras poco gentiles, trataron de contestar, pero en el intento, torrentes de lágrimas cayeron de sus ojos. Finalmente se las arreglaron para hablar.

« Ô Kṛṣṇa, comme Tu es cruel ! Est-ce bien de parler ainsi à des âmes qui Te sont toutes soumises ? Accepte-nous, cesse de nous blesser avec des propos si cruels ! Certes, Tu es Dieu, la Personne Suprême, et Tu peux agir à Ta guise, mais nous traiter de façon si méchante, est-ce digne de Toi ? Nous sommes venues à Toi, nous avons tout laissé derrière nous, simplement pour prendre refuge à Tes pieds pareils-au-lotus. Nous savons que rien ne T’enchaîne, nous savons que Tu peux agir comme il Te plaît, mais nous T’implorons : ne nous quitte pas. Nous Te sommes dévouées et Tu devrais nous accepter auprès de Toi comme Nārāyaṇa Ses dévots. Bien des dévots de Śrī Nārāyaṇa L’adorent pour obtenir la libération, et à tous Il l’accorde. Comment peux-Tu donc nous rejeter, nous qui n’avons nul autre refuge que Tes pieds pareils-au-lotus ?

«Kṛṣṇa —dijeron ellas—, ¡Tú eres muy cruel! No debes hablar de esa manera. Nosotras somos almas completamente rendidas. Por favor, acéptanos y no hables de esa manera tan cruel. Por supuesto que Tú eres la Suprema Personalidad de Dios y que puedes hacer lo que desees, pero no es digno de Tu posición tratarnos de una manera tan cruel. Hemos venido a Ti, dejándolo todo, tan solo para refugiarnos en Tus pies de loto. Sabemos que eres completamente independiente y que puedes hacer lo que gustes, pero Te pedimos que no nos rechaces. Nosotras somos Tus devotas. Tú debes aceptarnos tal como el Señor Nārāyaṇa acepta a Sus devotos. Hay muchos devotos del Señor Nārāyaṇa que lo adoran para obtener la salvación, y Él la otorga. En forma similar, ¿cómo puedes rechazarnos cuando no tenemos ningún otro refugio sino Tus pies de loto»?

« Ô cher Kṛṣṇa, poursuivirent les gopīs, Tu es le Précepteur suprême, qui en douterait ? Les enseignements que Tu prodigues aux femmes  – d’être fidèle à l’époux, de montrer compassion aux enfants, de prendre soin du foyer et d’obéir aux aînés de la famille – sont conformes aux principes des śāstras et donc justes. Mais nous savons également que se mettre sous la protection de Tes pieds pareils-au-lotus, c’est comme observer d’un coup, parfaitement, tous les principes des śāstras. Si nos époux, nos amis, nos proches et nos enfants nous sont tous chers, si nous aimons leur compagnie, c’est à cause de Ta présence : car en tous les êtres Tu habites, Âme Suprême. Sans Toi, chacun perd toute valeur. Quand Tu quittes le corps, il périt, et selon les règles des śāstras, doit aussitôt être jeté dans une rivière ou réduit en cendres. Tu es donc la Personne la plus chère au monde. Si en Toi nous plaçons notre foi et notre amour, quel risque courons-nous d’être privées d’époux, d’amis, de fils ou de filles ? Car si une femme T’accepte comme l’Époux souverain, jamais elle ne connaîtra le veuvage, comme il arrive à celles qui gardent une idée matérielle de l’existence. Si Tu deviens notre Époux, comment y aurait-il séparation, divorce ou veuvage ? Tu es l’Époux éternel, le Fils éternel, l’Ami éternel et le Maître éternel : quiconque échange un rāsa avec Toi vit éternellement dans le bonheur. Puisque c’est Toi qui donnes aux êtres tous les principes religieux, que Tes pieds pareils-aux-lotus soient l’Objet premier d’adoration. Les śāstras le confirment : ācārya-upāsanā, l’adoration de Tes pieds pareils-au-lotus constitue le premier principe de la spiritualité. Mais aussi, comme l’enseigne la Bhagavad-gītā, Tu es l’unique Bénéficiaire, l’unique Possesseur de tout ce qui est et l’unique Ami. Te sachant tel, nous sommes venues à Toi, délaissant toute autre amitié, toute autre compagnie, tout autre amour, d’ailleurs trompeurs ; Toi seul maintenant jouiras de notre compagnie. Puissions-nous à jamais faire l’objet de Ton plaisir. Sois notre Maître, fais que nous T’appartenions, et sois également notre Ami suprême, car c’est là Ta position naturelle. Puissions-nous T’étreindre comme l’Amant suprême. »

«¡Oh, querido Kṛṣṇa! —continuaron ellas—, Tú eres el instructor supremo. No hay ninguna duda de eso. Las instrucciones que les das a las mujeres de ser fieles a sus esposos y de ser misericordiosas con sus hijos, de cuidar de los asuntos hogareños y de obedecer a los miembros mayores de la familia, están sin duda muy de acuerdo con los preceptos de los śāstras. Pero sabemos también que estas instrucciones de los śāstras pueden ser observadas perfectamente con uno mantenerse bajo la protección de Tus pies de loto. Nuestros esposos, amigos, parientes e hijos son todos tan queridos por nosotras y nos resultan agradables, solamente debido a Tu presencia, porque Tú eres la Superalma de todas las criaturas vivientes. Sin tu presencia, uno no vale nada. Cuando Tú abandonas el cuerpo, este inmediatamente muere, y de acuerdo con el mandato del śāstra, un cuerpo muerto debe ser tirado a un río o quemado de inmediato. Por consiguiente, en fin de cuentas, Tú eres la personalidad más querida que hay en este mundo. Al colocar nuestra fe y amor en Tu persona, no hay ninguna oportunidad de que se nos prive de esposo, amigos, hijos o hijas. Si una mujer Te acepta como el esposo supremo, entonces a ella nunca se le privará de esposo, tal como sucede al tenerse el concepto corporal de la vida. Si Te aceptamos como nuestro esposo supremo, entonces no hay posibilidad de que nos separemos, nos divorciemos o enviudemos. Tú eres el esposo eterno, el hijo eterno, el amigo eterno y el amo eterno, y aquel que establece una relación contigo es eternamente feliz. Puesto que eres el maestro de todo principio religioso, Tu pies de loto han de ser adorados primero. Por ello, los śāstras afirman: ācārya-upāsanam, la adoración de Tus pies de loto es el principio fundamental. Además de eso, tal como se afirma en el Bhagavad-gītā, Tú eres el único disfrutador, el único propietario y el único amigo. En virtud de esto, hemos venido a Ti dejando a un lado todos los supuestos amigos, sociedad y amor, y ahora Tú Te has convertido en nuestro disfrutador. Permítenos ser eternamente disfrutadas por Ti. Sé nuestro propietario, porque ese es Tu derecho natural, y sé nuestro supremo amigo, porque naturalmente lo eres. Permítenos abrazarte como supremo amado».

Les gopīs dirent encore à Kṛṣṇa, le Seigneur aux yeux pareils-au-lotus : « Nous T’en prions, ne décourage pas notre désir, depuis si longtemps nourri, de T’avoir pour époux. Tout homme d’intelligence, Soucieux de son intérêt propre, portera sur Toi seul sa tendance à aimer. Seuls ceux qu’égare l’énergie externe et qui désirent se satisfaire à l’aide de concepts artificiels s’évertuent à trouver hors de Ta Personne quelque plaisir. En ce monde, ceux qu’on nomme époux, amis, fils, filles, pères et mères ne sont que sources de souffrance. Nul, en ce monde, ne peut connaître le bonheur parce qu’il possède l’un d’entre eux : père, mère, époux, fils, fille ou ami. Le père et la mère sont censés protéger leurs enfants, mais combien souffrent, sans nourriture, sans abri ? Nombreux sont les bons médecins, mais lorsqu’un patient meurt, aucun ne peut lui redonner la vie. Nombreux sont les systèmes de protection, mais rien ne protège un être condamné ; et sans Ta protection, tous les autres systèmes deviennent sources de perpétuelle détresse. C’est pourquoi nous faisons appel à Ta Personne, ô Seigneur des seigneurs, ne meurtris point ce désir si longtemps chéri en notre cœur de T’avoir pour suprême Époux.

Luego, las gopīs le dijeron a Kṛṣṇa, el de los ojos de loto: «Por favor, no desalientes nuestros deseos tan añorados de tenerte por esposo. Cualquier hombre inteligente que se preocupa por su propio bien, deposita en Ti todo su espíritu de amar. Las personas que simplemente están mal guiadas por la energía externa, que quieren satisfacerse con conceptos falsos, tratan de disfrutar aparte de Ti. Los supuestos esposos, amigos, hijos o padres son simplemente fuentes de sufrimiento material. Nadie se vuelve feliz en este mundo material por tener los supuestos padres, esposos, hijos y amigos. Aunque se espera que el padre y la madre protejan a los niños, hay muchos niños que están sufriendo por falta de comida y de refugio. Hay muchos médicos competentes, pero cuando un paciente muere, ningún médico puede revivirlo. Hay muchos medios de protección, pero cuando alguien está condenado, ninguna de las medidas de protección puede ayudar, y sin Tu protección, las mal llamadas fuentes de protección simplemente se convierten en fuentes de sufrimiento continuo. Por consiguiente, apelamos a Ti, querido Señor de todos los señores: por favor, no mates nuestros muy añorados deseos de tenerte como nuestro esposo supremo».

« Ô Kṛṣṇa, en tant que femmes, oui nous sommes satisfaites en nos cœurs lorsque les devoirs familiaux nous absorbent, mais ces cœurs, Tu nous les as déjà ravis : comment désormais les engager ailleurs ? Tu nous as répété qu’il fallait repartir, et nous reconnaissons la justesse de ce conseil, mais hélas, nous voilà comme frappées de stupeur, et nos jambes paralysées, incapables de nous éloigner d’un pas de Tes pieds pareils-au-lotus. Et même si, nous pliant à Ta demande, nous retournions chez nous, qu’y pourrions-nous bien faire ? Loin de Toi, nous serions incapables de nous livrer au moindre acte. Au lieu, comme toute femme, de donner notre cœur aux devoirs familiaux, nous avons développé une convoitise nouvelle et elle y brûle sans cesse, flamme ardente. Nous T’implorons, ô Kṛṣṇa, éteins ce feu par Ton merveilleux sourire et par la vibration sublime qui coule de Tes lèvres. Si Tu nous refuses cette faveur, alors nous brûlerons dans le feu de la séparation. Nous penserons à Toi simplement, à Tes traits merveilleux, et à la seconde même, nous quitterons nos corps. Nous sommes certaines que dans la vie nouvelle qui ainsi nous viendra, nous pourrons demeurer auprès de Tes pieds pareils-au-lotus. Ô Kṛṣṇa, Tu peux affirmer que si nous retournons au foyer, là nos époux sauront bien satisfaire la flamme avide de nos désirs, mais non, nous savons bien que c’est chose impossible désormais. Tu nous as donné l’espoir avec l’occasion de devenir, dans cette forêt, l’objet de Ton plaisir ; déjà une fois, dans le passé, Tu as touché notre poitrine, et nous avons tenu Ton geste pour une bénédiction, comme firent les déesses de la fortune, dont Tu savoures la compagnie sur les Vaikuṇṭhalokas. Pour avoir goûté à cette joie sublime, nous ne pouvons plus satisfaire nos désirs auprès d’un autre que Toi. Ô Kṛṣṇa, bien que les pieds pareils-au-lotus de la déesse de la fortune soient toujours adorés par les devas, elle demeure à jamais contre Ta poitrine. Elle se plia aux plus grandes austérités pour obtenir de prendre refuge à Tes pieds pareils-au-lotus, toujours couverts de feuilles de tulasī. Ils constituent le seul refuge pour Tes serviteurs, et la déesse de la fortune délaisse Ta poitrine pour y descendre et leur vouer son adoration. Nous qui nous sommes placées sous la poussière de Tes pieds, ne nous rejette point, c’est notre prière, car nous sommes des âmes à Toi toutes soumises.

«Querido Kṛṣṇa, como mujeres que somos, estamos sin duda satisfechas cuando nuestros corazones se ocupan en las actividades de asuntos familiares, pero Tú ya Te has robado nuestros corazones. Ya no podemos ocuparlos en asuntos familiares. Además de eso, Tú estás pidiéndonos repetidamente que regresemos a nuestros hogares, y esa es una instrucción muy apropiada, pero, desafortunadamente, estamos aquí paralizadas. Nuestras piernas no tienen ningún poder para dar ni un paso que nos aleje de Tus pies de loto. Por consiguiente, si aun a pedido Tuyo nosotras regresamos a nuestros hogares, ¿qué haremos allí? Hemos perdido toda nuestra capacidad de actuar sin Ti. En lugar de ocupar nuestros corazones en asuntos familiares como mujeres, ya hemos desarrollado un tipo diferente de lujuria, la cual está continuamente llameando en nuestros corazones. Ahora, nosotras Te pedimos, querido Kṛṣṇa, que extingas ese fuego con Tu hermosa sonrisa y con la vibración trascendental que emana de Tus labios. Si Tú no accedes a hacernos ese favor, arderemos sin duda en el fuego de la separación. En esa condición, nosotras simplemente pensaremos en Ti y en Tus bellas características, y abandonaremos nuestros cuerpos inmediatamente. De esa manera, creemos que nos será posible residir bajo Tus pies de loto en nuestra próxima vida. Querido Kṛṣṇa, si dices que, si regresamos a nuestra casa, nuestros respectivos esposos satisfarán la llamada lujuriosa de nuestro deseo, entonces solamente podemos decir que eso ya no es posible. Tú nos has dado la oportunidad de ser disfrutadas por Ti en el bosque, y tocaste nuestros pechos una vez en el pasado, lo cual aceptamos como una bendición, tal como lo hicieron las diosas de la fortuna, a quienes Tú disfrutas en los Vaikuṇṭhalokas. Debido a que hemos probado ese disfrute trascendental, ya no nos interesa ir a ninguna otra persona fuera de Ti para la satisfacción de nuestra lujuria. Querido Kṛṣṇa, los semidioses siempre adoran los pies de loto de la diosa de la fortuna, a pesar de que ella siempre descansa en Tu pecho en los planetas Vaikuṇṭha. Ella se sometió a una gran austeridad y penitencia para tener algún refugio en Tus pies de loto, los cuales siempre están cubiertos por hojas de tulasī. Tus pies de loto son el refugio apropiado de Tus servidores, y la diosa de la fortuna, en lugar de morar en Tu pecho, baja y adora Tus pies de loto. Ahora, nosotras nos hemos colocado bajo el polvo de Tus pies. Por favor, no nos rechaces, porque somos almas completamente rendidas».

« Ô Kṛṣṇa, on T’appelle Hari, car Tu réduis à néant les souffrances de tous les êtres, mais surtout de ceux qui ont tranché leurs liens pour s’abandonner entièrement à Toi, qui ont brisé leur attachement au foyer et à la famille. Nous avons quitté nos demeures dans l’espoir de vouer à Ton service toute notre existence. Nous mendions à Tes pieds d’être engagées comme Tes servantes. Nous n’allons pas jusqu’à T’implorer de nous prendre pour épouses. Accepte-nous simplement comme Tes servantes. Tu es Dieu, la Personne Suprême, et Tu aimes à jouir du parakīya-rāsa, grand est Ton renom de sublime chasseur de femmes ; voilà pourquoi nous sommes venues satisfaire Tes désirs spirituels et absolus. Mais nous cherchons aussi notre contentement, car il a suffi d’un regard jeté sur Ton visage souriant pour nous remplir de convoitise. Nous sommes venues à Toi avec nos plus belles parures, dans nos plus beaux atours, mais sans Ton étreinte, nos robes et notre beauté resteront stériles. Ô Personne Suprême, si Tu veux bien, Toi le puruṣa-bhūṣaṇa, l’Ornement mâle, compléter nos recherches d’élégance, alors tous nos désirs, tous nos desseins de beauté atteindront la plénitude.

«Querido Kṛṣṇa, a Ti se Te conoce como Hari. Tú destruyes todos los sufrimientos de todas las entidades vivientes, específicamente de aquellas que han dejado sus hogares y el apego hacia su familia y se han refugiado por completo en Ti. Hemos abandonado nuestros hogares con la esperanza de consagrar y dedicar completamente nuestras vidas a Tu servicio. Nosotras simplemente estamos suplicando que nos ocupes como sirvientas Tuyas. No deseamos pedirte que nos aceptes como esposas Tuyas. Simplemente acéptanos como sirvientas Tuyas. Puesto que Tú eres la Suprema Personalidad de Dios y Te gusta disfrutar del parakīya-rasa, y puesto que eres famoso como cazador trascendental de mujeres, hemos venido a satisfacer Tus deseos trascendentales. También estamos buscando nuestra propia satisfacción, ya que, por simplemente mirar Tu rostro sonriente, nos hemos puesto muy lujuriosas. Hemos venido ante Ti adornadas con todo tipo de ornamentos y vestidos, pero mientras Tú no nos abraces, todos nuestros vestidos y bellas características permanecerán incompletos. Tú eres la Suprema Persona, y si completas nuestro intento de vestirnos, haciendo el papel de puruṣa-bhūṣaṇa, o el ornamento masculino, entonces todos nuestros deseos y adornos corporales estarán completos».

« Cher Kṛṣṇa, Ton tilaka et Tes pendants d’oreilles, Ton beau visage, couvert de cheveux épars, Ton merveilleux sourire nous ont captivées. Et comme nous attirent Tes bras, qui donnent assurance aux âmes soumises ! Ton torse, lui aussi, nous fascine, qu’étreint toujours la déesse de la fortune, mais nous ne souhaitons pas prendre sa place. Il nous suffit de rester Tes servantes. Nous accuseras-Tu de nous prostituer ? Mais, où est la femme, dans les trois mondes, que ne fascinent pas Ta beauté, les chants rythmés de Ta flûte sublime ? Dans les trois mondes vus en relation avec Toi, il n’y a plus d’homme, plus de femme, car tous appartiennent à Ta puissance marginale, ou prakṛti. Toi seul est le Puruṣa, le Bénéficiaire, le Mâle : et tous les autres sont l’objet de Ton plaisir. Ta beauté est si sublime qu’elle enchante non seulement hommes et femmes, mais aussi vaches, oiseaux, bêtes, et même arbres, fruits et fleurs – tout être et toute chose – et que dire de nous ? Aucune femme, dans les trois mondes, ayant ressenti l’attrait de Ta Personne, ne pourrait tenir son vœu de chasteté. De même que Śrī Viṣṇu protège toujours les devas des attaques des asuras, il ne fait aucun doute que Tu es apparu à Vṛndāvana pour assurer à tous ses habitants Ta protection contre toute détresse. Ô l’Ami du malheureux, aie la bonté de poser Ta main sur nos poitrines brûlantes, et sur nos têtes, car en tant que Tes servantes éternelles, nous T’avons tout abandonné. Seront-elles, sur ce feu, Tes paumes pareilles-au-lotus, réduites en cendres ? Non, si Tu nous crois, elles auront plaisir plutôt que douleur, comme la fleur de lotus, douce et délicate, a plaisir de l’ardeur du soleil. »

«Querido Kṛṣṇa, simplemente hemos quedado cautivadas al verte con tilaka y aretes, y al ver Tu bello rostro, cubierto por el cabello revuelto, y Tu extraordinaria sonrisa. No solo eso, sino que también nos atraen Tus brazos, que siempre le dan seguridad a las almas rendidas. Y aunque también nos atrae Tu pecho, que la diosa de la fortuna siempre abraza, nosotras no deseamos tomar su posición. Simplemente, queremos satisfacernos siendo Tus sirvientas. Si Tú, no obstante, nos acusas de alentar la prostitución, entonces solamente podemos preguntar: ¿hay alguna mujer dentro de estos tres mundos, a quien no la cautive Tu belleza y las canciones rítmicas que vibra Tu flauta trascendental? En estos tres mundos no hay ninguna distinción entre hombre y mujer en relación contigo, debido a que tanto los hombres como las mujeres pertenecen a la potencia marginal o prakṛti. Nadie es realmente el disfrutador, o macho; todo el mundo está destinado a que Tú lo disfrutes. No hay mujer en estos tres mundos que no pueda sino desviarse de su sendero de castidad una vez que ha sido atraída por Ti, puesto que Tu belleza es tan sublime, que no solamente los hombres y las mujeres, sino también las vacas, los pájaros, las bestias y aun los árboles, las frutas y las flores —todo el mundo y todas las cosas— quedan embrujados, y ¿qué decir de nosotras mismas? Sin embargo, está definitivamente decidido que, así como el Señor Viṣṇu siempre protege a los semidioses de la embestida de los demonios, así mismo Tú apareciste en Vṛndāvana tan solo para darles a los residentes protección de todo tipo de angustia. ¡Oh, querido amigo de los afligidos!, ten la bondad de colocar Tu mano sobre nuestros ardientes pechos, así como también sobre nuestras cabezas, porque nos hemos rendido a Ti como Tus sirvientas eternas. Si piensas, no obstante, que Tus palmas de loto pueden quemarse y reducirse a cenizas si se colocan en nuestros pechos ardientes, permítenos asegurarte que Tus palmas sentirán placer en lugar de dolor, tal como la flor de loto que, a pesar de ser muy suave y delicada, disfruta del calor ardiente del Sol».

Ayant écouté leurs inquiètes paroles, Dieu, la Personne Suprême, sourit, et, débordant de compassion pour les gopīs, Se mit à les étreindre selon leur désir, et les embrasser, Lui qui trouve en Soi toute satisfaction de Ses désirs. Lorsque Kṛṣṇa, souriant, leva sur elles Son regard, les visages des gopīs resplendirent, cent fois plus beaux. Et Lui, prenant plaisir à Se trouver au milieu d’elles, Il ressemblait à la pleine lune entourée de millions d’étoiles scintillantes. Ainsi, la Personne Suprême, entourée de centaines de gopīs et parée d’une guirlande de fleurs multicolore, entra en errance dans la forêt de Vṛndāvana, chantant parfois pour Lui-même et d’autres fois en chœur avec les gopīs. Ils vinrent ainsi aux berges sableuses et fraîches de la Yamunā, où foisonnaient lys et lotus. Là, dans cette atmosphère sublime, toute spirituelle, Kṛṣṇa et les gopīs goûtaient la joie d’être ensemble. Marchant le long des berges, à des moments Kṛṣṇa entourait de Ses bras la tête, la poitrine ou la taille d’une gopī. Se pinçant en riant, échangeant des paroles plaisantes, et se contemplant l’un l’autre, Kṛṣṇa et les gopīs eurent grand plaisir. Lorsqu’Il touchait leur corps, le désir de L’étreindre croissait en elles. Grande fut la joie de tous, en ces Divertissements. Ainsi les gopīs furent-elles bénies de l’entière miséricorde du Seigneur Suprême, jouissant de Sa compagnie, sans que leur jouissance fût teintée de la moindre ombre de vie sexuelle matérielle.

Al oír las súplicas ansiosas de las gopīs, la Suprema Personalidad de Dios empezó a sonreír, y siendo muy bondadoso con las gopīs, el Señor, a pesar de ser autosuficiente, empezó a abrazarlas y a besarlas tal como ellas lo deseaban. Cuando Kṛṣṇa, sonriendo, miró la cara de las gopīs, la belleza de estas aumentó cien veces. Cuando estaba en medio de ellas, disfrutándolas, parecía la Luna llena rodeada de millones de estrellas brillantes. Así, la Suprema Personalidad de Dios, rodeado por cientos de gopīs, y adornado con una guirnalda de flores de muchos colores, comenzó a deambular por el bosque de Vṛndāvana, algunas veces cantando para Sí, y otras veces cantando con las gopīs. De esta manera, tanto el Señor como las gopīs llegaron a la fresca y arenosa ribera del Yamunā, donde había lirios y flores de loto. En esa atmósfera trascendental, tanto las gopīs como Kṛṣṇa comenzaron a disfrutar entre sí. Mientras caminaban por la ribera del Yamunā, Kṛṣṇa ponía a veces Sus brazos alrededor de la cabeza, del pecho o de la cintura de una de las gopīs. Pellizcándose mutuamente, bromeando y mirándose entre sí, ellos disfrutaron. Cuando Kṛṣṇa tocaba los cuerpos de las gopīs, su lujuria por abrazarlo aumentaba. Todas ellas disfrutaron de estos pasatiempos. Así, las gopīs fueron bendecidas con toda la misericordia por la Suprema Personalidad de Dios, pues ellas disfrutaron de Su compañía sin ningún vestigio de vida sexual mundana.

Cependant, les gopīs se sentaient de plus en plus fières ; favorisées par la compagnie de Kṛṣṇa, elles se virent comme les femmes les plus fortunées de l’Univers. Śrī Kṛṣṇa, aussi nommé Keśava, put aussitôt prendre conscience de leur orgueil, provoqué en elles par la bonne fortune de jouir de Sa compagnie personnelle ; et, comme Il désirait leur montrer plus encore Sa miséricorde immotivée, pour détruire leur vanité, d’un coup Il disparut de la scène, déployant l’excellence de Son renoncement. Dieu, la Personne Suprême, possède toujours dans leur plénitude six excellences, dont le renoncement. Ce renoncement à la compagnie des gopīs confirme qu’il n’existe en Kṛṣṇa aucun attachement. Se suffisant toujours à Soi-même, Il garde pleine indépendance. Tel est le niveau où se déploient les Divertissements sublimes du Seigneur.

Sin embargo, pronto las gopīs comenzaron a sentirse muy orgullosas, creyéndose las mujeres más afortunadas del universo al ser favorecidas por la compañía de Kṛṣṇa. El Señor Kṛṣṇa, a quien se le conoce como Keśava, inmediatamente se dio cuenta de su orgullo, causado por la gran fortuna que tenían de poder disfrutarlo a Él personalmente, y para otorgarles a ellas Su misericordia sin causa, así como para refrenar su falso orgullo, desapareció inmediatamente de la escena, exhibiendo Su opulencia de renunciación. La Suprema Personalidad de Dios está siempre colmado de seis tipos de opulencias, y este es un ejemplo de la opulencia de renunciación. Esta renunciación confirma el total desapego de Kṛṣṇa. Él es siempre autosuficiente, y no depende de nada. Esta es la plataforma en la cual se ejecutan Sus pasatiempos trascendentales.

Ainsi s’achèvent les enseignements de Bhaktivedanta pour le vingt-neuvième chapitre du Livre de Kṛṣṇa, intitulé: « Introduction à la danse rāsa ».

Así termina el significado de Bhaktivedanta, del capítulo vigésimo noveno del libro Kṛṣṇa, titulado: «La danza rāsa: Introducción».