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CINQUIÈME CHAPITRE

5. KAPITOLA

Nanda rencontre Vasudeva

Nandovo setkání s Vasudévou

Kṛṣṇa était bel et bien le Fils de Vasuveda et de Devakī, mais à cause des actes abominables de Kaṁsa, Vasudeva ne put prendre part à la cérémonie célébrant la naissance de son Enfant. C’est donc Nanda Mahārāja, le père adoptif de Kṛṣṇa, qui procéda aux rites, d’un cœur joyeux. Le jour suivant la nuit où Vasudeva échangeait les nouveau-nés, il fut connu qu’un fils était sorti du sein de Yaśodā. Comme le veut la tradition védique, Nanda Mahārāja demanda que des astrologues et des brāhmaṇas érudits président la cérémonie de la naissance. Après avoir calculé l’instant de la naissance, les astrologues établirent un horoscope, où s’inscrivait l’avenir de l’Enfant.

Přestože byl Krišna ve skutečnosti synem Vasudévy a Dévakí, kvůli Kansovu nelidskému jednání se Vasudéva nemohl podílet na obřadu při Jeho narození. Nanda Mahárádž, Krišnův pěstoun, však s velkou radostí uspořádal náležitý obřad. Na druhý den bylo oznámeno, že se Jašódě narodil chlapeček. Podle védského zvyku pozval Nanda Mahárádž učené astrology a bráhmany, aby vykonali obřad. Jakmile se narodí nějaké dítě, vypočítají astrologové podle času narození horoskop a zjistí jeho budoucnost.

Les membres de la famille prirent un bain et s’embellirent de parures et de guirlandes ; tous enfin s’approchèrent de l’Enfant et de l’astrologue pour entendre les prédictions. Ainsi Nanda Mahārāja et d’autres membres de la famille, joliment vêtus, s’assirent-ils devant la maison où était né l’Enfant. Pendant le travail des astrologues, tous les brāhmaṇas rassemblés pour l’occasion chantaient des mantras de bon augure, correspondant aux divers rites (lors de ces fêtes, on offre également un culte aux devas ainsi qu’aux ancêtres de la famille). Nanda Mahārāja distribua aux brāhmaṇas deux cent mille vaches, toutes ornées. Non content de ce don sacré, il distribua également des montagnes de céréales, que décoraient parures et fines étoffes bordées d’or.

Rodinní členové se vykoupou, slavnostně se obléknou do pěkných šatů, ozdobí se a potom se shromáždí před dítětem i astrologem, aby vyslechli, jaká budoucnost je očekává. Nanda Mahárádž a ostatní členové rodu se ustrojili a usedli před kolébkou. Bráhmanové, kteří se tam při této příležitosti shromáždili, recitovali příznivé mantry náležící k obřadním úkonům, zatímco astrologové prováděli obřad. Během této události jsou také uctíváni všichni polobozi i rodinní předci. Nanda Mahárádž rozdal bráhmanům 200 000 ozdobených krav s nádhernými přehozy. Kromě toho jim daroval hromady zrní pokryté drahokamy a zlatem vyšívanými látkami.

Les hommes, en ce monde, possèdent à divers degrés fortune et richesses, mais, comme le veut par nature l’esprit d’accumulation de biens, elles ne sont pas toujours acquises par des voies vertueuses. Voilà pourquoi les Écrits védiques veulent que de telles richesses soient sanctifiées par des actes charitables envers les brāhmaṇas, tel le don de l’or et des vaches. Un nouveau-né, par exemple, sera purifié par l’offrande de céréales aux brāhmaṇas. Sachons que dans le monde matériel, tout être baigne constamment dans un milieu qui le contamine. Chacun doit donc purifier, sanctifier, son existence matérielle, ses biens et sa personne. L’existence matérielle est purifiée par le bain, le nettoyage quotidien du corps (interne et externe) et par l’accomplissement des dix rites purificatoires. Les austérités, l’adoration du Seigneur et les actes de charité sanctifient nos biens. Quant à notre personne même, elle sera purifiée par l’étude des Vedas, par l’effort acharné pour atteindre la réalisation spirituelle et la compréhension de la Vérité Suprême et Absolue. Les Écrits védiques nous disent que chacun est né śūdra et qu’on ne peut devenir un « deux fois né » qu’en se pliant aux rites purificatoires. L’étude des Vedas donne accès à l’état de vipra, qui permet ensuite de passer à celui de brāhmaṇa. On appelle brāhmaṇa celui qui saisit parfaitement la Vérité Absolue. Lorsque le brāhmaṇa parvient à un degré plus haut encore de perfection, il devient un vaiṣṇava, ou bhakta.

V hmotném světě shromažďujeme bohatství různými způsoby a někdy je získáme ne právě čestným či zbožným způsobem, protože taková je povaha shromažďování věcí. Podle védských pokynů by proto měl člověk očistit své bohatství tím, že daruje krávy a zlato bráhmanům. I novorozené dítě se očistí, je-li bráhmanům darováno zrní. Měli bychom vědět, že v hmotném světě žijeme vždy ve znečištěném stavu. Musíme proto očistit své životy, své jmění i sami sebe. Život očistíme každodenní koupelí, čištěním těla zevnitř i zvenčí a přijetím deseti očistných obřadů. Askezí, uctíváním Pána a rozdáváním milodarů můžeme očistit bohatství. Sebe můžeme očistit, když budeme studovat Védy, abychom poznali Absolutní Pravdu a dosáhli seberealizace. Ve védských písmech je řečeno, že se každý člověk rodí jako šúdra, ale přijetím očistného procesu se stane dvojzrozeným. Studováním Véd se stane viprou, což je přípravné stádium, aby se mohl stát bráhmanou. Když potom dokonale pozná Absolutní Pravdu, nazývá se bráhmana. Jakmile bráhmana dosáhne další dokonalosti, stane se vaišnavou neboli oddaným.

Lors des cérémonies pour la « naissance » de Kṛṣṇa, les brāhmaṇas réunis entonnèrent divers mantras védiques, afin d’attirer sur l’Enfant toute bonne fortune. Ces mantras sont de divers ordres : sūta, māgadha, vandī et virudāvalī. Dehors, bugles et timbales soutenaient de leurs vibrations musicales le chant des mantras. On entendait leurs sonorités joyeuses dans toutes les maisons, dans tous les pâturages. Au dedans comme au dehors, les demeures avaient été peintes, à la pulpe de riz, et avec grand talent, de différents tableaux ; on avait partout répandu de l’eau parfumée, jusque sur les rues et les routes. Toits et plafonds étaient décorés d’étendards, de dais et de feuilles vertes. Les grilles des maisons étaient toutes tissées de feuillage et de fleurs. On avait enduit toutes les vaches, les bœufs et les veaux d’un mélange d’huile et de curcuma ; tous étaient décorés de poudre d’oxyde rouge, d’argile jaune et de manganèse. On les avait tous parés de beaux vêtements aux couleurs vives, de guirlandes de plumes de paon et de colliers d’or.

Během obřadu pořádaného u příležitosti Krišnova narození pronášeli všichni shromáždění bráhmanové různé védské mantry, aby zajistili dítěti štěstí. Existují různé druhy zpěvů, jako je sūta, māgadha, vandī a virudāvalī. Zároveň se zpěvem manter a písní zněly před domem trubky a kotle a projevy radosti se rozléhaly po všech pastvinách a byly slyšet ve všech domech. Uvnitř i vně domů byly rýžovou moukou vytvořeny různé umělecké obrazce a vše bylo pokropeno vonnou vodou, dokonce i cesty a ulice. Ze stropů a na střechách visely různé vlajky, girlandy a zelené listy. Byly vztyčeny brány ozdobené zelenými listy a květy. Všechny krávy, býci a telata byli potřeni směsí oleje a kurkumy a pomalováni minerály, jako je červený krevel, žlutý jíl či mangan. Měli na sobě věnce z pavích per, pěkné barevné přehozy a zlaté řetězy kolem krku.

Quelle joie, d’un coup, chez les pâtres en extase lorsqu’ils surent que Nanda Mahārāja célébrait la naissance de son Fils ! Tous se vêtirent d’habits fort coûteux, se parèrent de pendants d’oreilles et de colliers, se coiffèrent de grands turbans. Ainsi vêtus, splendides, ils se chargèrent de nombreux présents et se dirigèrent vers la maison de Nanda Mahārāja.

Když pastevci krav slyšeli, že Nanda Mahárádž, otec Krišny, pořádá obřad k narození svého syna, všichni byli nadšení a začali se spontánně radovat. Oblékli se do drahocenných šatů, svá těla ozdobili různými náušnicemi a náhrdelníky a na hlavy si nasadili velké turbany. Poté, co se takto honosně oblékli, se s různými dary vydali k domu Nandy Mahárádže.

Dès qu’elles apprirent qu’un enfant était né de Yaśodā, toutes les gopīs furent inondées de joie et elles se vêtirent de leurs beaux et coûteux atours, se couvrirent de parures, s’enduisirent de baumes parfumés.

Jakmile se pasačky doslechly, že matka Jašódá povila dítě, velice je to potěšilo, a proto si i ony na sebe vzaly drahé šaty a ozdoby a těla si potřely vonnými kosmetickými přípravky.

De même que le pollen sur le lotus rehausse l’exquise beauté de la fleur, la poudre de kuṅkuma dont toutes les gopīs avaient enduit leur visage pareil-au-lotus rendait plus visible encore leur beauté. Les belles gopīs, chargées de présents, atteignirent bientôt la maison de Mahārāja Nanda. Plus lentes à cause de leurs hanches larges et de leurs belles poitrines, les gopīs, poussées par l’amour extatique de Kṛṣṇa, marchaient pourtant avec grande hâte. À leurs oreilles des anneaux de perles, à leurs cous des médaillons faits de joyaux, sur leurs lèvres des rouges lumineux, sur leurs paupières des fards, à leurs poignets de beaux bracelets d’or. Avec hâte, elles marchaient sur la route empierrée, et les guirlandes de fleurs tombaient de leur corps sur le sol ; on aurait dit, du ciel, une pluie de fleurs. Dans le mouvement de la course, leurs diverses parures chatoyaient, et elles en étaient plus belles. Ainsi parvinrent-elles à la maison de Nanda et de Yaśodā, où elles bénirent l’Enfant : « Ô aimé, puisses-Tu, pour nous protéger, vivre longtemps. » Au milieu de ces bénédictions, elles offraient à l’Enfant Kṛṣṇa une mixture de curcuma, d’huile, de yaourt, de lait et d’eau, avec quoi elles aspergèrent et le Corps de l’Enfant et celui des personnes présentes. Plusieurs groupes d’excellents musiciens jouaient pour célébrer l’heureux jour.

Tak jako pyl na lotosu zdůrazňuje úžasnou krásu květu, všechny gópí (pasačky krav) si na své lotosu podobné tváře nanesly kunkumový prášek. Půvabné gópí vzaly své dary a pospíchaly do domu Nandy Mahárádže. Měly tak široké boky a plná ňadra, že nemohly běžet, ale z extatické lásky ke Krišnovi přesto kráčely, jak nejrychleji mohly. Uši jim zdobily perly, na krku měly medailonky z drahokamů, rty a oči zkrášlovaly různé druhy rtěnek a líčidel a ruce měly ozdobené hezkými zlatými náramky. Jak tak spěchaly po kamenité cestě, květinové girlandy krášlící jejich těla padaly na zem a vypadalo to, jako by z nebe pršely květy. Ozdoby na jejich tělech se pohupovaly, a to ještě umocňovalo jejich krásu. Jakmile došly do domu Nandy a Jašódy, požehnaly dítěti: “Milé dítě, žij dlouho a ochraňuj nás.” Zatímco takto malému Krišnovi žehnaly, kropily Ho směsí kurkumového prášku, oleje, jogurtu, mléka a vody. Touto směsí pokropily nejen Krišnovo tělo, ale i těla všech ostatních přítomných. Během celé příznivé události také hrály různé skupiny výtečných hudebníků.

Lorsque les pâtres virent les jeux des gopīs, ils se sentirent fort en joie et y répondirent en lançant sur elles du yaourt, du lait, du ghī et de l’eau. Puis, pâtres et gopīs se bombardèrent de beurre. Quel bonheur, pour Nanda Mahārāja, d’assister aux jeux des pâtres et des gopīs ; le cœur joyeux, il se mit à généreusement bénir par des actes charitables tous les chantres assemblés. Certains récitaient des versets célèbres des Upaniṣads et des Purāṇas, d’autres glorifiaient les ancêtres de la famille, d’autres encore chantaient de fort douces mélodies. Nombre de brāhmaṇas érudits étaient aussi présents, et Nanda Mahārāja, fort heureux de la cérémonie, leur offrit en charité des vêtements et des parures, ainsi que des vaches.

Když pastevci viděli, jak se jejich ženy baví, rozveselili se a na oplátku začali na gópí stříkat jogurt, mléko, přepuštěné máslo a vodu. Potom po sobě oba tábory házely máslem. Nanda Mahárádž šťastně pozoroval zábavy pastevců a jejich žen a štědře obdarovával různé zpěváky, kteří se slavnosti zúčastnili. Někteří pěvci recitovali významné verše z Upanišad a Purán, někteří opěvovali rodinné předky a jiní zpívali sladké písně. Bylo tam také mnoho učených bráhmanů a Nanda Mahárádž, velice spokojený s oslavou, jim daroval oděvy, klenoty a krávy.

Remarquons, à ce propos, combien grande était la richesse des habitants de Vṛndāvana, qui n’avaient pourtant d’autre occupation que d’élever des vaches. Tous les pâtres appartenaient à la communauté vaiśya : leur devoir était de protéger la vache et de cultiver les terres. À voir leurs vêtements et leurs parures, à considérer leurs actes, il s’avère que bien qu’habitants d’un petit village, ils possédaient de grandes richesses matérielles. Ils étaient si riches de lait qu’à pleines mains ils se lançaient mutuellement le beurre, sans compter. Leur richesse s’évaluait en lait, yaourt, beurre clarifié et nombre d’autres produits laitiers ; en échangeant le produit de leur travail fermier, ils avaient acquis en abondance toutes sortes de joyaux, de parures et d’habits dispendieux. Non seulement possédaient-ils toutes ces richesses, mais ils pouvaient également les distribuer en des actes charitables, comme fit Nanda Mahārāja.

V této souvislosti je důležité si všimnout, jak bohatí byli obyvatelé Vrindávanu díky pouhému chovu dobytka. Všichni pastevci náleželi ke třídě vaišjů a jejich prací byla ochrana krav a pěstování obilí. Z jejich oblečení, ozdob a chování se dá usoudit, že i na malé vesnici měli hojnost hmotného majetku. Měli takový nadbytek mléčných produktů, že nešetřili a házeli po sobě máslo bez jakéhokoliv omezení. Jejich bohatství spočívalo v mléce, jogurtu, přepuštěném másle a mnoha jiných mléčných výrobcích. Výměnou za zemědělské produkty pak získávali spoustu drahokamů, klenotů a drahých oděvů. Nejenže všechny tyto věci vlastnili, ale mohli je i štědře rozdávat, jako to činil Nanda Mahárádž.

Ainsi, le père adoptif de Śrī Kṛṣṇa entreprit de satisfaire les désirs de tous ceux qui étaient présents. Il les reçut tous et leur fit charité de tout ce qu’ils désiraient. En ces temps, les brāhmaṇas érudits, qui n’avaient d’autre source de revenus, dépendaient entièrement, pour leur subsistance, des communautés vaiśya et kṣatriya ; lors de festivités, à l’occasion des naissances, des mariages…, ils recevaient des dons en charité. En adorant Śrī Viṣṇu, en s’efforçant de satisfaire toutes les personnes présentes, le seul désir de Nanda Mahārāja était d’assurer le bonheur de son Fils, Kṛṣṇa. Il ignorait que cet Enfant était la Source, l’Origine, de Viṣṇu, qu’il implorait de Le protéger.

Takto Nanda Mahárádž, pěstoun Pána Krišny, uspokojil touhy všech lidí, kteří přišli na slavnost. Uctivě je přivítal a daroval jim, cokoliv si přáli. Učení bráhmanové, kteří neměli žádný jiný zdroj příjmu, záviseli ohledně obživy zcela na společenství vaišjů a při takovýchto slavnostních příležitostech, jako bylo narození a svatby, vždy dostávali dary. Zatímco Nanda Mahárádž uctíval Pána Višnua a snažil se uspokojit všechny návštěvníky, jeho jedinou touhou bylo, aby děťátko Krišna bylo šťastné. Netušil, že toto dítě je původem Višnua — modlil se k Pánu Višnuovi, aby Ho ochraňoval.

Rohiṇīdevī, la mère de Balarāma, était la plus fortunée des femmes de Vasudeva. Bien que loin de son époux, elle s’habilla ce jour-là avec grande élégance, pour féliciter Mahārāja Nanda à l’occasion de la cérémonie célébrant la naissance de son Fils, Kṛṣṇa. Portant une guirlande, un collier, de nombreux bijoux, elle fit son apparition sur les lieux et se fit voir ici et là. Selon les principes védiques, une femme dont le mari est absent ne doit pas se parer. Mais Rohiṇī, en ce jour, s’habilla somptueusement.

Róhinídéví, matka Balarámy, byla Vasudévovou nejpožehnanější manželkou. Byla sice odloučena od manžela, ale přesto se oblékla do pěkných šatů, aby mohla poblahopřát Nandovi Mahárádžovi k narození jeho syna Krišny. Vzala si na sebe girlandu, náhrdelník a další ozdoby, a když přišla na slavnost, bylo ji vidět všude. Podle védských pravidel se žena, jejíž manžel je mimo domov, obléká jednoduše, ale k této příležitosti se Róhiní oblékla pěkně i přesto, že její muž byl pryč.

Il est clair, à voir la pompe de la cérémonie célébrant la « naissance » de Kṛṣṇa, que Vṛndāvana en ces temps était riche en tous points. Parce que Śrī Kṛṣṇa apparut à Vṛndāvana, dans la maison du roi Nanda et de Yaśodāmātā, la déesse de la fortune fut en quelque sorte contrainte d’y manifester son opulence. Il semble que Vṛndāvana était déjà devenue un site pour les Divertissements de la déesse de la fortune.

Bohatost obřadu spojeného s Krišnovým narozením jasně ukazuje všeobecný blahobyt, který tehdy ve Vrindávanu panoval. Jelikož se v domě krále Nandy a matky Jašódy narodil Pán Krišna, bohyně štěstí byla zavázána ve Vrindávanu projevit své bohatství. Vypadalo to, jako kdyby se Vrindávan stal místem zábav bohyně štěstí.

Après la cérémonie, Nanda Mahārāja décida de se rendre à Mathurā pour payer la taxe annuelle due au gouvernement de Kaṁsa. Avant son départ, il convoqua tous les anciens et leur demanda de veiller sur Vṛndāvana en son absence. Lorsque Nanda Mahārāja fut à Mathurā, Vasudeva en reçut la nouvelle et se montra impatient de féliciter son ami pour la naissance du garçon. Immédiatement, il se rendit dans le lieu où séjournait Nanda Mahārāja. En voyant ce dernier, Vasudeva se sentit vivre à nouveau. Nanda, de son côté, envahi par la joie, se lève, et étreint Vasudeva, le reçoit chaudement et lui offre un siège confortable. Grande était l’impatience de Vasudeva de recevoir des nouvelles de ses deux Fils, qui, sans que Nanda le sache, avaient été placés sous sa protection. Grande également son inquiétude. Balarāma et Kṛṣṇa étaient tous deux ses Fils ; l’Un, Balarāma, transféré dans le sein de Rohiṇī, épouse de Vasudeva mais gardée sous la protection de Nanda Mahārāja, l’Autre, Kṛṣṇa, personnellement placé auprès de Yaśodā et échangé avec sa fille. Nanda Mahārāja savait que Balarāma était le fils de Vasuveda mais ignorait totalement que Kṛṣṇa l’était aussi. Vasudeva, qui connaissait le secret, s’enquit vivement des deux Enfants.

Po obřadu se Nanda Mahárádž rozhodl odjet do Mathury zaplatit výroční daň Kansově vládě. Před odjezdem svolal všechny schopné pastevce z vesnice a požádal je, aby během jeho nepřítomnosti dohlíželi na Vrindávan. Když přijel do Mathury, doslechl se o tom Vasudéva a zatoužil svého přítele pozdravit. Ihned se vydal na místo, kde se Nanda Mahárádž ubytoval. Jakmile Nanda spatřil Vasudévu, vlil se mu do žil nový život. Naplněn radostí okamžitě vstal a objal ho. Vřele ho přivítal a nabídl mu pohodlné místo k sezení. Vasudéva se obával o své dva syny, kteří byli svěřeni Nandovi do ochrany, aniž o tom Nanda věděl, a proto se na Ně starostlivě dotazoval. Jak Balaráma, tak Krišna byli synové Vasudévy. Balaráma byl přemístěn do lůna Róhiní, Vasudévovy manželky, jež setrvávala pod ochranou Nandy Mahárádže. Krišnu obdržela Jašódá výměnou za svou dceru. Nanda Mahárádž věděl, že Balaráma je Vasudévův syn, ale nevěděl, že je tomu tak i s Krišnou. Vasudéva si toho byl samozřejmě vědom a dychtivě se na Krišnu i Balarámu vyptával.

« Ô cher frère, dit-il à Nanda, tu avançais en âge, et ton ardent désir d’avoir un fils restait insatisfait. Mais voilà que par la grâce du Seigneur, la fortune d’un bel enfant mâle t’a été accordée. C’est pour toi un événement très heureux. Cher, longtemps j’ai été prisonnier de Kaṁsa, mais aujourd’hui je suis libre : c’est pour moi une nouvelle naissance ! J’avais perdu toute espérance de te revoir, mais par la miséricorde de Dieu, nous voilà réunis. » Puis Vasudeva exprima son inquiétude sur le sort de Kṛṣṇa. Il avait été placé en secret sur le lit de Yaśodā, et Nanda, avant de se rendre à Mathurā, avait célébré avec grande pompe la cérémonie de Sa « naissance. » C’est pourquoi, dans sa joie, Vasudeva avait dit : « C’est pour moi une nouvelle naissance. » Jamais en effet il n’avait espéré voir survivre Kṛṣṇa, qu’il pensait devoir être tué, comme ses autres fils, par Kaṁsa.

Potom řekl Nandovi: “Můj milý bratře, byl jsi již starý, a přestože sis toužebně přál mít syna, žádného jsi neměl. Nyní se na tebe milostí Pána usmálo štěstí a narodil se ti moc pěkný syn. Myslím, že to je pro tebe velice příznivé. Milý příteli, mě věznil Kansa, ale teď jsem na svobodě; je to pro mě, jako kdybych se znovu narodil. Už jsem nedoufal, že tě ještě někdy spatřím, ale Boží milostí tě teď vidím.” Tímto způsobem Vasudéva nepřímo vyjádřil svou starost o Krišnu. Krišna byl potají zanesen k matce Jašódě a Nanda poté, co uspořádal okázalý obřad k Jeho narození, odjel do Mathury. Vasudévu to velice potěšilo a řekl: “Připadá mi, jako kdybych se znovu narodil.” Vůbec neočekával, že bude Krišna žít, protože všechny jeho ostatní syny Kansa zabil.

Vasudeva poursuivit : « Ô aimé, il nous est difficile de demeurer longtemps ensemble. Bien que nous soyons liés à notre famille, à nos proches, à nos fils et filles, les lois de la nature veulent le plus souvent que nous en vivions séparés. C’est que chaque être apparaît sur cette Terre avec le désir d’actes intéressés. Comment ces actes s’accorderaient-ils ? Les hommes s’assemblent, mais qui saurait garantir la durée de leur union ? Chacun doit agir différemment, selon ses désirs matériels, d’où vient qu’il connaisse séparation d’avec amis et proches. Nombreuses sont les algues qui flottent sur les eaux bouillonnantes de l’océan ; parfois elles s’assem-blent, et parfois se dispersent à jamais. De même, unie, notre famille sera peut-être une source de joie, mais plus tard, secouée par les vagues du temps, elle devra connaître la séparation. »

Vasudéva pokračoval: “Můj milý příteli, je velice těžké zařídit, abychom mohli žít pohromadě. I když máme rodiny a příbuzné, syny a dcery, chod světa nás většinou odděluje. Je to způsobeno tím, že všechny živé bytosti sem na Zem přicházejí pod tlakem plodonosných činností. Přestože se setkávají, není jisté, že spolu zůstanou delší dobu. Podle své karmy musí lidé jednat různě, a následkem toho se musí rozejít. Například na vlnách oceánu plave mnoho vodních řas a někdy se k sobě přiblíží, zatímco jindy se navždy rozdělí; jedna řasa odplave jedním směrem a druhá zase druhým. Podobně mohou mít členové našich rodin k sobě blízko, když žijeme pohromadě, ale po určité době nás od sebe vlny času odloučí.”

Par ces mots, Vasudeva exprimait la douleur d’être séparé de ses huit fils nés du sein de Devakī. Il ne pouvait même garder auprès de lui le seul qui ait survécu, Kṛṣṇa. Vasudeva ressentait profondément la douleur d’en être séparé, mais ne pouvait le montrer au grand jour. Il poursuivit : « Parle-moi, je t’en prie, de Vṛndāvana. Tu y possèdes tant de bêtes, sont-elles heureuses ? Ont-elles herbe et eau en suffisance ? Laisse-moi savoir, je t’en prie, si les lieux où tu résides sont paisibles. » Vasudeva, en posant cette question, voulait savoir si Kṛṣṇa était sauf. Il savait que Kaṁsa et sa suite avaient entrepris de Le tuer, envoyant vers Lui toutes sortes d’êtres démoniaques. Ils avaient déjà décidé que tous les nouveau-nés venus au monde dans les dix jours qui précédèrent et suivirent l’Apparition de Kṛṣṇa seraient massacrés. Rongé de souci, Vasudeva veut être sûr qu’Il ne court aucun danger aux lieux où Il réside. Il veut également savoir ce que deviennent Balarāma et Sa Mère Rohiṇī, confiés au soin de Nanda Mahārāja. Vasudeva rappelle aussi à Nanda que Balarāma ignore l’identité de son véritable père : « Il te connaît comme son père. Et maintenant, voilà que tu as un autre enfant, Kṛṣṇa. Je crois que tu prends bien soin de tous deux. » Que Vasudeva se soit également enquis du bien-être des animaux de Nanda est à remarquer. Le maître protégeait les animaux, et plus particulièrement les vaches, comme ses propres enfants. Vasudeva était un kṣatriya, Nanda Mahārāja un vaiśya. Le devoir du kṣatriya, c’est d’assurer toute protection aux citoyens, et celui du vaiśya, de protéger la vache. Les vaches ont autant d’importance que les citoyens. On doit leur assurer une protection égale.

Vasudévova slova měla tento význam: i když mu Dévakí porodila celkem osm synů, všechny nešťastně ztratil. Nemohl si ponechat ani jediného syna Krišnu. Cítil od Něho odloučení, ale tuto skutečnost nemohl dát najevo. “Řekni mi prosím, jak prospívá Vrindávan? Máte hodně zvířat — jsou šťastná? Mají dostatek trávy a vody? Pověz mi také, zda je místo, kde nyní žijete, klidné.” Vasudéva se takto dotazoval, protože si dělal starosti o Krišnovo bezpečí. Věděl, že se Kansa a jeho přívrženci snaží Krišnu zabít tak, že na Něho posílají různé démony. Již se usnesli, že je třeba zahubit všechny děti, které se narodily v rozpětí deseti dnů okolo Krišnova narození. Vasudéva měl o Krišnu obavy, a proto se ptal, jak bezpečné je místo, kde Krišna přebýval. Ptal se také na Balarámu a Jeho matku Róhiní, kteří byli Nandovi Mahárádžovi svěřeni do péče. Vasudéva rovněž Nandovi připomněl, že Balaráma nezná svého pravého otce. “Pro Něho jsi otcem ty. A nyní máš další dítě, Krišnu. Myslím, že se budeš o oba chlapce dobře starat.” Významné také je, že se Vasudéva dotazoval na blaho zvířat Nandy Mahárádže. Zvířatům a zvláště krávám byla poskytována stejná ochrana jako vlastním dětem. Vasudéva byl kšatrija a Nanda Mahárádž vaišja. Povinností kšatrijů je chránit občany a povinností vaišjů je chránit krávy. Krávy jsou stejně důležité jako občané. Tak jako se má lidem dostávat veškeré ochrany, krávy by ji měly mít zajištěnou také.

Vasudeva dit également que le maintien des principes de la religion, l’essor économique et la satisfaction des sens dépendent du degré d’entraide, au sein de l’humanité, entre membres d’une famille ou d’une nation. Il relève donc du devoir de tous de veiller à ce que l’on ne porte pas préjudice au prochain et à la vache. Il faut s’assurer non seulement de la paix et du confort de son prochain, mais aussi de ceux des animaux. Alors on obtient sans mal le développement des principes religieux, l’essor économique et la satisfaction des sens. Vasudeva exprima sa tristesse de ne pouvoir point protéger lui-même ses Fils nés de Devakī. Il pensait que pour lui, les principes religieux, l’accumulation de biens, la satisfaction des sens s’en trouvaient à jamais perdus.

Vasudéva dále řekl, že udržování náboženských zásad, ekonomický rozvoj a náležité uspokojování tělesných potřeb závisí na spolupráci mezi příbuznými, národy a celým lidstvem. Proto je povinností každého dbát na to, aby se jeho bližní a krávy neocitali v nesnázích. Každý má dohlížet na klid a pohodlí blízkých lidí a zvířat; pak lze rozvoje náboženských zásad, ekonomického pokroku i uspokojování smyslů docílit bez potíží. Vasudéva vyjádřil zármutek nad tím, že nedokázal ochránit své syny narozené Dévakí. Myslel si, že pro něho jsou náboženské zásady, ekonomický rozvoj i smyslový požitek ztraceny.

Aux paroles de Vasudeva, Nanda Mahārāja répondit : « Mon cher Vasudeva, je connais ta grande peine d’avoir vu Kaṁsa, le roi cruel, massacrer tous tes fils nés de Devakī. Mais bien que ton dernier enfant ait été une fille, Kaṁsa ne put la tuer ; elle pénétra dans les planètes édéniques. Cher ami, ne t’afflige point, notre destin à tous est déterminé par nos actes passés, dont le souvenir s’est maintenant effacé de notre mémoire. Chacun est soumis aux conséquences de ses actes passés ; l’homme versé dans la science du karma, des actes et de leurs suites, celui-là est homme de connaissance. Jamais il ne s’afflige de ce qui lui arrive, qu’il s’agisse d’un événement heureux ou malheureux. »

Když to Nanda Mahárádž vyslechl, odpověděl: “Můj milý Vasudévo, vím, že tě nesmírně trápí smrt všech tvých a Dévakiných synů, kterou způsobil krutý král Kansa. I když poslední dítě byla dcera, Kansa ji nedokázal zabít a odešla na nebeské planety. Můj milý příteli, nermuť se; všechny nás ovládají naše činy z minula, o kterých už ani nevíme. Každý je podmíněný svým dřívějším jednáním a ten, kdo zná filosofii karmy a jejích reakcí, je skutečně moudrý. Takového člověka nepoznamená žádná událost, ať už příjemná, či nepříjemná.”

Vasudeva reprit la parole : « Ô cher Nanda, si tu as payé le tribut de Kaṁsa, retourne chez toi bien vite, car j’ai le pressentiment que Gokula se trouve perturbé. »

Vasudéva na to odpověděl: “Můj milý Nando, pokud jsi již zaplatil vládě daně, vrať se rychle do své vesnice, protože mám takové tušení, že se v Gókule může dít něco neblahého.”

Après s’être ainsi amicalement entretenu avec Nanda Mahārāja, Vasudeva retourna chez lui. Les pâtres et Nanda Mahārāja, qui étaient venus à Mathurā pour payer tribut, regagnèrent également leur foyer.

Po přátelské rozmluvě se Vasudéva vrátil domů. I Nanda Mahárádž a ostatní pastevci, kteří přijeli do Mathury splatit daň, se vydali na zpáteční cestu.

Ainsi s’achèvent les enseignements de Bhaktivedanta pour le cinquième chapitre du Livre de Kṛṣṇa, intitulé: « Nanda rencontre Vasudeva ».

Takto končí Bhaktivédántův výklad 5. kapitoly knihy Krišna, nazvané “Nandovo setkání s Vasudévou”.