Skip to main content

QUATRE-VINGTIÈME CHAPITRE

Capítulo 80

La rencontre de Śrī Kṛṣṇa et du brāhmaṇa Sudāmā

El encuentro del Señor Kṛṣṇa con Sudāmā brāhmaṇa

Le roi Parīkṣit écoutait des lèvres de Śukadeva Gosvāmī le récit des Divertissements de Śrī Kṛṣṇa et de Śrī Balarāma. Toutes ces narrations procurent un plaisir sublime à quiconque les entend ; aussi Mahārāja Parīkṣit s’adressa-t-il en ces termes à Śukadeva Gosvāmī : « Mon Seigneur aimé, Dieu, la Personne Suprême, nul autre que Śrī Kṛṣṇa, confère aux êtres et la libération et l’amour de Dieu, simultanément. Quiconque devient dévot du Seigneur atteint tout naturellement la libération, sans avoir à fournir d’efforts séparés dans ce but. Le Seigneur est sans limites, si bien que Ses Divertissements et Ses Actes, liés à la création, au maintien et à la destruction de la manifestation cosmique tout entière, le sont également. Je désire donc entendre le récit d’autres de Ses Divertissements, dont tu ne m’aurais point encore parlé. Ô maître, les âmes conditionnées en ce monde connaissent toutes la frustration dans leur recherche du bonheur à travers la satisfaction des sens. Ces désirs de jouissance matérielle transpercent continuellement leur cœur ; mais me voilà aujourd’hui à même de comprendre comment l’écoute des Divertissements de Śrī Kṛṣṇa a le pouvoir de mettre fin à l’emprise des influences matérielles, qui incitent l’être à poursuivre le plaisir des sens dans toutes ses activités. Je pense qu’aucun homme d’intelligence ne peut rejeter cette voie, celle de l’écoute répétée des Divertissements absolus du Seigneur Suprême ; car cette pratique toute simple donne de baigner à jamais dans le bonheur spirituel, effaçant toute trace d’attrait pour la satisfaction des sens matériels. »

El rey Parīkṣit se encontraba oyendo las narraciones de los pasatiempos del Señor Kṛṣṇa y del Señor Balarāma de labios de Śukadeva Gosvāmī. Estos pasatiempos son todos agradables al oído de una manera trascendental, y Mahārāja Parīkṣit le habló a Śukadeva Gosvāmī de la siguiente manera: «Mi querido señor, la Suprema Personalidad de Dios, Kṛṣṇa, es simultáneamente el otorgador de la liberación y del amor a Dios. Todo aquel que se convierta en devoto del Señor, automáticamente alcanza la liberación sin tener que hacer un intento separado para lograrlo. El Señor es ilimitado, y como tal, Sus pasatiempos y actividades para crear, mantener y destruir la entera manifestación cósmica, son ilimitados. Por lo tanto, deseo oír acerca de Sus otros pasatiempos, los cuales puede que no hayas relatado todavía. Mi querido amo, las almas condicionadas de este mundo material se han frustrado buscando el placer de la felicidad que se obtiene de la complacencia de los sentidos. Esos deseos de disfrute material siempre están penetrando en el corazón de las almas condicionadas. Pero yo estoy experimentando verdaderamente cómo los temas trascendentales de los pasatiempos del Señor Kṛṣṇa, pueden liberarlo a uno del estado de ser afectado por dichas actividades materiales de complacencia sensual. Creo que ninguna persona inteligente puede rechazar este método de oír los pasatiempos trascendentales de Señor una y otra vez; simplemente por oír, uno puede permanecer siempre absorto en el placer trascendental. De esa forma, uno no será atraído por la complacencia sensual material».

Dans ces propos, adressés à Śukadeva Gosvāmī, Mahārāja Parīkṣit a fait usage de deux mots particulièrement importants : viṣaṇṇa et viśeṣa-jña. Viṣaṇṇa signifie « morose. » Les matérialistes inventent mille et mille moyens de trouver la satisfaction totale, mais en vérité, ils demeurent tous moroses. Certains rétorqueront qu’on voit aussi des spiritualistes demeurer moroses, et c’est pourquoi Parīkṣit Mahārāja a précisément utilisé le mot viśeṣa-jña. On distingue deux sortes de spiritualistes : les impersonnalistes et les personnalistes ; or, viśeṣa-jña désigne les personnalistes, qui portent leur intérêt vers la variété spirituelle. Les bhaktas deviennent jubilants en écoutant les descriptions des Actes personnels du Seigneur Suprême, alors que les impersonnalistes, en vérité davantage attirés par l’aspect impersonnel du Seigneur, ne connaissent qu’un attrait superficiel pour Ses Actes personnels. De sorte que même s’ils viennent au contact des Divertissements de Kṛṣṇa, parce qu’ils manquent de réaliser tout le bénéfice s’attachant à leur écoute, ils demeurent moroses, au même titre que les matérialistes enlisés dans leurs actes intéressés.

En esta afirmación, Mahārāja Parīkṣit usó dos palabras importantes: viṣaṇṇa y viśeṣajña; viṣaṇṇa significa «deprimido». Las personas materialistas están inventando muchas maneras y medios para sentirse plenamente satisfechas, pero de hecho permanecen deprimidas. Se puede argüir que algunas veces los trascendentalistas también permanecen deprimidos. Parīkṣit Mahārāja, sin embargo, ha usado la palabra viśeṣajña. Hay dos clases de trascendentalistas: los impersonalistas y los personalistas. Viśeṣajña se refiere a los personalistas, los cuales sienten interés por la variedad trascendental. Los devotos se sienten jubilosos al oír las descripciones de las actividades personales del Señor Supremo, mientras que los impersonalistas, que en realidad están más atraídos al aspecto impersonal del Señor, son atraídos solo superficialmente por las actividades personales del Señor. Por ello, a pesar de tener contacto con los pasatiempos del Señor, los impersonalistas no comprenden plenamente el beneficio que se puede obtener de ello; así pues, debido a la actividad fruitiva, permanecen en la misma y exacta posición deprimida en que se encuentran los materialistas.

Le roi Parīkṣit poursuivit : « L’aptitude à la parole ne peut être parfaite que par la description des Attributs spirituels et absolus du Seigneur. L’aptitude à se servir de ses mains n’est féconde que dans la mesure où on l’utilise pour le service du Seigneur. Et de même, le mental ne peut être apaisé que lorsqu’on l’emplit de pensées de Kṛṣṇa, en pleine conscience de Sa Personne. Il ne s’agit nullement de devenir un grand penseur, mais tout simplement de comprendre que Kṛṣṇa, la Vérité Absolue, Se trouve partout présent, sous Son aspect « localisé » de Paramātmā. Il suffit que l’on songe à l’omniprésence de Kṛṣṇa en tant que le Paramātmā, jusqu’au cœur de l’atome, pour conférer la plénitude à toutes les fonctions du mental : le penser, le sentir et le vouloir. Le parfait dévot du Seigneur ne voit pas l’Univers de la matière tel qu’il apparaît aux yeux matériels, mais perçoit partout la présence de Son Seigneur adoré dans Sa Forme de Paramātmā « .

El rey Parīkṣit continuó: «La capacidad de hablar puede perfeccionarse solamente por describir las cualidades trascendentales del Señor. La capacidad de trabajar con las manos puede conseguir el éxito, solamente cuando uno se ocupa en el servicio del Señor con esas manos. De forma similar, la mente puede tranquilizarse, solo cuando pensamos únicamente en Kṛṣṇa con plena conciencia de Kṛṣṇa. Esto no significa que uno tiene que ser muy pensativo, sino que simplemente ha de comprender que Kṛṣṇa, la Verdad Absoluta, es omnipresente mediante Su aspecto localizado de Paramātma. Si podemos tan solo pensar que Kṛṣṇa, como Paramātma, está en todas partes, aun dentro del átomo, entonces podemos perfeccionar las funciones de nuestra mente, de pensar, sentir y desear. El devoto perfecto no ve el mundo material tal como aparece ante los ojos materiales, sino que ve en todas partes la presencia de su adorable Señor en Su aspecto de Paramātma».

Mahārāja Parīkṣit dit encore que la fonction de l’oreille se trouve parfaitement remplie lorsqu’on l’engage dans l’écoute des Actes sublimes du Seigneur. Et que la tête trouve sa pleine utilité lorsqu’elle s’incline devant le Seigneur et Son représentant. En vérité, le Seigneur est représenté dans le cœur de chacun, c’est un fait ; aussi le bhakta hautement réalisé offre-t-il ses respects à chaque être vivant, tenant chaque corps pour un temple du Seigneur. Mais il n’est pas possible à tous les hommes d’acquérir dès l’abord une telle vision, en propre celle du bhakta de premier ordre. Le bhakta de second ordre peut, quant à lui, considérer les autres vaiṣṇavas, ou dévots du Seigneur, comme des représentants de Kṛṣṇa ; et le néophyte, le bhakta de troisième ordre, au seuil de la réalisation spirituelle, peut se prosterner devant la Mūrti dans le temple et devant le maître spirituel, qui est une manifestation directe du Seigneur Suprême. Mais aux trois niveaux – néophyte, intermédiaire et parfait –, on peut faire le meilleur usage de sa tête en l’inclinant devant le Seigneur ou Ses représentants, et de même des yeux, en voyant le Seigneur et Son représentant. Ainsi, chacun peut élever les fonctions des différentes parties de son corps jusqu’au niveau de la plus haute perfection, simplement en les engageant au service de Dieu ou de Ses agents. Même si l’on est incapable d’en faire plus, on aura tout avantage à se prosterner devant eux, et à boire le caraṇāmṛta, l’eau qui a baigné les pieds pareils-au-lotus du Seigneur ou de Son dévot.

Mahārāja Parīkṣit continuó, y dijo que la función del oído puede perfeccionarse simplemente mediante la ocupación de oír hablar de las actividades trascendentales del Señor. Además, dijo que la función de la cabeza puede utilizarse plenamente, cuando la cabeza es ocupada en postrarse ante el Señor y Su representante. Es un hecho de que el Señor está representado en el corazón de todos y, por lo tanto, el devoto altamente evolucionado ofrece sus respetos a toda entidad viviente, considerando que el cuerpo es un templo del Señor. Pero a todos los hombres no les es posible llegar de inmediato a esa etapa de la vida, pues esa etapa es propia del devoto de primera clase. El devoto de segunda clase puede considerar a los vaiṣṇavas, o devotos del Señor, como representantes de Kṛṣṇa; y el devoto que apenas está comenzando, el neófito o devoto de tercera clase, puede postrar su cabeza ante la Deidad que se encuentra en el templo y ante el maestro espiritual, quien es la manifestación directa de la Suprema Personalidad de Dios. En la etapa neófita, en la etapa intermedia o en la etapa perfeccionada y plenamente evolucionada, por postrarse ante el Señor o ante Su representante, uno puede hacer que la función de la cabeza se vuelva perfecta. De forma similar, por ver al Señor y a Su representante, se puede perfeccionar la función de los ojos. De esa manera, todo el mundo puede elevar las funciones de las distintas partes de su cuerpo hasta la etapa de perfección más elevada, simplemente con ocuparlas en el servicio del Señor o de Su representante. Si uno no es capaz de hacer nada, simplemente puede postrarse ante el Señor y ante Sus representantes y beber el caraṇāmṛta, el agua que ha lavado los pies de loto del Señor o de Su devoto.

À ces mots de Mahārāja Parīkṣit, traduisant sa profonde réalisation de la philosophie vaiṣṇava, Śukadeva Gosvāmī fut envahi par l’extase dévotionnelle. Il se trouvait déjà engagé à décrire les Activités du Seigneur, si bien que lorsque Mahārāja Parīkṣit le pria de poursuivre sa narration, c’est avec grand plaisir qu’il s’exécuta, continuant le récit du Śrīmad-Bhāgavatam.

Al oír estas afirmaciones de Mahārāja Parīkṣit, Śukadeva Gosvāmī fue sobrecogido por el éxtasis devocional, debido a la comprensión avanzada que tenía el rey Parīkṣit de la filosofía vaiṣṇava. Śukadeva Gosvāmī ya estaba dedicado a describir las actividades del Señor, y cuando Mahārāja Parīkṣit le pidió que las describiera aún más, continuó narrando el Śrīmad-Bhāgavatam con gran placer.

Kṛṣṇa avait un très bon ami brāhmaṇa. Parfait dans son statut, il jouissait d’un très haut savoir spirituel, et de ce fait, n’éprouvait aucun attrait pour les plaisirs de ce monde. Ainsi avait-il atteint la suprême maîtrise de ses sens et vivait-il dans la plus parfaite sérénité. Ce qui revient à dire qu’il était un bhakta accompli, car à moins d’être établi dans la dévotion absolue, nul n’a accès au plus haut niveau du savoir, où, selon la Bhagavad-gītā, l’être s’abandonne à Dieu, la Personne Suprême. En d’autres mots, quiconque a abandonné sa vie au service du Seigneur est parvenu au niveau du savoir parfait, dont le fruit réside dans le détachement des voies matérialistes de l’existence. Ce dénuement implique une parfaite maîtrise des sens, qui d’ordinaire se tournent toujours vers les plaisirs matériels. Les sens du bhakta deviennent ainsi purifiés, et engagés au service du Seigneur. Voilà qui couvre le champ complet du service de dévotion.

El Señor Kṛṣṇa, tenía un muy buen amigo brāhmaṇa. Siendo este un brāhmaṇa perfecto, estaba muy elevado en lo referente a conocimiento trascendental, y, debido a su elevado conocimiento, no estaba apegado en absoluto al disfrute material. Por lo tanto, estaba muy tranquilo, y había logrado el control supremo de sus sentidos. Esto significa que el brāhmaṇa era un devoto perfecto, pues a menos que se sea un devoto perfecto, uno no puede alcanzar el nivel más elevado de conocimiento. Se afirma en el Bhagavad-gītā que una persona que ha logrado la perfección del conocimiento, se rinde a la Suprema Personalidad de Dios. En otras palabras, toda persona que haya rendido su vida al servicio de la Suprema Personalidad de Dios, ha logrado el conocimiento perfecto. El resultado del conocimiento perfecto es que uno se desapega de la forma de vida materialista. Este desapego significa completo control de los sentidos, los cuales siempre están atraídos al disfrute material. Los sentidos del devoto se purifican y, al encontrarse en ese estado, se dedican al servicio del Señor. Ese es el campo completo del servicio devocional.

Bien que l’ami brāhmaṇa de Śrī Kṛṣṇa fût un gṛhastha, il ne s’affairait point à amasser des biens en vue d’une existence confortable ; il se trouvait satisfait de ce qui lui venait naturellement selon sa destinée. Et tel est bien le signe du parfait savoir. L’homme à la connaissance achevée sait que nul ne peut connaître un bonheur supérieur à celui qui lui est dévolu. En ce monde, chacun se voit appelé à souffrir dans une certaine mesure et à jouir de la vie dans une autre. La somme de joies et peines que chacun doit connaître est déterminée à l’avance, et nul ne peut accroître ou décroître les plaisirs ou les souffrances liés à l’existence matérielle. Notre brāhmaṇa, donc, ne s’employait pas à rechercher un plus grand bonheur matériel, mais utilisait son temps pour progresser dans la Conscience de Kṛṣṇa. Selon toute apparence, il vivait dans la pauvreté, sans les moyens de s’offrir, à lui-même ou à sa femme, des vêtements respectables, ni de se nourrir convenablement ; ils étaient tous deux plutôt maigres. La femme n’accordait pas une grande importance à son confort personnel, mais se sentait concernée par son époux, un brāhmaṇa si vertueux. Elle tremblait du fait de sa santé fragile, et bien que répugnant à dicter sa conduite à son époux, elle lui adressa ces mots :

Si bien el amigo brāhmaṇa del Señor Kṛṣṇa era un hombre de familia, no estaba entregado a acumular riquezas para tener una vida muy cómoda; por consiguiente, estaba satisfecho con los ingresos que automáticamente le llegaban de acuerdo con su destino. Ese es el signo del conocimiento perfecto. Un hombre que tiene conocimiento perfecto, sabe que uno no puede ser más feliz que lo que tiene destinado. En este mundo material, todos están destinados a sufrir una cierta cantidad de aflicción y disfrutar una cierta cantidad de felicidad. La cantidad de felicidad y de aflicción ya está predestinada para cada entidad viviente. Nadie puede aumentar ni disminuir la felicidad que ofrece la forma de vida materialista. El brāhmaṇa, por lo tanto, no se esforzaba por conseguir más felicidad material, sino que usaba su tiempo para el desarrollo de su conciencia de Kṛṣṇa. Externamente parecía ser muy pobre, porque no tenía ninguna ropa opulenta y no podía proveerle ropa muy opulenta a su esposa; y debido a que su condición material no era muy opulenta, ni siquiera estaban comiendo suficientemente, y, por ello, tanto él como su esposa se veían muy delgados. La esposa no estaba muy ansiosa de buscar su comodidad personal, pero estaba muy preocupada por su esposo, que era un brāhmaṇa muy piadoso. Como ella estaba mal de salud, temblaba, y a pesar de que no le gustaba darle órdenes a su esposo, le habló de la siguiente manera:

« Mon cher seigneur, je sais que Śrī Kṛṣṇa, l’Époux de la déesse de la fortune, est ton ami intime. Tu es en outre Son dévot, et Il est toujours prêt à aider Son fidèle serviteur. Même si tu penses n’offrir en réalité aucun service dévotieux au Seigneur, tu Lui es quand même tout entier soumis, et Il protège toujours les âmes soumises. De plus, je sais que Śrī Kṛṣṇa représente le modèle personnifié de la culture védique. Il Se montre toujours favorable à la culture brahmanique et couvre de Sa bonté les brāhmaṇas qualifiés. Tu es l’homme le plus fortuné, car tu as pour ami le Seigneur Souverain. Śrī Kṛṣṇa représente le seul refuge pour ceux qui comme toi se sont tout entiers abandonnés à Lui. Tu es un saint, un érudit, et maître de tes sens. Dans ces circonstances, Śrī Kṛṣṇa est ton seul refuge. Va donc vers Lui, je t’en prie. Je suis certaine qu’Il comprendra aussitôt dans quel état de pauvreté tu te trouves. N’oublie pas que tu es également un chef de famille : sans moyens financiers, ta condition est en détresse. Mais sitôt que le Seigneur comprendra ta position, Il t’offrira certes des richesses suffisantes pour vivre confortablement. Śrī Kṛṣṇa gouverne maintenant les dynasties Bhoja, Vṛṣṇi et Andhaka et j’ai entendu dire qu’Il ne quitte jamais Sa capitale, Dvārakā, aucune de Ses occupations ne L’appelant à l’extérieur. Il est si bon et si libéral qu’aussitôt Il donne tout, Sa propre Personne même, à quiconque s’abandonne à Lui. Et s’Il Se montre ainsi prêt à Se donner en Personne à Son dévot, il n’y a certes rien d’extraordinaire pour Lui à accorder quelques richesses matérielles ! Certes, Il n’accorde point grande richesse à Son dévot si celui-ci n’est pas bien établi dans la voie dévotionnelle, mais je crois qu’Il doit bien savoir avec quelle fermeté tu pratiques le service de dévotion. Il n’hésitera donc pas à t’accorder quelques bénéfices matériels pour te permettre de faire face aux besoins de l’existence. »

«Mi querido señor, yo sé que el Señor Kṛṣṇa, que es el esposo de la diosa de la fortuna, es tu amigo personal. Tú además eres un devoto del Señor Kṛṣṇa, y Él siempre está dispuesto a ayudar a Su devoto. Aun si tú crees que no le estás prestando ningún servicio devocional al Señor, de todos modos tú estás rendido a Él, y el Señor es el protector de las almas rendidas. Más aún, yo sé que el Señor Kṛṣṇa es la personalidad ideal de la cultura védica. Él siempre está a favor de la cultura brahmínica, y es muy bondadoso para con los brāhmaṇas capacitados. Tú eres la persona más afortunada de todas, pues tienes como amigo a la Suprema Personalidad de Dios. El Señor Kṛṣṇa es el único refugio que hay para las personalidades como tú, porque estás plenamente rendido a Él. Tú eres santo, erudito y tienes pleno control de tus sentidos. En esas circunstancias, el Señor Kṛṣṇa es tu único refugio. Entonces, por favor, ve donde Él. Estoy segura de que Él inmediatamente se dará cuenta de que estás en la miseria. Tú además eres una persona casada; por lo tanto, como no tienes dinero alguno, te encuentras en una situación muy difícil. Pero tan pronto como Él se dé cuenta de tu posición, ciertamente te dará suficientes riquezas como para que puedas vivir muy confortablemente. El Señor Kṛṣṇa ahora es el Rey de las dinastías Bhoja, Vṛṣṇi y Andhaka, y he oído que nunca abandona Su ciudad capital, Dvārakā. Él está viviendo allí, y no tiene ocupaciones externas. Él es tan bondadoso y liberal, que inmediatamente le da todo, incluso Su propio ser, a cualquier persona que se rinda a Él. Si está dispuesto a darse a Sí Mismo personalmente a Su devoto, entonces no hay nada maravilloso en que dé algunas riquezas materiales. Desde luego, Él no da mucha riqueza material a Su devoto si este no está muy fijo, pero creo que, en tu caso, Él sabe perfectamente bien cuán fijo estás en el servicio devocional. Por lo tanto, Él no vacilará en otorgarte algún beneficio material para satisfacer las necesidades básicas de la vida».

Ainsi, l’épouse du brāhmaṇa l’implora encore et encore, avec beaucoup d’humilité et de soumission, de se rendre chez Kṛṣṇa. Le brāhmaṇa se disait qu’il n’avait nul besoin de demander quelque bienfait matériel que ce soit à Kṛṣṇa, mais il était poussé par les sollicitations répétées de son épouse. De plus, il songea : « Si je vais là-bas, je pourrai voir le Seigneur en Personne. Ce sera une grande chance, même si je ne Lui demande rien. » Lorsqu’il se fut décidé à aller voir Kṛṣṇa, il demanda à son épouse si elle avait quelque chose dans la maison qu’il puisse offrir au Seigneur, son ami. L’épouse réunit aussitôt quatre poignées de riz en lamelle auprès de ses amies voisines et les emballa dans un petit carré de tissu, une espèce de mouchoir, qu’elle ferma par un nœud. Sans attendre, le brāhmaṇa prit le présent et se dirigea vers Dvārakā pour voir son Seigneur. Tout au long du chemin, il était absorbé dans la pensée qu’il allait pouvoir contempler l’habitat de Śrī Kṛṣṇa ; rien d’autre n’occupait son cœur que Kṛṣṇa.

De esa manera, la esposa del brāhmaṇa le pidió a este una y otra vez con gran humildad y sumisión, que fuera donde el Señor Kṛṣṇa. El brāhmaṇa pensó que no había ninguna necesidad de pedirle beneficio material alguno al Señor Śrī Kṛṣṇa, pero las súplicas de su esposa lo persuadieron. Además, pensó: «Si voy allá, podré ver al Señor personalmente. Esa será una gran oportunidad, aun si no pido ningún beneficio material de Él». Cuando había decidido visitar a Kṛṣṇa, le preguntó a su esposa si tenía algo en casa que le pudiera ofrecer a Kṛṣṇa, pues debía llevar algún regalo a su amigo. La esposa recogió de inmediato entre sus amistades vecinas cuatro puñados de arroz plano, lo amarró en una pequeña tela que era como un pañuelo, y se lo dio a su esposo para que se lo obsequiara a Kṛṣṇa. Sin esperar más, el brāhmaṇa cogió el regalo y se dirigió hacia Dvārakā a ver a su Señor. Mientras se dirigía a Dvārakā, estaba absorto pensando en que iba poder ver al Señor Kṛṣṇa. No tenía nada en su corazón, a excepción de pensamientos acerca de Kṛṣṇa.

Il était bien sûr difficile de pénétrer dans les palais des rois de la dynastie Yadu, mais les brāhmaṇas avaient droit de visite. Lorsque l’ami brāhmaṇa de Śrī Kṛṣṇa parvint à destination, il dut, avec d’autres brāhmaṇas, traverser trois camps militaires, chacun protégé de grands portails. Il se trouva ensuite devant seize mille grands palais, quartiers résidentiels des reines de Śrī Kṛṣṇa. Le brāhmaṇa pénètre dans l’un, absolument somptueux. Il se sent aussitôt nager dans l’océan de la félicité spirituelle, plongeant puis remontant à la surface de cet océan sublime dans un mouvement ininterrompu.

Por supuesto, era muy difícil llegar a los palacios de los reyes de la dinastía Yadu, pero a los brāhmaṇas se les permitía visitarlos, y cuando el amigo brāhmaṇa del Señor Kṛṣṇa fue hacia allá, él, juntamente con otros brāhmaṇas, tuvo que pasar a través de tres campamentos militares. En cada campamento había portones muy grandes, y él también tuvo que pasar a través de ellos. Más allá de los portones y de los campamentos, había dieciséis mil grandes palacios: las residencias de las dieciséis mil reinas del Señor Kṛṣṇa. El brāhmaṇa entró en un palacio que estaba muy magníficamente decorado. Cuando entró en ese hermoso palacio, sintió que estaba nadando en el océano de placer trascendental. Él sintió que constantemente se zambullía y salía a la superficie en ese océano trascendental.

À ce moment, Kṛṣṇa Se trouvait assis sur le lit de la reine Rukmiṇī. Bien qu’une distance considérable les sépare encore, le Seigneur peut voir au loin le brāhmaṇa et reconnaître en lui Son intime. Il quitte aussitôt Son siège et S’avance pour recevoir Son ami brāhmaṇa. Parvenu auprès de lui, Il l’étreint de Ses deux bras. Śrī Kṛṣṇa est le Réservoir de tous les plaisirs spirituels, et pourtant Il éprouve à ce moment une satisfaction profonde à étreindre le pauvre brāhmaṇa, lui Son ami très cher. Śrī Kṛṣṇa le fait asseoir sur Son propre divan et lui apporte personnellement toutes sortes de fruits et de boissons, comme l’exige la réception d’un invité vénérable. Le Seigneur Śrī Kṛṣṇa est infiniment pur, mais jouant le rôle d’un homme ordinaire, Il lave sans hésiter les pieds du brāhmaṇa, puis, pour Sa propre purification, asperge Sa tête de l’eau ainsi utilisée. Le Seigneur enduit ensuite le corps du brāhmaṇa de différentes sortes de pulpes parfumées, celles du santal, de l’aguru, du safran… Il fait brûler plusieurs sortes d’encens odorants, puis, comme le veut la coutume, offre l’ārati au brāhmaṇa, au moyen de lampes allumées. Après cet accueil approprié, et après que le brāhmaṇa eut honoré nourriture et boisson, Kṛṣṇa dit : « Mon cher ami, quelle heureuse fortune que tu sois venu ici ! »

En ese momento, el Señor Kṛṣṇa estaba sentado en la cama de la reina Rukmiṇī. Aun desde una distancia considerable, Él pudo ver al brāhmaṇa que llegaba a Su hogar, y pudo reconocer que era Su amigo. El Señor Kṛṣṇa inmediatamente abandonó Su asiento y se acercó a recibir a Su amigo brāhmaṇa, y, al llegar adonde él se encontraba, lo abrazó con Sus dos brazos. El Señor Kṛṣṇa es la fuente de todo placer trascendental y, aun así, Él Mismo sintió gran placer al abrazar al brāhmaṇa pobre, porque estaba reuniéndose con Su muy querido amigo. El Señor Kṛṣṇa lo sentó en Su propia cama, y le trajo personalmente todo tipo de frutas y bebidas para ofrecérselas, tal como se debe hacer al recibir a un invitado digno de adoración. El Señor Śrī Kṛṣṇa es el supremamente puro, pero debido a que estaba desempeñando el papel de un ser humano ordinario, inmediatamente lavó los pies del brāhmaṇa y, para Su propia purificación, roció el agua sobre Su cabeza. Después de esto, el Señor Kṛṣṇa untó el cuerpo del brāhmaṇa con diferentes clases de pastas perfumadas, tales como de sándalo, de aguru y de azafrán. Inmediatamente encendió varias clases de incienso perfumado y, como de costumbre, le ofreció ārati con lámparas llameantes. Después de darle así una bienvenida adecuada, y después de que el brāhmaṇa hubo comido y bebido, el Señor Kṛṣṇa dijo: «Mi querido amigo, es una gran fortuna que hayas venido aquí».

Le brāhmaṇa, vu sa pauvreté, n’était pas bien vêtu : ses habits étaient déchirés et sales, et son corps bien maigre. Il ne semblait pas très propre, et de par sa faible constitution, on voyait distinctement ses os. La déesse de la fortune, Rukmiṇī-devī, se mit en personne à l’éventer d’un cāmara, mais les autres femmes du palais furent quant à elles surprises de voir comment Śrī Kṛṣṇa recevait ce brāhmaṇa. Elles s’étonnaient devant l’ardeur déployée par le Seigneur en vue d’accueillir ce visiteur particulier.

Elles s’interrogèrent donc sur les raisons qui pouvaient pousser Śrī Kṛṣṇa à recevoir personnellement un brāhmaṇa si pauvre, mal vêtu, ni bien mis ni très propre ; mais dans un même temps, elles réalisaient qu’il ne pouvait être un homme du commun. Elles savaient qu’il avait dû accomplir dans le passé de glorieux actes de vertu ; sinon, pourquoi Śrī Kṛṣṇa, l’Époux de la déesse de la fortune, prenait-Il tant soin de lui ? Elles étaient encore plus ébahies de voir le brāhmaṇa assis sur le divan du Seigneur, et combien plus encore de voir Kṛṣṇa l’étreindre comme Il étreint Son Frère aîné, Balarāmajī, car Il n’avait coutume d’étreindre que Rukmiṇī ou Balarāma, et nul autre.

El brāhmaṇa siendo muy pobre, no estaba bien vestido; su ropa estaba rasgada y sucia, y su cuerpo también estaba muy endeble y delgado. Él parecía no estar muy limpio, y, a causa de lo débil de su cuerpo, sus huesos estaban claramente visibles. La diosa de la fortuna, Rukmiṇī-devī, empezó a abanicarlo personalmente con el abanico cāmara, pero las demás mujeres del palacio quedaron atónitas ante el comportamiento que observó el Señor Kṛṣṇa, recibiendo al brāhmaṇa de esa manera. Ellas estaban sorprendidas de ver cuán ansioso estaba el Señor Kṛṣṇa de darle la bienvenida a este brāhmaṇa en particular. Empezaron a preguntarse cómo podía el Señor Kṛṣṇa recibir personalmente a un brāhmaṇa que era pobre, que no era muy ordenado ni limpio, y que se encontraba mal vestido; pero al mismo tiempo podían comprender que el brāhmaṇa no era un ser viviente ordinario. Sabían que debía haber ejecutado grandes actividades piadosas; de no ser así, ¿por qué estaba el Señor Kṛṣṇa, el esposo de la diosa de la fortuna, ocupándose tanto de él? Ellas aún quedaron más sorprendidas al ver que el brāhmaṇa estaba sentado en la cama del Señor Kṛṣṇa. Estaban especialmente sorprendidas de ver que el Señor Kṛṣṇa lo había abrazado tal como abrazaba a Su hermano mayor, Balarāmajī, pues el Señor Kṛṣṇa solía abrazar solamente a Rukmiṇī y a Balarāma, y a nadie más.

Après avoir bien reçu le brāhmaṇa, et l’avoir assis sur Son propre divan, garni de coussins moelleux, Śrī Kṛṣṇa dit : « Mon cher ami, tu es doué d’une intelligence des plus élevées, et tu connais fort bien les principes de la vie spirituelle. J’imagine qu’à la fin de tes études à l’āśrama de notre maître, après que tu l’aies suffisamment rémunéré, tu es retourné chez toi pour prendre une épouse digne de ta personne. Je sais très bien que tu n’as jamais été attaché aux voies matérialistes de l’existence, non plus que tu n’aspirais à la richesse, en sorte que tu te trouves aujourd’hui dans le besoin. Rares en ce monde ceux qui n’éprouvent aucun attrait pour l’opulence matérielle. Ceux-là ne manifestent pas le moindre désir d’accumuler des richesses ou de prospérer dans la satisfaction des sens ; néanmoins, ils amassent parfois de l’argent à seule fin de vivre en gṛhasthas exemplaires, et de montrer, en distribuant leurs richesses comme il convient, comment devenir un chef de famille modèle en même temps qu’un grand bhakta. Il faut voir ces gṛhasthas exemplaires comme marchant sur Mes traces. J’espère, cher ami, que tu te souviens de tous ces jours de notre vie écolière, lorsque toi et Moi vivions ensemble à l’āśrama de notre maître. En vérité, tout le savoir que toi et Moi avons reçu dans notre vie nous fut donné lors de nos études.

Después de recibir muy bien al brāhmaṇa y de sentarlo en Su propio lecho acolchado, el Señor Kṛṣṇa dijo: «Mi querido amigo brāhmaṇa, tú eres una personalidad muy inteligente, y conoces muy bien los principios de la vida religiosa. Supongo que después de que terminaste tu educación en la casa de nuestro maestro, y después de que lo recompensaste suficientemente, debes haber regresado a tu hogar y recibido una esposa adecuada. Sé muy bien que desde un principio no estabas apegado en absoluto a la forma de vida materialista, ni tampoco deseaste ser muy opulento materialmente, y, por lo tanto, estás necesitado de dinero. En este mundo material, rara vez se encuentran personas que no están apegadas a la opulencia material. Esas personas desapegadas no tienen ni el más mínimo deseo de acumular riquezas y prosperidad para la complacencia sensual, pero algunas veces se observa que recaudan dinero solamente para exhibir una vida ejemplar de personas casadas. Ellos muestran cómo uno puede convertirse en una persona casada ideal, mediante la distribución correcta de la riqueza y, al mismo tiempo, volverse un gran devoto. Estos casados ideales han de ser considerados seguidores de Mis pasos. Yo espero, Mi querido amigo brāhmaṇa, que recuerdes todos aquellos días de nuestra vida colegial, cuando tú y Yo vivíamos juntos en el internado. En realidad, todo conocimiento que tú y Yo hemos recibido en nuestra vida, fue acumulado en nuestra vida estudiantil».

« Si un homme reçoit une éducation suffisante au cours de ses études sous la direction d’un maître qualifié, sa vie se verra couronnée de succès. Il pourra aisément traverser l’océan de l’ignorance et surmonter l’emprise de l’énergie illusoire. Mon cher ami, chacun doit tenir son père pour son premier maître, car par la miséricorde du père on obtient ce corps. Le père est donc le précepteur naturel. Le guide suivant est le maître spirituel, celui qui nous initie au savoir absolu, et il doit être adoré au même titre que Moi.

« La personne du maître spirituel n’est pas forcément unique. Le précepteur qui instruit le disciple porte le nom de śikṣā-guru, et celui qui l’initie de dīkṣā-guru. Tous deux Me représentent. Plusieurs maîtres spirituels peuvent instruire un même disciple, mais un seul doit l’initier. L’être humain qui sait tirer profit de ces guides et qui, ayant reçu de leurs lèvres une connaissance adéquate, franchit l’océan de l’existence matérielle, de cet homme on dira qu’il a fait bon usage de sa forme humaine. Il réalise de façon tangible que l’intérêt ultime de l’existence, perceptible seulement à travers la forme humaine, consiste à atteindre la perfection spirituelle pour pouvoir être promu au Royaume de Dieu, en notre demeure originelle.

«Si a un hombre se le educa suficientemente durante toda la vida estudiantil, bajo la guía de un maestro apropiado, su vida se vuelve un éxito en el futuro. Él puede cruzar muy fácilmente el océano de la nesciencia, y no está sujeto a la influencia de la energía ilusoria. Mi querido amigo, todo el mundo debe considerar a su padre como su primer maestro, ya que por la misericordia del padre uno obtiene este cuerpo. El padre, por lo tanto, es el maestro espiritual natural. Nuestro siguiente maestro espiritual es aquel que nos inicia en el conocimiento trascendental, y ha de ser adorado tanto como Yo. Puede haber más de un maestro espiritual. El maestro espiritual que instruye a los discípulos acerca de asuntos espirituales se llama śikṣā-guru, y el maestro espiritual que inicia al discípulo se llama dīkṣā-guru. Ambos son Mis representantes. Puede haber muchos maestros espirituales que instruyan, pero el maestro espiritual que inicia es uno. Debe entenderse que un ser humano que aprovecha a estos maestros espirituales y que, habiendo recibido el conocimiento apropiado de ellos, cruza el océano de la existencia material, ha utilizado correctamente su forma humana de vida. Él tiene conocimiento práctico de que el beneficio máximo de la vida, el cual puede lograrse solamente en esta forma humana, es alcanzar la perfección espiritual, y así ser trasladado de regreso al hogar, de regreso a Dios».

« Cher ami, Je suis le Paramātmā, l’Âme Suprême sise dans le cœur de chacun, et c’est Ma volonté expresse que les hommes observent les principes du varṇāśrama-dharma. Comme Je l’ai enseigné dans la Bhagavad-gītā, la société doit être divisée en quatre varṇas, selon les attributs et les actes de chacun. Et de même, chaque homme doit diviser sa vie en quatre parties. La première sera consacrée aux études, l’étudiant devant se qualifier par l’assimilation de connaissances adéquates et l’observance du vœu de brahmacarya, tout entier dévoué au service du maître spirituel et renonçant aux plaisirs des sens. Le brahmacārī doit mener une vie d’austérité et de pénitence.

« La seconde tranche de la vie est celle du gṛhastha, de la vie conjugale, qui permet de jouir de façon restreinte des plaisirs de ce monde. Mais nul ne doit pour autant passer le troisième quart de sa vie au sein de la famille ; il faut alors reprendre les austérités pratiquées lors du brahmacarya, et ainsi trancher ses attaches à la vie de famille. Puis, une fois dégagé de ces liens matériels, on doit pénétrer dans la quatrième phase de l’existence, et accepter le sannyāsa.

«Mi querido amigo, Yo soy Paramātma, la Superalma que se encuentra presente en el corazón de todos, y es Mi orden directa que la sociedad humana siga los principios de varṇa y āśrama. Como lo he afirmado en el Bhagavad-gītā, la sociedad humana debe dividirse, de acuerdo con la naturaleza y actividad de cada cual, en cuatro varṇas. De forma similar, todo el mundo debe dividir su vida en cuatro partes. Uno debe usar la primera parte de la vida para volverse un estudiante genuino, recibir el conocimiento adecuado y mantenerse bajo el voto de brahmacarya, para poder consagrar su vida por completo al servicio del maestro espiritual, sin entregarse a la complacencia de los sentidos. Un brahmacārī debe llevar una vida de austeridades y penitencia. El hombre de familia debe vivir una vida regulada de complacencia sensual, pero nadie debe permanecer como hombre de familia durante la tercera etapa de la vida. En esa etapa, se tiene que regresar a las austeridades y penitencias practicadas anteriormente, en la vida de brahmacārī, y así liberarse del apego por la vida familiar. Después de uno liberarse de sus apegos por la forma materialista de vida, puede adoptar la orden de sannyāsa».

« En tant qu’Âme Suprême de tous les êtres, sis en leur cœur, J’observe chacun de leurs actes à chaque étape de leur vie. Quel que soit l’āśrama où il se situe, celui que Je vois remplir avec sérieux et sincérité les devoirs désignés par son maître spirituel, et dédier ainsi son existence à le servir, celui-là Me devient infiniment cher. Quant au brahmacarya, si l’on peut s’y fixer sous les directives du maître spirituel, c’est une excellente chose ; mais si le brahmacārī ressent l’appel de la chair, il doit prendre congé de son guru après l’avoir satisfait suivant ses nobles désirs. La coutume védique veut qu’un présent soit alors offert au maître spirituel : le guru-dakṣiṇā. Le disciple adoptera ensuite la vie de famille, et prendra épouse selon les rites religieux. »

«Siendo la Superalma de las almas vivientes que mora en el corazón de todos, Yo observo las actividades de todos en cada etapa y orden de vida. Sin importar en qué etapa se encuentre alguien, cuando Yo veo que se ocupa seria y sinceramente de ejecutar los deberes que ordena el maestro espiritual, y que dedica así su vida al servicio del maestro espiritual, esa persona se vuelve muy querida por Mí. En lo que concierne a la vida de brahmacarya, si uno puede continuar la vida de brahmacārī bajo la dirección de un maestro espiritual, eso es muy, muy bueno; pero si en la vida de brahmacārī uno siente los impulsos sexuales, entonces debe despedirse de su maestro espiritual, satisfaciendo al guru según el deseo de este. De acuerdo con el sistema védico, al maestro espiritual ha de ofrecérsele un regalo, el cual recibe el nombre de guru-dakṣiṇā. Luego el discípulo debe adoptar la vida de hombre de familia, casándose de acuerdo con los ritos religiosos».

Ces instructions données par Śrī Kṛṣṇa au cours de Son entretien avec Son ami le brāhmaṇa érudit sont précieuses pour l’humanité. Toute civilisation qui néglige de promouvoir l’institution des varṇas et āśramas n’est en fait qu’une société animale, si sophistiquée soit-elle ! L’assouvissement des désirs charnels entre partenaires non mariés n’est jamais acceptable dans la société humaine. Car, l’homme doit ou adhérer rigoureusement aux principes du brahmacarya, ou bien, avec la permission de son maître spirituel, se marier. Le célibat souillé de rapports sexuels n’est rien moins que de l’animalité. Les animaux, en effet, ne connaissent point l’institution du mariage.

Estas instrucciones dadas por el Señor Kṛṣṇa mientras hablaba con Su amigo, el brāhmaṇa erudito, son muy buenas para la guía de la sociedad humana. Un sistema de civilización humana que no fomenta el varṇa y el āśrama, no es más que una sociedad de animales pulidos. El que un hombre o una mujer solteros se entreguen a la vida sexual, nunca es aceptable en la sociedad humana. Un hombre debe seguir estrictamente los principios de la vida brahmacārī o, con el permiso del maestro espiritual, debe casarse. La vida de solteros con vida sexual ilícita, es vida animal. Para los animales no existe la institución del matrimonio.

Or, la société moderne ne favorise certes pas l’accomplissement de la mission humaine, qui n’est autre que de retourner à Dieu, en notre demeure éternelle. Afin de répondre à cette mission, il nous faut adhérer avec conscience et rigueur aux principes du varṇāśrama-dharma. Lorsque les hommes modèlent indirectement leur existence sur cette institution, sans être guidés par une autorité spirituelle, ils sèment le désordre, et privent la société de toute paix ou prospérité.

La sociedad moderna no se dirige hacia el cumplimiento de la misión de la vida humana. La misión de la vida humana es regresar al hogar, de vuelta a Dios. Para cumplir esta misión, debe seguirse el sistema del varṇa y āśrama. Cuando el sistema se sigue estricta y conscientemente, se cumple dicha misión de la vida. Cuando se sigue indirectamente, sin la guía de una orden superior, entonces simplemente crea una condición perturbadora en la sociedad humana, y no hay paz ni prosperidad.

Śrī Kṛṣṇa poursuivit : « Cher ami, tu te souviens, Je pense, des activités qui marquèrent notre vie étudiante. Ainsi, peut-être te rappelles-tu du jour où sur l’ordre de l’épouse de notre guru, nous allâmes ramasser du bois. Ramassant le bois sec, nous pénétrâmes dans l’épaisse forêt et nous y perdîmes. Un tourbillon de poussière nous surprit, puis survinrent les nuages, les éclairs, et le tonnerre retentissant. Se coucha alors le soleil, nous laissant égarés dans la jungle ténébreuse. Des pluies torrentielles inondèrent le sol, et nous fûmes incapables de retrouver le chemin de l’āśrama. Tu te souviens sans doute de cette pluie d’orage – plutôt un déluge en fait –, des gouttes acérées et des volées de poussière, qui nous infligèrent tant de souffrances. Quelque direction que nous prissions s’avérait accroître notre égarement. Dans cette condition de détresse, nous nous prîmes par la main, et tentèrent de retrouver notre chemin. C’est ainsi que s’écoula la nuit entière. Tôt le matin, lorsque notre gurudeva apprit notre absence, il se mit à notre recherche en compagnie d’autres de ses disciples, et lorsqu’ils nous trouvèrent dans la jungle, nous sombrions dans une profonde désolation.

Kṛṣṇa continuó hablando con Su amigo brāhmaṇa: «Mi querido amigo, creo que recuerdas nuestras actividades durante los días en que vivíamos como estudiantes. Puede que recuerdes que una vez fuimos al bosque a recoger leña por orden de la esposa del guru. Mientras recogíamos la madera seca, por casualidad entramos en el denso bosque y nos perdimos. Hubo una tormenta de polvo imprevista, y luego aparecieron nubes y relámpagos en el cielo, y el explosivo sonido del trueno. Llegó la hora de la puesta del Sol, y nos encontrábamos perdidos en la oscura selva. Después de esto, hubo una severa lluvia, el suelo estaba inundado de agua, y no podíamos encontrar la manera de regresar al āśrama de nuestro guru. Puede que recuerdes esa lluvia torrencial —no era en realidad una lluvia, sino una especie de devastación—. A causa de la tormenta de polvo y de la fuerte lluvia, empezamos a sentirnos muy adoloridos, y en todas las direcciones a las que nos volvíamos, nos encontrábamos confundidos. En esa angustiosa condición, nos tomamos de la mano y tratamos de encontrar la salida. Así pasamos la noche entera, y en las primeras horas de la mañana, cuando nuestro gurudeva supo de nuestra ausencia, envió a sus discípulos a que nos buscaran. Él también fue con ellos, y cuando nos hallaron en la selva, nos encontraron muy afligidos».

« Animé d’une grande compassion, notre gurudeva dit : “Mes chers garçons, il est merveilleux que vous ayez pour moi enduré tant de tourments. Le commun des hommes préfère prendre soin de son propre corps d’abord et avant tout, mais si puissantes votre foi et votre bonté pour votre guru que, négligeant tout souci de confort personnel, vous avez pour lui pris tant de peine. Grande est ma joie de voir que de vrais disciples comme vous sont prêts à tolérer toutes sortes de désagréments pour la satisfaction de leur maître spirituel. Car c’est bien ainsi qu’un disciple qualifié s’acquitte de sa dette envers lui. Il va par ailleurs du devoir du disciple de vouer sa vie au service de son maître spirituel. Ô chers disciples, meilleurs des deux-fois-nés, mon bonheur ne connaît pas de bornes devant vos actions. Je vous bénis : puissent tous vos désirs et ambitions être comblés. Puisse le savoir des Vedas, dont je vous ai livré la clé, demeurer à jamais en vos mémoires afin qu’à chaque instant vous puissiez vous souvenir de leurs enseignements et les citer sans difficulté. Vous ne connaîtrez ainsi de déception ni dans cette vie ni dans l’autre.”

«Con gran compasión, nuestro gurudeva dijo: “Mis queridos muchachos, es muy maravilloso que hayan soportado tantas molestias por mí. A todo el mundo le gusta cuidar su cuerpo antes que otra cosa, pero ustedes son tan buenos y fieles a su guru, que sin importarles las comodidades corporales, han soportado tantas molestias por mí. También estoy contento de ver que estudiantes genuinos como ustedes estén dispuestos a soportar toda clase de dificultades para la satisfacción del maestro espiritual. Esa es la manera en que un discípulo genuino se puede liberar de su deuda con el maestro espiritual. Es deber de un discípulo dedicar su vida al servicio del maestro espiritual. Mis queridos discípulos, mejores entre los nacidos por segunda vez, estoy muy complacido con su acción, y yo los bendigo: ¡Que todos sus deseos y aspiraciones se cumplan! ¡Que la comprensión de los Vedas que han recibido de mí, permanezca siempre en su memoria, para que en todo momento puedan recordar las enseñanzas de los Vedas y citar sus instrucciones sin ninguna dificultad! De esa manera, nunca se decepcionarán en esta vida ni en la próxima”».

Śrī Kṛṣṇa poursuivit : « Mon cher ami, tu te souviens peut-être que survinrent bon nombre de tels incidents alors que nous demeurions à l’āśrama de notre guru. Nous pouvons tous deux réaliser que privé des bénédictions du maître spirituel, nul ne peut connaître le bonheur. Par sa miséricorde ainsi que par ses bénédictions, on peut obtenir paix et prospérité, et remplir sa mission d’homme. »

Kṛṣṇa continuó: «Mi querido amigo, puede que recuerdes que muchos incidentes así como ese ocurrieron mientras estábamos en el āśrama de nuestro maestro espiritual. Ambos podemos darnos cuenta de que sin las bendiciones del maestro espiritual, nadie puede ser feliz. Por la misericordia del maestro espiritual y por sus bendiciones, uno puede alcanzar la paz y la prosperidad, y cumplir la misión de la vida humana».

À ces mots de Kṛṣṇa, l’érudit brāhmaṇa répondit : « Ô cher Kṛṣṇa, Tu es le Seigneur Suprême, et de tous le Maître spirituel. Pour avoir eu l’immense fortune de vivre en Ta compagnie sous le toit de notre guru, j’estime à présent n’avoir à répondre à aucun des devoirs prescrits par les Vedas. Ô Seigneur, les hymnes védiques, les cérémonies rituelles, les actes de piété, ainsi que toute autre nécessité liée à la poursuite de la perfection humaine, et comprenant l’acquisition des richesses, la satisfaction des sens et la libération, tous tirent leur origine d’une même source : Ta Personne Souveraine. Toutes les différentes voies d’existence n’ont pour but ultime que de connaître Ta Personne. Pour ainsi dire, elles représentent les différentes parties de Ta Forme spirituelle et absolue. Et pourtant, Tu jouas le rôle d’un brahmacārī et vécus en notre compagnie sous le toit du guru. Si Tu T’es ainsi livré à ces Divertissements, ce n’est que pour Ton plaisir ; sinon, rien ne T’obligeait à accepter la position d’un être humain. »

Al oír esto, el brāhmaṇa erudito respondió: «Mi querido Kṛṣṇa, Tú eres el Señor Supremo y el maestro espiritual supremo de todo el mundo, y ya que yo fui lo suficientemente afortunado como para vivir contigo en la casa de nuestro guru, creo que no tengo que hacer nada más en lo que concierne a los deberes védicos prescritos. Mi querido Señor, los himnos védicos, las ceremonias rituales, las actividades religiosas, y todos los demás requerimientos necesarios para lograr la perfección de la vida humana, entre ellos el desarrollo económico, la complacencia sensual y la liberación, se derivan todos de una sola fuente: Tu personalidad suprema. Todos los diversos procesos de la vida, a fin de cuentas tienen como meta la comprensión de Tu personalidad. En otras palabras, constituyen las diferentes partes de Tu forma trascendental. Aun así, Tú desempeñaste el papel de estudiante, y viviste con nosotros en la casa del guru. Esto significa que adoptaste todos esos pasatiempos solamente para Tu placer; de no ser por eso, no había razón de que desempeñaras el papel de un ser humano».

Ainsi s’achèvent les enseignements de Bhaktivedanta pour le quatre-vingtième chapitre du Livre de Kṛṣṇa, intitulé: « La rencontre de Śrī Kṛṣṇa et du brāhmaṇa Sudāmā  ».

Así termina el significado de Bhaktivedanta del capítulo octogésimo del libro Kṛṣṇa, titulado: «El encuentro del Señor Kṛṣṇa con Sudāmā brāhmaṇa».