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CHAPITRE 4

Capítulo 4

Au-delà des limites de l’univers

O Céu Além do Universo

Bien que sur les planètes supérieures de notre univers règnent la naissance et la mort, de grands yogīs s’efforcent de les atteindre. On peut se demander pourquoi. C’est que bien qu’ils possèdent d’immenses pouvoirs, ces yogīs ont encore tendance à vouloir jouir des plaisirs matériels. Les planètes supérieures leur offrent une longévité exceptionnelle. Śrī Kṛṣṇa indique la valeur du temps sur ces planètes :

Se mesmo nos planetas superiores deste Universo, estamos sujeitos ao nascimento e à morte, por que os grandes yogīs se esforçam por se elevar até eles? Mesmo que tenham muitos poderes místicos, estes yogīs ainda têm a tendência de querer desfrutar das instalações da vida material. Nos planetas superiores, é possível viver períodos de vida incrivelmente longos. O cálculo de tempo nestes planetas é indicado por Śrī Kṛṣṇa:

sahasra-yuga-paryantam
ahar yad brahmaṇo viduḥ
rātriṁ yuga-sahasrāntāṁ
te ’ho-rātra-vido janāḥ
sahasra-yuga-paryantam
ahar yad brahmaṇo viduḥ
rātriṁ yuga-sahasrāntāṁ
te ’ho-rātra-vido janāḥ

« À l’échelle humaine, un jour de Brahmā équivaut à mille des différents âges, et autant sa nuit. » (Bhagavad-gītā, 8.17)

“Pelos cálculos humanos, um dia de Brahmā tem a duração de mil eras. E esta é também a duração de sua noite.” (Bg. 8.17)

Un yuga dure 4 300 000 années. Ce nombre multiplié par mille représente douze heures de la vie de Brahmā, sur sa planète Brahmaloka, et de même douze autres de ces heures représentent une nuit. Trente de tels jours valent un mois, douze mois une année, et Brahmā vit pendant cent de ces années. La vie sur une telle planète s’avère donc incroyablement longue ; et pourtant, même si c’est après des milliards d’années, les habitants de Brahmaloka doivent aussi affronter la mort. À moins d’aller sur les planètes spirituelles, il n’y a pas moyen d’échapper à la mort.

Uma yuga tem uma duração de 4.300.000 anos. Calcula-se que este número multiplicado por mil equivale a doze horas de Brahmā no planeta Brahmaloka. Da mesma forma, a noite de Brahmā compreende outro período de doze horas. Trinta de tais dias equivalem a um mês, doze meses a um ano, e Brahmā vive por cem de tais anos. A vida em  tal planeta é de fato muito longa, mas ainda assim, depois de trilhões de anos, os habitantes de Brahmaloka têm de enfrentar a morte. A menos que formos aos planetas espirituais, não há escapatória para a morte.

avyaktād vyaktayaḥ sarvāḥ
prabhavanty ahar-āgame
rātry-āgame pralīyante
tatraivāvyakta-saṁjñake
avyaktād vyaktayaḥ sarvāḥ
prabhavanty ahar-āgame
rātry-āgame pralīyante
tatraivāvyakta-saṁjñake

« Quand vient le jour de Brahmā, tous les êtres vivants sortent de l’état non manifesté, et ils y retournent à la tombée de la nuit. » (Bhagavad-gītā, 8.18)

“Quando o dia de Brahmā se manifesta, esta multitude de entidades vivas vêm à existência, e com a chegada da noite de Brahmā, elas são todas aniquiladas.” (Bg. 8.18)

À la fin d’un jour de Brahmā, tous les systèmes planétaires se voient recouverts d’eau, et leurs habitants anéantis. Après cette dévastation, et une fois passée la nuit de Brahmā, lorsqu’il s’éveille à l’aube, survient une nouvelle création, et tous les êtres réapparaissent. Ainsi, la nature même de ce monde est d’être soumis à la création et à la destruction.

Com o final do dia de Brahmā, todos os sistemas planetários inferiores são cobertos com água, e os seres que os habitam são aniquilados. Após esta devastação, depois que passa a noite de Brahmā e ele se levanta de manhã, a criação acontece novamente e todos esses seres ressurgem. Portanto, a sujeição à criação e destruição é a natureza do mundo material.

bhūta-grāmaḥ sa evāyaṁ
bhūtvā bhūtvā pralīyate
rātry-āgame ’vaśaḥ pārtha
prabhavaty ahar-āgame
bhūta-grāmaḥ sa evāyaṁ
bhūtvā bhūtvā pralīyate
rātry-āgame ’vaśaḥ pārtha
prabhavaty ahar-āgame

« Ô fils de Pṛthā, chaque jour de Brahmā, des myriades d’êtres sont à nouveau ramenés à l’existence, et la nuit venue, tous sont anéantis sans qu’ils puissent s’y soustraire. » (Bhagavad-gītā, 8.19)

“Entretanto, há outra natureza, que é eterna e transcendental a esta matéria manifesta e imanifesta. Ela é suprema e jamais é aniquilada. Quanto tudo neste mundo é aniquilado, essa parte permanece tal como é.” (Bg. 8.20)

Bien que les êtres vivants ne veuillent pas de dévastation, celle-ci survient et submerge les planètes jusqu’à ce que tous leurs habitants soient engloutis dans les eaux, et ce, d’un bout à l’autre de la nuit de Brahmā. Mais lorsque vient le jour, l’eau peu à peu se retire.

Embora as entidades vivas não gostem da devastação, esta devastação virá e inundará os planetas até que todas as entidades vivas fiquem imersas em água durante a noite de Brahmā. Entretanto, ao chegar do dia, a água desaparece gradualmente.

paras tasmāt tu bhāvo ’nyo
’vyakto ’vyaktāt sanātanaḥ
yaḥ sa sarveṣu bhūteṣu
naśyatsu na vinaśyati
paras tasmāt tu bhāvo ’nyo
’vyakto ’vyaktāt sanātanaḥ
yaḥ sa sarveṣu bhūteṣu
naśyatsu na vinaśyati

« Il existe cependant une autre nature non manifestée, qui est éternelle et se situe au-delà des états manifesté et non manifesté de la matière. Indestructible et suprême, elle demeure intacte quand tout en l’univers matériel est dissous. » (Bhagavad-gītā, 8.20)

“Entretanto, há outra natureza, que é eterna e transcendental a esta matéria manifesta e imanifesta. Ela é suprema e jamais é aniquilada. Quanto tudo neste mundo é aniquilado, essa parte permanece tal como é.” (Bg. 8.20)

On ne peut mesurer l’étendue de l’univers matériel, mais les Védas nous apprennent que des millions d’univers composent la création et qu’au-delà de ces univers matériels, existe un autre monde, celui-là spirituel. Toutes les planètes y sont éternelles, de même que l’existence de tous les êtres qui y vivent. Dans ce verset, le mot bhāvaḥ, signifiant nature, nous indique une autre nature, un autre monde.

En ce monde même nous pouvons déjà distinguer deux natures, l’esprit et la matière. L’âme qui habite le corps est esprit, et tant qu’elle vit dans le corps, celui-ci est animé ; à l’opposé, dès que l’âme, ou l’étincelle spirituelle, quitte le corps, il devient immobile. La nature spirituelle représente la nature supérieure de Kṛṣṇa, tandis que la nature matérielle représente Sa nature inférieure. Au-delà de la nature matérielle existe bel et bien une autre nature, supérieure et entièrement spirituelle, mais ceci ne peut être compris par la voie de l’empirisme. Nous pouvons peut-être voir des millions et des millions d’étoiles à travers un télescope, mais nous ne pouvons pas nous y rendre et les visiter. Nous devons donc reconnaître nos limites. Si par la connaissance expérimentale nous ne pouvons pas même comprendre l’univers matériel, quelle possibilité avons-nous de connaître Dieu et Son royaume ? Il nous faut accepter qu’aucune expérience empirique ne nous donnera d’y parvenir. Le savoir nous viendra par l’écoute de la Bhagavad-gītā. Si nous adhérons à la conscience de Kṛṣṇa, toutes les informations au sujet de Kṛṣṇa et de Son royaume nous seront révélées.

Não podemos calcular a extensão do universo material, mas temos informação védica de que existem milhões de universos dentro de toda a criação e que além destes universos materiais existe outro céu que é espiritual. Ali, todos os planetas são eternos, e a vida de todos os seres que neles habitam é também eterna. Neste verso, a palavra bhāvaḥ significa “natureza”, e aqui é indicada outra natureza. Nesse mundo, também temos experiência de duas naturezas. A entidade viva é espírito, e, enquanto ela está dentro da matéria, a matéria se movimenta. Entretanto, assim que a entidade viva, a centelha espiritual, está fora do corpo, ele torna-se imóvel. A natureza espiritual é chamada de natureza superior de Kṛṣṇa, e a material é chamada de natureza inferior.

Além dessa natureza material, existe uma natureza superior que é totalmente espiritual. Não é possível compreender isso através do conhecimento experimental. Podemos ver milhões e milhões de estrelas através de um telescópio, mas não podemos nos aproximar delas. Precisamos nos dar conta de nossas deficiências: se não podemos entender o universo material por meio de conhecimento experimental, qual é a possibilidade de entendermos Deus e Seu reino? Isso não é possível através da experimentação; temos que entender ouvindo o Bhagavad-gītā.

Não podemos saber quem é nosso pai através do conhecimento experimental: precisamos ouvir a palavra de nossa mãe e acreditar nela. Se não acreditarmos nela, não há como saber. Similarmente, se nos mantivermos fiéis ao método da consciência de Kṛṣṇa, toda a informação sobre Kṛṣṇa e Seu reino nos será revelada.

Les mots paras tasmāt tu bhāvaḥ désignent la nature supérieure, et vyaktāḥ fait référence à ce qui est manifesté devant nos yeux. Nous pouvons percevoir l’univers matériel : la terre, le soleil, les étoiles et les planètes. Mais au-delà se trouve un autre univers, celui-là de nature éternelle, avyaktāt sanātanaḥ. La nature spirituelle est sanātanaḥ, éternelle : elle n’a ni commencement ni fin. La nature matérielle par contre a un commencement et une fin. Un nuage dans le ciel semble couvrir une grande étendue, mais en réalité il ne représente qu’un infime point couvrant une partie insignifiante de la totalité du firmament. Parce que nous sommes très petits, insignifiants, il suffit que quelques centaines de kilomètres soient couverts de nuages pour qu’il nous semble que le ciel tout entier est recouvert. Pareillement, l’univers matériel est comparable à un nuage insignifiant dans le vaste ciel spirituel. Et tout comme un nuage a une origine et une fin, il en va de même pour cette nature matérielle. Mais lorsque les nuages se dispersent et que le ciel s’éclaircit, nous pouvons voir les choses sous leur véritable jour. Le corps, lui aussi, est comme un nuage passant sur l’âme spirituelle. Il demeure quelque temps, donne ses fruits, décline puis disparaît. N’importe quel phénomène matériel observé est soumis à ces six transformations : il voit le jour, grandit, se stabilise, donne ses fruits, décline, puis disparaît. Or, Kṛṣṇa indique qu’au-delà de ces changements, de cette nature « comme un nuage » il existe une nature spirituelle qui elle, est éternelle, qui toujours demeure même lorsque la nature matérielle est anéantie.

Paras tu bhāvaḥ significa “natureza superior” e vyaktaḥ se refere ao que vemos manifestado. Podemos ver que o Universo material manifesta-se através da Terra, do Sol, das estrelas e dos planetas. Além deste Universo, há outra natureza, uma natureza eterna. Avyaktāt sanātanaḥ. Esta natureza material tem um princípio e um fim, mas a natureza espiritual é sanātanaḥ — eterna. Ela não tem princípio nem fim. Como isto é possível? Uma nuvem, ao passar pelo céu, pode parecer cobrir uma grande distância, mas na verdade ela é apenas uma pequena mancha que cobre uma parte insignificante de todo o céu. Porque somos tão pequenos, quando umas poucas centenas de quilômetros são cobertas pela nuvem, parece que todo o céu está coberto.

Analogamente, todo este Universo material é como uma pequena e insignificante nuvem no vasto céu espiritual. Este Universo material é envolvido pelo mahat-tattva, matéria. Assim como uma nuvem tem um princípio e um fim, esta natureza material também tem um princípio e um fim. Quando as nuvens desaparecem e o céu fica claro, vemos todas as coisas tais como elas são.

Similarmente, o corpo é como uma nuvem passando sobre a alma espiritual. Ele permanece por algum tempo, gera alguns subprodutos, degenera-se e então desaparece. Qualquer tipo de fenômeno material que observemos está sujeito a essas seis transformações da natureza material: ele nasce, cresce, permanece por algum tempo, produz alguns subprodutos, degenera-se e então desaparece. Kṛṣṇa indica que, além desta natureza mutável, parecida com uma nuvem, há uma natureza espiritual, que é eterna. Além disso, quando esta natureza material é aniquilada, esta avyaktāt sanātanaḥ permanece.

Dans la littérature védique, on trouve bon nombre d’informations relatives aux mondes matériel et spirituel. Le deuxième Chant du Śrīmad-Bhāgavatam nous fournit des descriptions du monde spirituel et de ses habitants. En vérité, tout ce qui existe ici-bas s’y retrouve sous un jour réel. Ici, dans l’univers matériel chaque chose n’est qu’une imitation, une ombre de ce qui existe dans le monde spirituel. Dans un cinéma, nous ne voyons qu’une représentation de la scène réelle ; de même le Śrīmad-Bhāgavatam enseigne que l’univers matériel n’est rien d’autre qu’un amalgame de matière façonné d’après la réalité spirituelle, un peu comme un mannequin dans la vitrine d’un magasin qui est fait à l’image d’une femme. Tout homme sensé sait bien que le mannequin n’est qu’une imitation.

Śrīdhara Svāmī dit que parce que le monde spirituel est réel, l’univers matériel qui n’en est qu’une imitation, semble lui aussi réel. Nous devons comprendre l’essence de la réalité : la réalité veut dire l’existence qui ne peut pas être annihilée. Réalité signifie donc éternité.

Nos textos védicos há bastante informação sobre o céu material e o céu espiritual. No segundo canto do Śrīmad-Bhāgavatam, encontramos descrições do céu espiritual e de seus habitantes. Há inclusive a informação de que no céu espiritual existem aeroplanos espirituais e que as entidades liberadas viajam neles, rápido como um raio.

Tudo o que encontramos aqui pode também ser encontrado lá em sua forma real. Aqui, no céu material, tudo é uma imitação ou sombra daquilo que existe no céu espiritual. Assim como em um filme vemos simplesmente uma exibição ou imitação da coisa real, no Śrīmad-Bhāgavatam está dito que este mundo material é apenas uma combinação de matéria, modelada de forma similar à realidade, assim como o manequim de uma garota na vitrine de uma loja é parecida com uma garota.

Todo homem sensato sabe que o manequim é uma imitação. Śrīdhara Svāmī diz que, sendo o mundo espiritual real, este mundo material (que é uma imitação), parece ser real. Devemos entender o significado de realidade: realidade significa existência que não pode ser destruída; realidade significa eternidade.

nāsato vidyate bhāvo
nābhāvo vidyate sataḥ
ubhayor api dṛṣṭo ’ntas
tv anayos tattva-darśibhiḥ
nāsato vidyate bhāvo
nābhāvo vidyate sataḥ
ubhayor api dṛṣṭo ’ntas
tv anayos tattva-darśibhiḥ

« Ceux qui voient la vérité ont conclu, après avoir étudié leurs natures respectives, à l’impermanence du non-existant [le corps matériel] et à l’immuabilité de l’éternel [l’âme spirituelle]. » (Bhagavad-gītā, 2.16)

“Aqueles que veem a verdade concluíram que não há continuidade para o inexistente, e que não há cessação para o existente. Eles chegaram a esta conclusão estudando a natureza de ambos.” (Bg. 2.16)

Le vrai bonheur réside en Kṛṣṇa ; le plaisir matériel, lui, qui est temporaire, n’est pas véritable. Ceux qui voient les choses sous leur vrai jour ne prennent pas part aux plaisirs chimériques. Le véritable but de la vie humaine consiste à atteindre le monde spirituel, mais comme le fait remarquer le Śrīmad-Bhāgavatam, la plupart des gens ne le savent pas. La vie humaine est destinée à saisir la réalité et à la rejoindre. Toute la littérature védique nous enseigne de ne pas demeurer dans les ténèbres. L’univers matériel est de nature ténébreuse, alors que le monde spirituel resplendit de lumière, mais sans pour autant être éclairé par le feu ou l’électricité. Kṛṣṇa nous le dit dans le quinzième chapitre de la Bhagavad-gītā :

O prazer verdadeiro é Kṛṣṇa, ao passo que o prazer material (que é temporário), não é real. Aqueles que podem ver as coisas tal como elas são, não se engajam em prazer fictício. O verdadeiro objetivo da vida humana é atingir o céu espiritual, mas, como indica o Śrīmad-Bhāgavatam, a maioria das pessoas não têm conhecimento disso. O significado da vida humana é compreender a realidade e transferir-se para ela.

Toda a literatura védica nos instrui a não permanecermos nessa escuridão. Este mundo material é caracteristicamente escuro, mas o mundo espiritual é cheio de luz, sem, no entanto, ser iluminado por fogo ou eletricidade. Kṛṣṇa enfatiza isso no Décimo Quinto Capítulo do Bhagavad-gītā (15.6):

na tad bhāsayate sūryo
na śaśāṅko na pāvakaḥ
yad gatvā na nivartante
tad dhāma paramaṁ mama
na tad bhāsayate sūryo
na śaśāṅko na pāvakaḥ
yad gatvā na nivartante
tad dhāma paramaṁ mama

« Ce royaume suprême, le Mien, ni le soleil ni la lune, ni le feu ou l’électricité ne l’éclairent. Pour qui l’atteint, point de retour en ce monde. »

“Esta Minha morada não é iluminada pelo Sol ou pela Lua, e nem pela eletricidade. Aquele que a alcança nunca retorna a este mundo material.”

Le monde spirituel est dit non manifesté, car il ne peut être perçu par les sens matériels :

O mundo espiritual é chamado de imanifesto, pois não pode ser detectado através dos sentidos materiais.

avyakto ’kṣara ity uktas
tam āhuḥ paramāṁ gatim
yaṁ prāpya na nivartante
tad dhāma paramaṁ mama
avyakto ’kṣara ity uktas
tam āhuḥ paramāṁ gatim
yaṁ prāpya na nivartante
tad dhāma paramaṁ mama

« Cet endroit dont on ne retombe jamais une fois qu’on l’a atteint, que les Védāntistes décrivent comme non manifesté et impérissable, cette destination ultime est Ma demeure suprême. » (Bhagavad-gītā, 8.21)

“Esta morada suprema é chamada imanifesta e infalível, e é o destino supremo. Aquele que vai até lá nunca retorna. Essa é a Minha morada suprema.” (Bg. 8.21)

Ce verset fait allusion à un grand périple. Nous devons en effet arriver à voyager dans l’espace, à travers l’univers matériel, à percer son enveloppe pour enfin entrer dans le monde spirituel. Paramāṁ gatim : ce voyage est suprême. Il ne s’agit pas de se rendre à quelques milliers de kilomètres pour ensuite revenir. Ce genre de voyage n’est pas très héroïque. Nous devons plutôt traverser l’univers matériel tout entier. Et cela, ce n’est pas à l’aide de vaisseaux spatiaux que nous pourrons le faire, mais par la conscience de Kṛṣṇa. Quiconque s’absorbe dans la conscience de Kṛṣṇa, et pense à Kṛṣṇa au moment de la mort, s’y voit immédiatement élevé. Si nous voulons un tant soit peu atteindre le monde spirituel et y jouir d’une vie éternelle, pleine de félicité et de connaissance, nous devons commencer maintenant à développer un corps sac-cid-ānanda. Il est dit que Kṛṣṇa possède un tel corps – īśvaraḥ paramaḥ kṛṣṇaḥ sac-cid-ānanda-vigrahaḥ – et nous aussi nous possédons donc un semblable corps d’éternité, de connaissance et de félicité, mais il est infinitésimal et recouvert du vêtement de la matière. Si d’une façon ou d’une autre nous parvenons à quitter ce vêtement illusoire, nous pourrons atteindre le royaume spirituel. Une fois arrivés là, il n’est plus nécessaire de revenir ici-bas (yaṁ prāpya na nivartante).

Uma grande jornada é apontada neste verso. Nós devemos ser capazes de penetrar no espaço exterior, atravessar o Universo material, penetrar sua cobertura e entrar no céu espiritual. Paramāṁ gatim: essa é a  suprema jornada. Não há motivo para viajar alguns poucos milhares de quilômetros para fora deste planeta e depois voltar. Este tipo de jornada não é muito heroica.

Temos que atravessar todo o Universo material. Esta é uma coisa que não podemos fazer com espaçonaves, mas sim através da consciência de Kṛṣṇa. Aquele que está absorto na consciência de Kṛṣṇa e que à hora da morte pensa em Kṛṣṇa é imediatamente transferido para lá. Se quisermos realmente ir a esse céu espiritual e cultivar uma vida eterna, plena de conhecimento e bem-aventurança, teremos de começar logo o cultivo de um corpo sac-cid-ānanda. É dito que Kṛṣṇa tem um corpo sac-cid-ānandaīśvaraḥ paramaḥ kṛṣṇaḥ sac-cid-ānanda-vigrahaḥ — e que nós também temos um corpo semelhante, de eternidade, conhecimento e bem-aventurança, mas que este corpo é muito pequeno e está coberto pela roupa da matéria. Se de alguma forma somos capazes de abandonar esta roupa falsa, podemos atingir esse reino espiritual. E, uma vez que alcançamos esse mundo espiritual, não é necessário voltar (yaṁ prāpya na nivartante).

Chacun devrait donc essayer d’atteindre ce dhāma paramam – la demeure suprême de Kṛṣṇa. Kṛṣṇa Lui-même nous y invite ; Il nous donne en outre des Écritures pour nous guider et nous envoie Ses représentants authentiques. Nous devrions profiter de ces avantages. La vie humaine représente l’occasion de recevoir cette bénédiction, et il va du devoir de l’État, des parents, des enseignants et éducateurs d’élever ceux qui ont obtenu un corps humain jusqu’à cette perfection. Le simple fait de manger, de dormir, de s’accoupler et de se quereller comme chiens et chats ne nous élève pas au rang d’êtres civilisés. Nous devons utiliser la vie humaine à bon escient et tirer parti de cette connaissance pour cultiver la conscience de Kṛṣṇa, en sorte que nous soyons absorbés en Kṛṣṇa vingt-quatre heures sur vingt-quatre et qu’à l’heure de la mort nous rejoignions immédiatement le monde spirituel.

Todos devem, então, tentar ir a essa dhāma paramam: a suprema morada de Kṛṣṇa. O próprio Kṛṣṇa vem nos chamar, Ele nos dá escrituras como guias e envia Seus representantes genuínos. Devemos tirar proveito desta facilidade oferecida à vida humana. Aquele que alcança esta morada suprema já não necessita fazer penitências, austeridades, meditações ióguicas, etc., mas, para aquele que não a alcança, todas as penitências e austeridades são um inútil desperdício de tempo. A forma humana de vida é uma oportunidade para conseguir esta bênção, e é dever do Estado, dos pais, professores e tutores elevar aqueles que adquiriram esta forma humana de vida para que atinjam esta perfeição da vida. Simplesmente comer, dormir, acasalar-se e brigar como os cachorros e os gatos não é civilização. Devemos utilizar apropriadamente esta forma humana de vida e tirar proveito desse conhecimento para nos prepararmos em consciência de Kṛṣṇa, para que possamos permanecer absortos em Kṛṣṇa e na hora da morte sejamos transferidos para o céu espiritual.

puruṣaḥ sa paraḥ pārtha
bhaktyā labhyas tv ananyayā
yasyāntaḥ-sthāni bhūtāni
yena sarvam idaṁ tatam
puruṣaḥ sa paraḥ pārtha
bhaktyā labhyas tv ananyayā
yasyāntaḥ-sthāni bhūtāni
yena sarvam idaṁ tatam

« La dévotion pure permet d’atteindre Dieu, la Personne Suprême, Lequel est supérieur à tous, ô fils de Pṛthā. Bien qu’Il vive toujours en Son royaume, Il pénètre en toute chose, et en Lui tout repose. » (Bhagavad-gītā, 8.22)

“A Suprema Personalidade de Deus, que é maior que todos, é alcançável através da devoção pura. Embora presente em Sua morada, Ele é onipenetrante e tudo está situado nEle.” (Bg. 8.22)

Si nous sommes le moindrement désireux d’atteindre cette demeure suprême, nous devons adopter le moyen d’y accéder, tel qu’indiqué ici, c’est-à-dire la dévotion pure. Le mot bhaktyā désigne le service de dévotion ou la soumission au Seigneur Suprême. La racine de bhaktyā est bhaj, et signifie service. Le Nārada-pañcarātra définit la bhakti comme « l’affranchissement de toute désignation matérielle ». Si l’on est déterminé à échapper à toutes les désignations issues du corps matériel, on peut accéder à la bhakti. La bhakti consiste à réaliser que l’on est pur esprit, et non pas matière. Notre véritable identité n’est pas le corps matériel, qui ne fait que recouvrir l’âme. Notre véritable identité est d’être le serviteur de Kṛṣṇa, et quiconque s’établit dans son identité réelle et sert Kṛṣṇa est un bhakta. Dans le Madhya-līlā (19.170) nous retrouvons les mots suivants qui nous disent d’utiliser nos sens au service du Seigneur Suprême : sarvopādhi-vinirmuktaṁ, tat-paratvena nirmalam, hṛṣīkeṇa hṛṣīkeśa, sevanaṁ bhaktir ucyate. Hṛṣīkeṇa hṛṣīkeśa sevanam signifie quand nos sens seront libérés de toutes désignations matérielles, nous les utiliserons au service du maître des sens, Hṛṣīkeśa, ou Kṛṣṇa.

Se estamos realmente interessados em alcançar esta morada suprema, o processo, como indicado aqui, é bhakti. Bhaktyā significa serviço devocional, submissão ao Senhor Supremo. A raiz da palavra bhaktyā é bhaj, que significa “serviço”. A definição de bhakti dada no Nārada-pañcarātra é “ausência de designações”.  Se estamos determinados a nos livrarmos de todas as designações que estão atadas à alma espiritual pura, designações essas que surgem devido ao corpo e sempre mudam quando o corpo muda, podemos atingir bhakti.

Bhakti significa compreender que não somos matéria, mas sim espírito puro. Nossa identidade verdadeira não é este corpo, que é apenas uma cobertura do espírito; nossa verdadeira identidade é dāsa, servo de Kṛṣṇa. Aquele que se situa em sua verdadeira identidade e presta serviço a Kṛṣṇa é um bhakta. Hṛṣīkeṇa hṛṣīkeśa-sevanam: quando nossos sentidos estiverem isentos das designações materiais, vamos utilizá-los no serviço ao senhor dos sentidos, Hṛṣīkeśa, ou Kṛṣṇa.

Comme Rūpa Gosvāmī le fait remarquer, nous devons servir Kṛṣṇa d’une manière qui Lui soit agréable. En général, nous voulons servir Dieu dans un but matériel ou en vue d’obtenir quelque gain. Bien sûr, mieux vaut se tourner vers Dieu dans un esprit intéressé que de ne jamais le faire, mais il faut chercher à se libérer de tout profit matériel. Notre but devrait être de comprendre qui est Kṛṣṇa. Bien entendu, Kṛṣṇa est illimité et il ne nous est pas possible, à proprement parler, de Le saisir dans toute Sa grandeur, mais nous devons accepter ce qu’il nous est donné de comprendre. La Bhagavad-gītā nous est précisément présentée dans ce but. Nous devons savoir que lorsque nous recevons la connaissance de cette façon, Kṛṣṇa est satisfait, et nous devrions apprendre à Le servir selon Son plaisir. La conscience de Kṛṣṇa représente une grande science, exposée à travers une immense littérature dont nous devrions tirer parti pour atteindre la bhakti.

Como indica Rūpa Gosvāmī, temos que servir a Kṛṣṇa de maneira desinteressada. Geralmente, queremos servir a Deus devido a algum objetivo ou lucro material. Naturalmente, aquele que se volta para Deus em busca de benefícios materiais é melhor que aquele que nunca se aproxima de Deus, mas devemos nos livrar do desejo de obter benefícios materiais. Nossa meta deve ser compreender Kṛṣṇa. É claro que Kṛṣṇa é ilimitado e não é possível compreendê-lO, mas temos de aceitar aquilo que podemos compreender. O Bhagavad-gītā é apresentado especificamente para que possamos compreender. Ao receber conhecimento dessa maneira, devemos saber que Kṛṣṇa Se satisfaz, e devemos servi-lO desinteressadamente de acordo com o que O agrada. A consciência de Kṛṣṇa é uma grande ciência, com uma literatura muito vasta, e devemos utilizá-la para obter bhakti.

Puruṣaḥ sa paraḥ : dans le monde spirituel, Kṛṣṇa, le Seigneur Suprême, Se trouve présent en tant que la Personne Souveraine. Il y a là d’innombrables planètes naturellement lumineuses et sur chacune d’elles réside une manifestation de Kṛṣṇa. Ces manifestations sont pourvues de quatre bras et possèdent d’innombrables noms. Ce sont toutes des personnes, elles n’ont rien d’impersonnel. Ces manifestations de Kṛṣṇa peuvent être approchées par la bhakti, et non par le défi, la spéculation philosophique, l’élucubration mentale ou quelque exercice physique ; seule une dévotion pure, sans aucune déviation liée à l’action intéressée, donne d’y parvenir.

Puruṣaḥ sa paraḥ: no céu espiritual, o Senhor Supremo está presente como a Pessoa Suprema. Lá, existem inumeráveis planetas luminosos, e em cada um deles reside uma expansão de Kṛṣṇa. Estas expansões têm quatro braços e inumeráveis nomes. Todas elas são pessoas — não são impessoais. Podemos nos aproximar destes puruṣas, seres pessoais, através de bhakti; não através de desafios, de especulação filosófica, de invenções mentais ou de exercícios físicos, mas sim através da devoção sem a contaminação de atividades fruitivas.

Yasyāntaḥ-sthāni bhūtāni, yena sarvam idaṁ tatam : chaque être vivant et chaque chose se trouvent à l’intérieur de Kṛṣṇa, Dieu, la Personne Suprême, mais en même temps Il est à l’extérieur d’eux, omniprésent. Comment cela s’explique-t-il ? Dieu est semblable au soleil, qui se situe en un endroit et pourtant se trouve partout présent grâce à ses rayons. Bien que Kṛṣṇa Se situe dans son dhāma paramam, Ses énergies se diffusent partout. Il n’est pas différent de Ses énergies, pas plus que la lumière du soleil et le soleil lui-même ne se distinguent l’un de l’autre. Et parce que Kṛṣṇa et Ses énergies sont semblables, nous pouvons Le voir partout dès l’instant où nous atteignons un niveau élevé dans le service de dévotion.

E como é o puruṣaḥ, a Pessoa Suprema? Yasyāntaḥ-sthāni bhūtāni yena sarvam idaṁ tatam: todas as entidades vivas e todas as coisas estão nEle, e, não obstante, Ele está fora de tudo e é onipenetrante. Como é isso? Ele é como o Sol, que está situado em um local e, não obstante, está presente em toda parte através de seus raios. Embora Deus esteja situado em Sua dhāma paramam, Suas energias são distribuídas por toda parte. Tampouco Ele é diferente de Suas energias, assim como o Sol e o brilho do Sol não são diferentes. Uma vez que Kṛṣṇa e Suas energias não são diferentes, podemos ver Kṛṣṇa em toda parte se somos avançados no serviço devocional.

premāñjana-cchurita-bhakti-vilocanena
santaḥ sadaiva hṛdayeṣu vilokayanti
premāñjana-cchurita-bhakti-vilocanena
santaḥ sadaiva hṛdayeṣu vilokayanti

« J’adore Govinda, le Seigneur originel, que voient au plus profond de leur cœur les purs bhaktas dont les yeux sont oints du baume de l’amour et de la dévotion. » (Brahma-saṁhitā, 5.38)

“Adoro Govinda, a Personalidade de Deus original, a quem olham dentro de seus corações os devotos puros, cujos olhos estão untados com o bálsamo do amor a Deus.” (Brahma-saṁhitā 5.38)

Ceux qu’emplit l’amour de Dieu Le voient constamment devant eux. Non pas que nous ayons vu Dieu la nuit dernière et qu’Il ait maintenant disparu. Non. Pour l’être conscient de Kṛṣṇa, Kṛṣṇa est toujours présent et peut être perçu de façon constante. Nous devons simplement acquérir les yeux pour Le voir.

Aqueles que estão saturados de amor a Deus, veem Deus constantemente diante de si. Não é que tenhamos visto Deus ontem à noite e agora Ele já não está mais presente. Não. Para quem é consciente de Kṛṣṇa, Kṛṣṇa está sempre presente e pode ser percebido constantemente. Simplesmente temos que desenvolver nossa visão para vê-lO.

À cause de notre asservissement à la matière, du voile formé par les sens matériels, nous ne pouvons pas saisir ce qui est spirituel. Mais nous pouvons parer à cette ignorance en chantant Hare Kṛṣṇa. Comment cela se peut-il ? Un homme qui dort par exemple, peut être réveillé par un son. Bien qu’il soit inconscient à tout égard – il ne peut ni voir, ni toucher, ni sentir – le sens de l’ouïe est si développé que cet homme peut être réveillé par un simple son. De même, l’âme spirituelle maintenant plongée dans le sommeil au contact de la matière, peut être ravivée par ce son transcendantal : Hare Kṛṣṇa, Hare Kṛṣṇa, Kṛṣṇa Kṛṣṇa, Hare Hare / Hare Rāma, Hare Rāma, Rāma Rāma, Hare Hare. Il s’agit là d’une simple invocation au Seigneur Suprême et à Ses énergies. Le mot hare signifie énergie, et Kṛṣṇa désigne le Seigneur Suprême. Ainsi, lorsque nous chantons le mantra Hare Kṛṣṇa, nous disons : « Ô énergie du Seigneur, ô Seigneur, veuillez m’accepter. » Nous n’avons d’autre prière que celle d’être acceptés par le Seigneur. Il n’est pas question de prier pour notre pain quotidien, car le pain est toujours donné. Le mantra Hare Kṛṣṇa n’est rien d’autre qu’une invocation au Seigneur Suprême, Lui demandant de nous accepter. Śrī Caitanya Mahāprabhu lui-même priait ainsi :

Devido ao nosso cativeiro material, à cobertura dos sentidos materiais, não podemos entender o que é espiritual, mas essa ignorância pode ser eliminada através do processo de cantar Hare Kṛṣṇa. Como é isso? Uma pessoa adormecida pode ser despertada pela vibração sonora. Embora a pessoa possa estar, para todos o intentos e propósitos, inconsciente (ela não pode ver, sentir, cheirar, etc.), o sentido da audição é tão proeminente que uma pessoa adormecida pode ser despertada através de apenas uma vibração sonora. Similarmente, a alma espiritual, embora se encontre agora dominada pelo sono do contato com a matéria, pode ser revivida através desta vibração sonora transcendental: Hare Kṛṣṇa, Hare Kṛṣṇa, Kṛṣṇa Kṛṣṇa, Hare Hare/ Hare Rāma, Hare Rāma, Rāma Rāma, Hare Hare.

Hare Kṛṣṇa é simplesmente uma maneira de nos dirigirmos ao Senhor Supremo e às Suas energias. Hare significa energia, e Kṛṣṇa é nome do Senhor Supremo. Assim, quando cantamos Hare Kṛṣṇa, estamos dizendo: “Ó energia do Senhor, ó Senhor, por favor, aceita-me.” Não há outra oração que possamos oferecer para que Ele nos aceite. Não há sentido em se orar pedindo o pão de cada dia, pois sempre o conseguimos. Hare Kṛṣṇa é apenas uma forma de nos dirigirmos ao Senhor Supremo, pedindo-Lhe que nos aceite. O próprio Senhor Caitanya Mahāprabhu orava:

ayi nanda-tanuja kiṅkaraṁ
patitaṁ māṁ viṣame bhavāmbudhau
kṛpayā tava pāda-paṅkaja-
sthita-dhūlī-sadṛśaṁ vicintaya
ayi nanda-tanuja kiṅkaraṁ
patitaṁ māṁ viṣame bhavāmbudhau
kṛpayā tava pāda-paṅkaja-
sthita-dhūlī-sadṛśaṁ vicintaya

« Je suis ton serviteur éternel, ô Kṛṣṇa, fils de Nanda Mahārāja, mais cependant, pour quelque raison, me voilà tombé dans l’océan de l’existence matérielle. Je T’en prie donc, arrache-moi à ces vagues de morts et de renaissances, change-moi en un atome de poussière sous Tes pieds pareils-au-lotus. »  (Śikṣāṣtakam 5)

“Ó filho de Mahārāja Nanda, sou Teu servo eterno, e, apesar de o ser, de alguma forma caí no oceano de nascimentos e mortes. Portanto, por favor, tira-me deste oceano de mortes e coloca-me como um dos átomos a Teus pés de lótus.” (Śikṣāṣṭaka 5)

Le seul espoir pour un homme perdu au milieu de l’océan est que quelqu’un vienne l’en sortir. Si quelqu’un vient à lui et le tire ne serait-ce que de quelques centimètres hors de l’eau, il s’en trouvera aussitôt soulagé. De la même façon, si nous avons le bonheur d’être arrachés à l’océan de la naissance et de la mort par la pratique de la conscience de Kṛṣṇa, nous nous sentirons immédiatement délivrés.

A única esperança para um homem perdido no meio do oceano é que alguém venha e o salve. Se alguém vem e o levanta apenas um pouco acima da água, ele fica imediatamente aliviado. Similarmente, se somos de alguma maneira retirados do oceano de nascimentos e mortes através do processo da consciência de Kṛṣṇa, ficamos imediatamente aliviados.

Bien que nous ne puissions percevoir la nature transcendantale du Seigneur Suprême, de Son nom, de Sa renommée et de Ses activités, si nous nous établissons dans la conscience de Kṛṣṇa, graduellement Dieu Se révélera à nous. Nous ne pouvons pas voir Dieu par nos propres efforts, mais si nous nous préparons comme il se doit, Dieu Se révélera à nous et nous pourrons alors Le voir. Nul ne peut commander à Dieu, il faut plutôt agir de telle sorte qu’Il sera content de Se révéler à nous.

Embora não possamos compreender a natureza transcendental do Senhor Supremo, de Seu nome, fama e atividades, se nos estabelecermos em consciência de Kṛṣṇa, o próprio Deus Se revelará a nós. Não podemos ver Deus através de nosso próprio esforço, mas se nos qualificarmos, Deus Se revelará e então iremos vê-lO. Ninguém pode ordenar a Deus que apareça parante ele e dance. Temos que agir de tal maneira que Kṛṣṇa Se sinta satisfeito em Se revelar a nós.

Dans la Bhagavad-gītā Kṛṣṇa Se décrit et nous renseigne sur Lui-même, et là, il n’est pas question de douter ; nous devons simplement accepter ce qu’Il nous dit et nous efforcer de Le comprendre. Il n’y a pas d’antécédent requis pour comprendre la Bhagavad-gītā, car elle est énoncée depuis le niveau absolu. Le simple fait de chanter les noms de Kṛṣṇa nous révélera ce que nous sommes, qui est Dieu, ce que sont l’univers matériel et le monde spirituel, pourquoi nous sommes conditionnés, comment nous pouvons échapper à ce conditionnement, et de même, tout ce que nous devons savoir, étape par étape. À vrai dire, les voies de la foi et de la révélation ne nous sont pas étrangères. Chaque jour nous mettons notre foi en quelque chose. Nous achetons par exemple un billet d’avion pour voyager, et sur la base de ce billet nous avons foi que nous serons transportés à destination. Pourquoi donnons-nous de l’argent pour un tel billet ? Nous ne donnons pas notre argent à n’importe qui. La compagnie est reconnue et la ligne aérienne aussi, de sorte que la foi s’établit. Sans foi, nous ne pouvons faire un seul pas en avant dans le cours ordinaire de notre vie.

Nous devons avoir la foi, mais foi en ce qui est reconnu. Il ne s’agit pas d’avoir une foi aveugle, mais d’accepter ce qui est reconnu. Or la Bhagavad-gītā est reconnue et acceptée comme Écriture sainte par toutes les classes d’hommes en Inde, et si l’on considère le monde hors des limites de l’Inde, nombre d’érudits, de théologiens et de philosophes reconnaissent la Bhagavad-gītā comme un important ouvrage d’autorité spirituelle. L’autorité de la Bhagavad-gītā ne fait pas le moindre doute. Même un homme de science aussi éminent que le professeur Albert Einstein lisait régulièrement la Bhagavad-gītā.

Kṛṣṇa nos dá informação sobre Ele mesmo no Bhagavad-gītā, e não há por que duvidar disto; temos apenas que sentir, entender. Não há uma qualificação preliminar necessária para entendermos o Bhagavad-gītā, pois ele é falado a partir da plataforma absoluta.

O simples processo de cantar os nomes de Kṛṣṇa nos revelará o que somos, o que é Deus, o que são os universos material e espiritual, o porquê de nosso condicionamento, como podemos nos livrar deste condicionamento e tudo o mais, passo a passo. Na verdade, o processo de fé e revelação não nos é estranho. Todos os dias depositamos nossa fé em alguma coisa, confiando que tal coisa nos será revelada mais tarde. Podemos comprar uma passagem para a Índia e, de posse da passagem, temos fé que seremos transportados para lá. Por que pagaríamos por um simples pedaço de papel?

Não saímos dando dinheiro para qualquer um. A agência é autorizada e a empresa aérea é autorizada e por isso a fé é estabelecida. Sem fé, não podemos dar sequer um passo adiante no curso ordinário de nossa vida. Temos que ter fé, mas esta fé deve ser depositada naquilo que é autorizado. Não é que devamos ter fé cega, mas sim que devemos aceitar algo que seja reconhecido.

O Bhagavad-gītā é reconhecido e aceito como uma escritura por todas as classes de homens na Índia, e, fora da Índia, muitos intelectuais, teólogos e filósofos aceitam o Bhagavad-gītā como uma obra de grande autoridade. Não resta dúvida de que o Bhagavad-gītā é uma autoridade. Até mesmo o professor Albert Einstein, um cientista tão importante, lia o Bhagavad-gītā regularmente.

La Bhagavad-gītā nous enseigne qu’il existe un autre monde, le monde spirituel, le royaume de Kṛṣṇa, Dieu la Personne Suprême. Si nous étions transportés dans une contrée où l’on nous informerait que nous n’avons plus à subir la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort, n’en serions-nous pas heureux ? Et si nous entendions parler d’un tel endroit, ne tenterions-nous pas de toutes nos forces de nous y rendre ? Personne ne veut vieillir ni mourir. En fait, ce qui satisferait notre plus profond désir serait de trouver cet endroit, libre de toutes souffrances. Pourquoi ? Parce que c’est notre nature profonde et notre privilège. Car nous sommes éternels, pleins de félicité et de connaissance, mais à cause de notre asservissement à ce monde matériel, nous avons oublié notre véritable nature. Aussi la Bhagavad-gītā nous donne l’avantage de pouvoir retrouver notre nature originelle.

A partir do Bhagavad-gītā, precisamos aceitar que existe um Universo espiritual, que é reino de Deus. Se, de alguma maneira, fôssemos transportados para um país onde não tivéssemos que passar pelo processo de nascimento, velhice, doença e morte, não nos sentiríamos felizes? Se ouvíssemos falar de um país assim, certamente tentaríamos ir até ele de todas as formas. Ninguém quer envelhecer, ninguém quer morrer. De fato, um lugar livre de tais sofrimentos seria nosso maior desejo. Por que queremos um lugar assim? Porque temos o direito, a prerrogativa de querê-lo. Nós somos eternos, plenos de conhecimento e bem-aventurança, porém por termos sido cobertos pelo envolvimento material, esquecemo-nos de nós mesmos. Por esse motivo, o Bhagavad-gītā nos oferece a chance de sermos capazes de reviver nossa posição original.

Les bouddhistes et shankarites prétendent que l’au-delà est néant. Mais la Bhagavad-gītā ne nous déçoit pas ainsi. La philosophie du néant a simplement produit des athées. Nous sommes des êtres spirituels et nous voulons le bonheur, si bien que dès que notre futur paraît être le néant, nous sommes portés à jouir de la vie matérielle. C’est ainsi que les impersonnalistes discutent de la philosophie du vide, tout en essayant de jouir autant que possible de l’existence matérielle. On peut trouver plaisir à spéculer de cette manière, mais on n’en retirera aucun bénéfice spirituel.

Os śaṅkaristas e os budistas afirmam que o mundo transcendental é vazio, mas o Bhagavad-gītā não nos desaponta dessa forma. A filosofia do vazio tem simplesmente criado ateístas. Nós somos seres espirituais, e queremos o prazer, mas assim que passamos a pensar que nosso futuro é um vazio, nos sentimos inclinados a aproveitar esta vida material. Dessa maneira, os impersonalistas discorrem sobre a filosofia do vazio enquanto tentam aproveitar o mais que podem desta vida material. Um pessoa pode apreciar esse tipo de especulação, mas isso não traz benefício espiritual algum.

brahma-bhūtaḥ prasannātmā
na śocati na kāṅkṣati
samaḥ sarveṣu bhūteṣu
mad-bhaktiṁ labhate parām
brahma-bhūtaḥ prasannātmā
na śocati na kāṅkṣati
samaḥ sarveṣu bhūteṣu
mad-bhaktiṁ labhate parām

« Celui qui atteint le niveau transcendantal réalise aussitôt le Brahman Suprême et ressent une joie très profonde. Il se montre égal envers tous les êtres et jamais ne s’aflige, ni n’aspire à quoi que ce soit. Il obtient dès lors de Me servir avec une dévotion pure. » (Bhagavad-gītā, 18.54)

“Aquele que está assim situado transcendentalmente, imediatamente compreende o Brahman Supremo. Ele nunca lamenta e nem deseja ter nada; ele tem a mesma atitude para com todas as entidades vivas. Neste estado ele atinge o serviço devocional puro a Mim.” (Bg. 18.54)

Celui qui a progressé dans la vie dévotionnelle et qui aime servir Kṛṣṇa, se détachera automatiquement des plaisirs matériels. La caractéristique de l’être ainsi absorbé dans le service de dévotion est qu’il est pleinement satisfait avec Kṛṣṇa.

Aquele que progrediu na vida devocional e que está saboreando o serviço a Kṛṣṇa, se torna automaticamente desapegado do prazer material. O sintoma de uma pessoa absorta em bhakti é que ela está completamente satisfeita em sua relação com Kṛṣṇa.