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CHAPTER 70

SOIXANTE-DIXIÈME CHAPITRE

Lord Kṛṣṇa’s Daily Activities

La vie quotidienne de Śrī Kṛṣṇa

From the Vedic mantras we learn that the Supreme Personality of Godhead has nothing to do: na tasya kāryaṁ karaṇaṁ ca vidyate. But if the Supreme Lord has nothing to do, how can we speak of the activities of the Supreme Lord? From the previous chapter it is clear that no one can act the way Lord Kṛṣṇa does. We should clearly note this fact: the activities of the Lord should be followed, but they cannot be imitated. For example, Kṛṣṇa’s ideal life as a householder can be followed, but if one wants to imitate Kṛṣṇa by expanding into many forms, that is not possible. We should always remember, therefore, that Lord Kṛṣṇa, although playing the part of a human being, simultaneously maintains the position of the Supreme Personality of Godhead. We can follow Lord Kṛṣṇa’s dealings with His wives as an ordinary human being, but His dealings with more than sixteen thousand wives at one time cannot be imitated. The conclusion is that to become ideal householders we should follow in the footsteps of Lord Kṛṣṇa as He displayed His daily activities, but we cannot imitate Him at any stage of our life.

Les mantras védiques nous apprennent que Dieu, la Personne Suprême, n’est à nulle activité obligé : na tasya kāryaṁ karaṇaṁ ca vidyate. Comment alors parler de Ses Activités ? D’abord, nul ne peut agir à la façon de Śrī Kṛṣṇa : le chapitre précédent ne laisse aucun doute sur ce point. Il nous faut clairement comprendre la nécessité de suivre l’exemple que trace le Seigneur dans Ses Actes, mais également savoir qu’on ne saurait en aucun cas L’imiter. Par exemple, la vie modèle de Śrī Kṛṣṇa en tant que père de famille peut nous tenir d’enseignement, mais qui pourrait L’imiter et se multiplier en de nombreuses formes ? C’est chose irréalisable. Il faut donc toujours se rappeler que Śrī Kṛṣṇa, même lorsqu’Il joue le rôle d’un être humain, conserve simultanément Sa position de Seigneur Souverain. Encore une fois, nous pouvons suivre les traces de Śrī Kṛṣṇa quand Il Se conduit avec chacune de Ses femmes tel un homme ordinaire, mais comment L’imiter lors de Ses échanges simultanés avec Ses seize mille épouses ? En bref, si l’on veut devenir un chef de famille exemplaire, on se doit de marcher dans le sillage du Seigneur manifestant Ses Activités quotidiennes, mais l’on ne peut, à aucune étape de notre vie, L’imiter.

Lord Kṛṣṇa used to lie down with His sixteen thousand wives, but He would also rise from bed very early in the morning, three hours before sunrise. By nature’s arrangement the crowing of the cocks warns of the brāhma-muhūrta hour. There is no need of alarm clocks: as soon as the cocks crow early in the morning, it is to be understood that it is time to rise from bed. Hearing that sound, Kṛṣṇa would get up from bed, but His rising early was not very much to the liking of His wives. The wives of Kṛṣṇa were so much attached to Him that they would lie in bed embracing Him, and as soon as the cocks crowed, Kṛṣṇa’s wives would be very sorry and would immediately condemn the crowing.

Śrī Kṛṣṇa passait la nuit allongé au côté de chacune de Ses seize mille épouses, mais Il Se levait très tôt le matin, trois heures avant le soleil. Par l’arrangement de la nature, le cri du coq annonce l’heure du brāhma-muhūrta. Nul besoin de réveil : dès que chante le coq, on doit savoir qu’il est l’heure de se lever. Le Seigneur Se levait donc, au désespoir de Ses épouses, lesquelles, tant à Lui attachées, maudissaient ce chant, qui mettait un terme aux étreintes échangées avec Kṛṣṇa.

In the garden within the compound of each palace there were pārijāta flowers. The pārijāta is not an artificial flower. We remember that Kṛṣṇa brought the pārijāta trees from heaven and planted them in all His palaces. Early in the morning, a mild breeze would carry the aroma of the pārijāta flower, and Kṛṣṇa would smell it just after rising from bed. Due to this aroma, the honeybees would begin their humming vibration, and the birds also would begin their sweet chirping sounds. All together it would sound like the singing of professional chanters engaged in offering prayers to Kṛṣṇa. Although Śrīmatī Rukmiṇī-devī, the first queen of Lord Kṛṣṇa, knew that brāhma-muhūrta is the most auspicious time in the entire day, she would feel disgusted at the appearance of brāhma-muhūrta because she was not very happy to have Kṛṣṇa leave her side in bed. Despite Śrīmatī Rukmiṇī-devī’s disgust, Lord Kṛṣṇa would immediately get up from bed exactly on the appearance of brāhma-muhūrta. An ideal householder should learn from the behavior of Lord Kṛṣṇa how to rise early in the morning, however comfortably he may be lying in bed embraced by his wife.

Dans les jardins qu’abritait l’enceinte de chaque palais poussaient des pārijātas. La pārijāta n’a rien d’une fleur artificielle. Souvenons-nous de la manière dont Kṛṣṇa en rapporta les plants du royaume édénique pour les faire s’épanouir en chacun de Ses palais. Tôt, chaque matin, une douce brise en portait l’arôme, que percevait Kṛṣṇa sitôt après S’être levé. Ce parfum incitait les abeilles à entonner leur bourdonnement, et les oiseaux leur doux gazouillis. Les mélodies improvisées par cette chorale rappelaient celles de chantres professionnels vouant leurs prières à Kṛṣṇa. Rukmiṇī, première reine du Seigneur, n’était certes point sans savoir le brāhma-muhūrta l’heure la plus propice du jour, mais son apparition ne l’en dégoûtait pas moins : elle signifiait le déplaisir de la séparation d’avec Kṛṣṇa. Mais malgré tout, le Seigneur Se levait dès le début du brāhma-muhūrta. Tout chef de famille devrait tirer leçon de Son comportement, et apprendre à se lever tôt le matin, quel que soit le confort éprouvé à se trouver étendu au lit, étreint par son épouse.

After rising from bed, Lord Kṛṣṇa would wash His mouth, hands and feet and would immediately sit down and meditate on Himself. This does not mean, however, that we should also sit down and meditate on ourselves. We have to meditate upon Kṛṣṇa, Rādhā-Kṛṣṇa. That is real meditation. Kṛṣṇa is Kṛṣṇa Himself; therefore He was teaching us that brāhma-muhūrta should be utilized for meditation on Rādhā-Kṛṣṇa. By such meditation Kṛṣṇa would feel very much satisfied, and similarly we will also feel transcendentally pleased and satisfied if we utilize the brāhma-muhūrta period to meditate on Rādhā and Kṛṣṇa and if we think of how Śrī Rukmiṇī-devī and Kṛṣṇa acted as ideal householders to teach the whole human society to rise early in the morning and immediately engage in Kṛṣṇa consciousness. There is no difference between meditating on the eternal forms of Rādhā-Kṛṣṇa and chanting the mahā-mantra, Hare Kṛṣṇa. As for Kṛṣṇa’s meditation, He had no alternative but to meditate on Himself. The object of meditation is Brahman, Paramātmā or the Supreme Personality of Godhead, but Kṛṣṇa Himself is all three: He is the Supreme Personality of Godhead, Bhagavān; the localized Paramātmā is His plenary partial expansion; and the all-pervading Brahman effulgence is the personal rays of His transcendental body. Therefore Kṛṣṇa is always one, and for Him there is no differentiation. That is the difference between an ordinary living being and Kṛṣṇa. For an ordinary living being there are many distinctions. An ordinary living being is different from his body, and he is different from other species of living entities. A human being is different from other human beings and different from the animals. Even in his own body, there are different bodily limbs. We have our hands and legs, but our hands are different from our legs. The hand cannot act like the leg, nor can the leg act like the hand. The ears can hear but the eyes cannot, and the eyes can see but the ears cannot. All these differences are technically called svajātīya-vijātīya.

Sorti du lit, Śrī Kṛṣṇa Se lavait la bouche, les mains et les pieds, pour ensuite S’asseoir sans tarder et méditer sur Lui-même. Cela ne signifie aucunement, néanmoins, que nous devions nous aussi méditer sur notre propre personne. Non, notre méditation doit bien plutôt se porter sur Kṛṣṇa, sur Rādhā-Kṛṣṇa. Telle est la vraie méditation : Kṛṣṇa est Kṛṣṇa Lui-même, Dieu, et Il désirait, en méditant sur Sa Personne, nous enseigner que l’on doit employer le brāhma-muhūrta à méditer sur Rādhā-Kṛṣṇa. Cette méditation apportait au Seigneur une grande satisfaction, et de même, nous aussi connaîtrons ce plaisir, cette satisfaction, spirituels et absolus, si nous employons le brāhma-muhūrta à méditer sur Rādhā et Kṛṣṇa, et à penser à la façon dont agirent Śrī Rukmiṇī-devī et Śrī Kṛṣṇa en tant que gṛhasthas modèles, pour que la société humaine tout entière puisse apprendre à se lever tôt le matin et à s’engager sans attendre dans la Conscience de Kṛṣṇa. Or, nulle différence ne sépare la méditation sur les Formes éternelles de Rādhā et Kṛṣṇa et le chant du mahā-mantra Hare Kṛṣṇa. Quant au Seigneur, Il n’avait d’autre choix que de méditer sur Lui-même. En effet, l’objet de la méditation peut être le Brahman, le Paramātmā ou la Personne même de Dieu, mais Śrī Kṛṣṇa est à la fois ces trois objets : Il est Dieu, la Personne Suprême, Bhagavān ; le Paramātmā est Son émanation plénière, localisée dans le cœur de chaque être, et la radiance du Brahman, qui tout pénètre, se compose des rayons émanant de Son Corps spirituel et absolu. Kṛṣṇa demeure donc à jamais Un ; il n’existe aucune différence entre Son Corps, Sa Personne même et tout ce qui L’entoure. Voilà ce qui Le distingue d’un être ordinaire, sujet, lui, à tant de divisions, et distinct de son corps, qui lui-même diffère des autres corps, appartenant à d’autres espèces de vie. Chaque homme diffère des autres hommes, et se distingue également des animaux. Et même en un corps unique, on trouve des membres différents – bras et jambes –, qui se distinguent les uns des autres. Le bras ne peut agir pour la jambe ni la jambe pour le bras. L’œil ne peut entendre comme l’oreille ni l’oreille voir comme l’œil. Ces différences, les termes techniques sanskrits svajātīya-vijātīya les recouvrent toutes.

The bodily limitation whereby one part of the body cannot act as another part is totally absent from the Supreme Personality of Godhead. There is no difference between His body and Himself. He is completely spiritual, and therefore there is no difference between His body and His soul. Similarly, He is not different from His millions of incarnations and plenary expansions. Baladeva is the first expansion of Kṛṣṇa, and from Baladeva expand Saṅkarṣaṇa, Vāsudeva, Pradyumna and Aniruddha. From Saṅkarṣaṇa there is an expansion of Nārāyaṇa, and from Nārāyaṇa there is a second quadruple expansion of Saṅkarṣaṇa, Vāsudeva, Pradyumna and Aniruddha. Similarly, there are innumerable other expansions of Kṛṣṇa, but all of them are one. Kṛṣṇa has many incarnations, such as Lord Nṛsiṁha, Lord Boar, Lord Fish and Lord Tortoise, but there is no difference between Kṛṣṇa’s original two-handed form, like that of a human being, and these incarnations of gigantic animal forms. Nor is there any difference between the action of one part of His body and that of another. His hands can act as His legs, His eyes can act as His ears, or His nose can act as another part of His body. Kṛṣṇa’s smelling and eating and hearing are all the same. We limited living entities have to use a particular part of the body for a particular purpose, but there is no such distinction for Kṛṣṇa. In the Brahma-saṁhitā it is said, aṅgāni yasya sakalendriya-vṛtti-manti: Kṛṣṇa can perform the activities of one limb with any other limb. So by analytical study of Kṛṣṇa and His person, it is concluded that He is the complete whole. When He meditates, therefore, He meditates on Himself. Self-meditation by ordinary men, designated in Sanskrit as so ’ham, is simply imitation. Kṛṣṇa may meditate on Himself because He is the complete whole, but we cannot imitate Him and meditate on ourselves. Our body is a designation superimposed upon our self, the soul. Kṛṣṇa’s body is not a designation: Kṛṣṇa’s body is also Kṛṣṇa. There is no existence of anything foreign in Kṛṣṇa. Whatever there is in Kṛṣṇa is also Kṛṣṇa. He is therefore the supreme, indestructible, complete existence, or the Supreme Truth.

Les limites corporelles imposées à l’être conditionné, – par exemple, le fait pour une partie de son corps de ne pouvoir remplir les fonctions d’une autre –, se trouvent totalement absentes en Dieu, la Personne Suprême. Nulle différence ne sépare Son Corps de Sa Personne. Tout entier spirituel, nulle distinction matérielle ne saurait séparer Son Corps de Son Âme. De même, Il ne diffère en rien de Ses millions de manifestations personnelles (avatāras) et d’émanations plénières. Baladeva représente Sa première émanation, puis de Baladeva émanent Saṅkarṣaṇa, Vāsudeva, Pradyumna et Aniruddha. De Saṅkarṣaṇa émane encore Nārāyaṇa, et de Nārāyaṇa une autre émanation quadruple de Saṅkarṣaṇa, Vāsudeva, Pradyumna et Aniruddha. Ainsi, il est d’innombrables émanations de Kṛṣṇa, mais toutes ne font qu’Un. De nombreux avatāras procèdent également de Śrī Kṛṣṇa : Śrī Nṛsiṁha (l’avatāra mi-homme mi-lion), Śrī Varāha (l’avatāra-Sanglier), Śrī Matsya (l’avatāra-Poisson), et Śrī Kūrma (l’avatāra-Tortue), mais il n’y a aucune différence entre ces avatāras, aux formes animales géantes, et la Forme originelle de Śrī Kṛṣṇa, à deux bras. Pas plus qu’il n’y a de différence entre l’action d’une partie de Son Corps et celle d’une autre. Ses bras peuvent agir comme Ses jambes, Ses yeux comme Ses oreilles, ou Son nez comme toute autre partie de Son Corps. Sentir, manger, entendre, pour Kṛṣṇa ces activités n’en sont qu’une, au contraire de nous, êtres qui devons faire usage d’un organe particulier de notre corps pour accomplir un acte précis. La Brahma-saṁhitā chante : aṅgāni yasya sakalendriya-vṛttimanti, « Chacune des parties de Son Corps peut remplir les fonctions de toutes les autres. » Si l’on procède de la sorte à une étude approfondie de Śrī Kṛṣṇa et de Sa Personne, on en conclut qu’Il est le Tout complet. Quand Il médite, donc, c’est sur Lui-même. La méditation sur soi pratiquée par un homme ordinaire, et que l’on désigne en sanskrit par les termes so ‘ham, n’est que pauvre imitation. Kṛṣṇa peut méditer sur Lui-même, car Il est le Tout complet, mais nul d’entre nous ne peut L’imiter. Notre corps n’est qu’une désignation externe, mais non celui du Seigneur. Le Corps de Kṛṣṇa est aussi Kṛṣṇa. Rien en Kṛṣṇa n’est différent de Lui-même ; tout ce qui a trait à Kṛṣṇa est aussi Kṛṣṇa. Il est donc l’Existence suprême, indestructible et complète, la Vérité Absolue.

Kṛṣṇa’s existence is not relative existence. Everything else but Kṛṣṇa is a relative truth, but Kṛṣṇa is the Supreme Absolute Truth. Kṛṣṇa does not depend on anything but Himself for His existence. Our existence, however, is relative. For example, only when there is the light of the sun, the moon or electricity are we able to see. Our seeing, therefore, is relative, and the light of the sun and moon and electricity is also relative; they are called illuminating only because we see them as such. But dependence and relativity do not exist in Kṛṣṇa. His activities are not dependent on anyone else’s appreciation, nor does He depend on anyone else’s help. He is beyond the existence of limited time and space, and because He is transcendental to time and space He cannot be covered by the illusion of māyā, whose activities are limited. In the Vedic literature we find that the Supreme Personality of Godhead has multipotencies. Since all such potencies are emanations from Him, there is no difference between Him and His potencies. Certain philosophers say, however, that when Kṛṣṇa comes He accepts a material body. But even if it is accepted that when He comes to the material world He accepts a material body, it should be concluded also that because the material energy is not different from Him, this body does not act materially. In the Bhagavad-gītā it is said, therefore, that He appears by His own internal potency, ātma-māyā.

L’existence de Kṛṣṇa n’a rien de relatif. Tout hors Kṛṣṇa est vérité relative, quand Kṛṣṇa représente la Vérité Absolue. L’existence du Seigneur ne s’appuie sur rien sinon Lui-même. La nôtre, cependant, est toute relative. Ce n’est, par exemple, que lorsque se manifeste la lumière du soleil ou de la lune, ou celle produite par l’électricité, que nous pouvons voir ; notre vision est donc relative, ainsi d’ailleurs que les sources lumineuses dont elle est relative. Le soleil, la lune et la force électrique ne sont dits lumineux que parce que nous les percevons comme tels. Or, la dépendance et la relativité n’existent point en Kṛṣṇa. Ses Activités ne dépendent de l’appréciation de personne, ni de l’aide de quiconque. Il Se situe au-delà de l’existence limitée du temps et de l’espace, et ne saurait donc être recouvert par l’illusion de māyā, dont les activités sont elles aussi limitées. Les Écrits védiques nous enseignent que Dieu, la Personne Suprême, jouit de multiples puissances. Ces puissances émanent toutes de Sa Personne, et ne diffèrent donc en rien de Lui. Certains philosophes prétendent cependant que lorsque Kṛṣṇa descend en ce monde, Il revêt un corps matériel. Imaginons-nous un instant accepter cette théorie. Il nous faudra de toute façon conclure que puisque l’énergie matérielle, Son énergie ne diffère en rien de Lui, ce corps qu’Il revêt n’agit pas matériellement. C’est pourquoi la Bhagavad-gītā enseigne que le Seigneur apparaît en ce monde par l’effet de Sa puissance interne, appelée ātma-māyā.

Kṛṣṇa is called the Supreme Brahman because He is the cause of creation, the cause of maintenance and the cause of dissolution. Lord Brahmā, Lord Viṣṇu and Lord Śiva are different expansions of these material qualities. All these material qualities can act upon the conditioned souls, but there is no such action and reaction upon Kṛṣṇa because these qualities are all simultaneously one with and different from Him. Kṛṣṇa Himself is simply sac-cid-ānanda-vigraha, the eternal form of bliss and knowledge, and because of His inconceivable greatness, He is called the Supreme Brahman. His meditation on Brahman or Paramātmā or Bhagavān is on Himself only and not on anything else beyond Himself. This meditation cannot be imitated by the ordinary living entity.

On nomme Śrī Kṛṣṇa le Brahman Suprême, car Il est la Cause de la création, du maintien et de la destruction de l’Univers matériel. Brahmā, Viṣṇu et Śiva représentent autant d’émanations des trois attributs régissant ces activités. Or, si ces influences matérielles peuvent agir sur les âmes conditionnées, elles n’ont aucun effet d’action ou de réaction sur Kṛṣṇa, car elles sont simultanément différentes et non différentes de Sa Personne. Kṛṣṇa Lui-même est sac-cid-ānanda-vigraha, la Forme éternelle de félicité et de connaissance, et du fait de Son inconcevable grandeur, on L’appelle le Brahman Suprême. Sa méditation sur le Brahman, le Paramātmā ou Bhagavān n’a en vérité pour objet que Lui-même, et certes rien qui se trouverait au-delà de Sa Personne. Et cette méditation, répétons-le, nul être ordinaire ne peut l’imiter.

After His meditation, the Lord would regularly bathe early in the morning with clear, sanctified water. Then He would change into fresh clothing, cover Himself with a wrapper and engage in His daily religious functions. Out of His many religious duties, the first was to offer oblations into the sacrificial fire and silently chant the Gāyatrī mantra. Lord Kṛṣṇa, as the ideal householder, executed all the religious functions of a householder without deviation. When the sunrise became visible, the Lord would offer specific prayers to the sun god. The sun god and other demigods mentioned in the Vedic scriptures are described as different limbs of the body of Lord Kṛṣṇa, and it is the duty of the householder to offer respects to the demigods and great sages, as well as the forefathers.

Après Sa méditation, le Seigneur ne manquait jamais de prendre, tôt le matin, un bain d’eau claire et sanctifiée. Il revêtait ensuite de frais et propres habits, Se couvrait d’un châle, puis Se livrait à Ses Activités religieuses journalières, dont la première consistait à offrir des oblations dans le feu sacrificiel et à chanter en silence le mantra Gāyatrī. Śrī Kṛṣṇa, en chef de famille exemplaire, Se soumettait à tous les devoirs religieux du gṛhastha, sans la moindre déviation. Au lever du soleil, le Seigneur offrait des prières destinées au deva de l’astre du jour. Ce dernier, ainsi que d’autres devas mentionnés dans les Écritures védiques, sont décrits comme les différents membres du Corps de Śrī Kṛṣṇa, et il va du devoir du gṛhastha de leur offrir ses respects, de même qu’aux nobles sages et aux ancêtres.

As it is said in the Bhagavad-gītā, the Lord has no specific duty to perform in this world, and yet He acts just like an ordinary man living an ideal life within this material world. In accordance with Vedic ritualistic principles, the Lord would offer respects to the demigods. The regulative principle by which the demigods and forefathers are worshiped is called tarpaṇa, which means “pleasing.” One’s forefathers may have to take a body on another planet, but by performance of this tarpaṇa system they become very happy wherever they may be. It is the duty of the householder to make his family members happy, and by following this tarpaṇa system he can make his forefathers happy also. As the perfect exemplary householder, Lord Śrī Kṛṣṇa followed this tarpaṇa system and offered respectful obeisances to the elderly, superior members of His family.

Comme l’enseigne la Bhagavad-gītā, le Seigneur n’a aucun devoir particulier à accomplir en ce monde ; mais Il y agit pourtant tel un homme ordinaire, vivant une existence modèle. Comme le veulent les rites védiques, le Seigneur offrait donc Son respect aux devas. Le rite précis selon quoi l’on adore les devas et les ancêtres porte le nom de tarpaṇa, qui signifie « plaisant. » Nos ancêtres ont peut-être eu à revêtir un corps sur une autre planète, mais où qu’ils soient, ils trouvent un grand bonheur lorsqu’est accompli ce tarpaṇa. Il est du devoir du gṛhastha d’apporter la joie aux membres de sa famille même et, par le biais du tarpaṇa, à ses ancêtres. Exemple parfait du gṛhastha, Śrī Kṛṣṇa Se soumit donc au tarpaṇa et offrit Son hommage respectueux aux vénérables anciens de Sa famille.

His next duty was to give cows in charity to the brāhmaṇas. Every day Lord Kṛṣṇa used to give many groups of 13,084 cows. Each of the cows was decorated with a silken cover and pearl necklace, their horns were covered with gold plating, and their hooves were silver-plated. All of them were full of milk, due to having their first-born calves with them, and they were very tame and peaceful. When the cows were given in charity to the brāhmaṇas, the brāhmaṇas also were given nice silken garments, and each was given a deerskin and sufficient quantity of sesame seeds. The Lord is generally known as go-brāhmaṇa-hitāya ca, which means that His first duty is to see to the welfare of the cows and the brāhmaṇas. Thus He used to give cows in charity to the brāhmaṇas, with opulent decorations and paraphernalia. Then, wishing for the welfare of all living entities, He would touch auspicious articles such as milk, honey, ghee (clarified butter), gold, jewels and fire. Although the Lord is by nature very beautiful due to the perfect figure of His transcendental body, He would dress Himself in yellow garments and put on His necklace of Kaustubha jewels. He would wear flower garlands, smear His body with the pulp of sandalwood and decorate Himself with similar cosmetics and ornaments. It is said that the ornaments themselves became beautiful upon being placed on the transcendental body of the Lord. After decorating Himself in this way, the Lord would then look at marble statues of the cow and calf and visit temples of God or demigods like Lord Śiva. There were many brāhmaṇas who would come daily to see the Supreme Lord before taking their breakfast; they were anxious to see Him, and He welcomed them.

Son devoir suivant était d’offrir des vaches en charité aux brāhmaṇas. Śrī Kṛṣṇa en donnait chaque jour pas moins de treize mille quatre-vingt-quatre (13 084) ! Chacune d’entre elles était parée de soieries et d’un collier de perles, ses cornes couvertes d’or et ses sabots d’argent. Toutes regorgeaient de lait, car avec elles se trouvaient leurs premiers veaux. Toutes se montraient fort dociles et paisibles. Les brāhmaṇas recevaient en outre de magnifiques vêtements de soie, une peau de cerf chacun et des graines de sésame en abondance. Le Seigneur est aussi connu en tant que go-brāhmaṇa-hitāya ca : Son devoir premier consiste à veiller au bien-être des vaches et des brāhmaṇas. C’est ainsi qu’Il offrait à ces derniers nombre de vaches richement parées, et accompagnées de multiples accessoires. Puis, souhaitant le bien de tous les êtres, le Seigneur touchait des matières de bon augure – du lait, du feu, du miel, du ghī, de l’or, des joyaux… Le Seigneur, par la silhouette parfaite de Son Corps absolu, naturellement resplendit en Lui-même de beauté, mais L’embellissaient encore Sa jaune vêture et Son collier de joyaux kaustubhas. Il portait des guirlandes de fleurs, enduisait Son Corps de pulpe de santal, le décorait d’autres cosmétiques et parures. On dit de Ses ornements qu’ils gagnaient en beauté à être posés sur le Corps sublime du Seigneur. Ainsi décoré, Śrī Kṛṣṇa posait Son regard sur des statues de marbre représentant la vache et son veau, visitait les temples de Dieu ou de devas, tel Śiva. Chaque jour, de nombreux brāhmaṇas venaient voir le Seigneur Suprême avant d’honorer leur petit déjeuner ; tous languissaient de Le voir, et tous, Il les accueillait.

His next duty was to please all kinds of men belonging to the different castes, both in the city and within the palace compound. He made them happy by fulfilling their different desires, and when the Lord saw them happy He also became very pleased. The flower garlands, betel nuts, sandalwood pulp and other fragrant cosmetic articles offered to the Lord would be distributed by Him, first to the brāhmaṇas and elderly members of the family, then to the queens, and then to the ministers, and if there were still some balance He would engage it for His own personal use. By the time the Lord finished all these daily duties and activities, His charioteer Dāruka would come with His wonderful chariot to stand before the Lord with folded hands, intimating that the chariot was ready, and the Lord would come out of the palace to travel. Then the Lord, accompanied by Uddhava and Sātyaki, would ride on the chariot just as the sun god rides on his chariot in the morning, appearing with his blazing rays on the surface of the world. When the Lord was about to leave His palaces, all the queens would look at Him with feminine gestures. The Lord would respond to their greetings with smiles, attracting their hearts so much that they would feel intense separation from Him.

Comme devoir suivant, le Seigneur S’était donné de combler les hommes de tous ordres, appartenant à tous les varṇas, qu’ils habitent dans l’enceinte du palais ou dans le reste de la ville. Satisfaisant leurs désirs, Il les rendait heureux, et de les voir ainsi, Il Se trouvait Lui-même fort satisfait. Les guirlandes de fleurs, les noix de bétel, la pulpe de santal et les autres cosmétiques parfumés qu’on Lui offrait, le Seigneur les redistribuait, d’abord aux brāhmaṇas et aux membres aînés de la famille, puis aux reines, puis aux ministres, et s’il en restait encore, Il les gardait alors pour Son usage personnel. À l’heure où Śrī Kṛṣṇa achevait d’accomplir tous ces devoirs quotidiens, apparaissait, sur le char merveilleux du Seigneur, Dāruka, Son conducteur, les mains jointes, signifiant que le char était prêt ; et le Seigneur S’apprêtait à quitter le palais. Accompagné d’Uddhava et de Sātyaki, Il prenait place sur Son char tel le deva du soleil à l’aube, paraissant à la surface du monde dans toute la gloire de sa splendeur. Toutes les reines, avec des gestes féminins, fixaient alors sur Lui leurs regards. Śrī Kṛṣṇa répondait à leurs vœux par des sourires, qui capturaient tant leur cœur qu’elles le sentaient déchiré par un intense sentiment de séparation.

Then the Lord would go to the assembly house known as Sudharmā. It may be remembered that the Sudharmā assembly house was taken away from the heavenly planets and established in the city of Dvārakā. The specific significance of the assembly house was that anyone who entered it would be freed from the six kinds of material pangs, namely hunger, thirst, lamentation, illusion, old age and death. These are the whips of material existence, and as long as one remained in that Sudharmā assembly house he would not be affected by these six material whips. The Lord would say good-bye in all the sixteen thousand palaces, and again He would become one and enter the Sudharmā assembly house in procession with other members of the Yadu dynasty. After entering the assembly house, He used to sit on the exalted royal throne and would be seen to emanate glaring rays of transcendental effulgence. In the midst of all the great heroes of the Yadu dynasty, Kṛṣṇa resembled the full moon in the sky surrounded by multiluminaries. In the assembly house were professional jokers, dancers, musicians and ballet girls, and as soon as the Lord sat on His throne they would begin their respective functions to please the Lord and put Him in a happy mood. First of all the jokers would talk in such a way that the Lord and His associates would enjoy their humor, which would refresh the morning mood. The dramatic actors would then play their parts, and the dancing ballet girls would separately display their artistic movements. All these functions would be accompanied by the beating of mṛdaṅga drums and the sounds of the vīṇā, flutes and bells, followed by the sound of the muraja, another type of drum. To these musical vibrations, the auspicious sound of the conch shell would be added. The professional singers called sūtas and māgadhas would sing, and others would perform their dancing art. In this way, as devotees, they would offer respectful prayers to the Supreme Personality of Godhead. Sometimes the learned brāhmaṇas present in that assembly would chant Vedic hymns and explain them to the audience to the best of their knowledge, and sometimes some of them would recite old historical accounts of the activities of prominent kings. The Lord, accompanied by His associates, would be very pleased to hear them.

Le Seigneur Se rendait alors à la maison d’assemblée du nom de Sudharmā. Ce palais, souvenons-nous-en, avait été subtilisé au royaume édénique pour être établi dans la ville de Dvārakā. Il se caractérisait par le fait que quiconque y pénétrait se voyait affranchi des six sortes de souffrances matérielles : la faim, la soif, l’affliction, l’illusion, la vieillesse et la mort ; tels sont les filets dans lesquels nous retient l’existence matérielle. Mais aussi longtemps que l’on demeurait dans le palais Sudharmā, on leur échappait complètement. Après avoir pris congé de Ses seize mille épouses dans Ses seize mille palais, le Seigneur devenait Un à nouveau, et pénétrait en procession, entouré d’autres membres de la dynastie Yadu, dans le palais Sudharmā. Il y prenait place sur le haut trône royal, et là, on voyait émaner de Lui d’éblouissants rayons, une radiance sublime. Au milieu de tous les grands héros de la dynastie Yadu, Kṛṣṇa ressemblait à la pleine lune dans le ciel, entourée de multiples luminaires. Animant cette maison, des bouffons de profession, des danseurs et danseuses, des musiciens…, lesquels, afin d’enchanter le Seigneur, de L’égayer, exécutaient leurs numéros sitôt que Ce dernier prenait place sur Son trône. Les bouffons d’abord : leur verve, rafraîchissant l’humeur matinale, plaisait au Seigneur et à Ses compagnons. Les comédiens jouaient ensuite leur rôle, puis les danseuses déployaient l’art de leurs mouvements. Le rythme des mṛdaṅgas et des murajas – autres instruments de percussion –, les mélodies de la vīṇā, des flûtes et des clochettes accompagnaient les spectacles. Et résonnait aussi la conque. Les chantres de profession, sūtas et māgadhas, inspiraient de leurs voix les danseurs. C’est donc ainsi qu’en bhaktas, ils offraient de respectueuses prières à Dieu, la Personne Suprême. Parfois, les brāhmaṇas érudits présents en cette assemblée chantaient les hymnes védiques pour les expliquer ensuite à l’audience au mieux de leur connaissance ; parfois encore, certains rapportaient de vieilles anecdotes historiques sur les activités de grands rois. Le Seigneur, entouré de Ses compagnons, y prenait grand plaisir.

Once upon a time, a person arrived at the gateway of the assembly house who was unknown to all the members of the assembly, and with the permission of Lord Kṛṣṇa he was admitted into the assembly by the doorkeeper. The doorkeeper was ordered to present him before the Lord, and the man appeared and offered his respectful obeisances unto the Lord with folded hands. It had happened that when King Jarāsandha conquered all other kingdoms, many kings did not bow their heads before Jarāsandha, and consequently all of them, numbering twenty thousand, were arrested and made his prisoners. The man brought before Lord Kṛṣṇa by the doorkeeper was a messenger from all these imprisoned kings. Being duly presented before the Lord, the man began to relay a message from the kings, as follows.

Un jour, se présenta au portail du palais d’assemblée un homme inconnu des membres présents. Mais avec la permission de Śrī Kṛṣṇa, le portier le laissa entrer pour le Lui présenter. L’inconnu, les mains jointes, offrit son hommage respectueux au Seigneur. Évoquons ici l’histoire du roi Jarāsandha : lorsqu’il conquit nombre de royaumes, tant de monarques refusèrent de s’incliner devant lui, et tous – non moins de vingt mille – furent arrêtés et emprisonnés par lui. Or, l’homme qu’amenait au Seigneur le portier n’était autre qu’un messager de ces rois captifs ; dûment introduit, il entreprit de décrire leur situation précise :

“‘Dear Lord, You are the eternal form of transcendental bliss and knowledge. As such, You are beyond the reach of the mental speculation or vocal description of any materialistic man within this world. A slight portion of Your glories can be known by persons fully surrendered unto Your lotus feet, and, by Your grace only, such persons become freed from all material anxieties. Dear Lord, we are not among these surrendered souls; we are still within the duality and illusion of this material existence. We therefore take shelter of Your lotus feet, for we are afraid of the cycle of birth and death. Dear Lord, we think that there are many living entities like us who are eternally entangled in fruitive activities and their reactions. They are never inclined to follow Your instructions by performing devotional service, although it is pleasing to the heart and most auspicious for one’s existence. On the contrary, they are against the path of Kṛṣṇa conscious life, and they are wandering within the three worlds, impelled by the illusory energy of material existence.

« Ô cher Seigneur, de la félicité et du savoir absolu Tu es l’éternelle Forme. Ainsi, Tu Te situes au-delà de la portée de la spéculation intellectuelle, au-delà également des descriptions formulées par les matérialistes en ce monde. Une mince part de Tes gloires peut être révélée à ceux qui s’abandonnent tout entiers à Tes pieds pareils-au-lotus, et c’est par Ta seule grâce qu’ils peuvent s’affranchir de toute angoisse matérielle. Ô Seigneur, je ne me compte point parmi ces âmes soumises : je me vois encore balloté par la dualité et l’illusion liées à cette existence matérielle. Je suis donc venu prendre refuge à Tes pieds pareils-au-lotus, car le cycle des morts et des renaissances me fait peur. Ô Seigneur, je pense qu’il existe nombre d’êtres vivants qui comme moi se trouvent à jamais empêtrés dans les actes intéressés avec leurs conséquences. Jamais ils ne tendent à suivre Tes instructions, et à pratiquer le service de dévotion, bien que cela procure un grand réconfort pour le cœur et place l’existence sous le meilleur des augures. Ils s’opposent au contraire à la voie de la Conscience de Kṛṣṇa, et errent de par les trois mondes, poussés par l’énergie illusoire qui régit l’existence matérielle.

“‘Dear Lord, who can estimate Your mercy and Your powerful activities? You are present always as the insurmountable force of eternal time, baffling the indefatigable desires of the materialists, who are thus repeatedly confused and frustrated. We therefore offer our respectful obeisances unto You in Your form of eternal time. Dear Lord, You are the proprietor of all the worlds, and You have incarnated Yourself with Your plenary expansion Lord Balarāma. It is said that Your appearance in this incarnation is for the purpose of protecting the faithful and destroying the miscreants. Under the circumstances, how is it possible that miscreants like Jarāsandha can put us into such deplorable conditions of life against Your authority? We are puzzled at the situation and cannot understand how it is possible. It may be that Jarāsandha has been deputed to give us such trouble because of our past misdeeds, but we have heard from revealed scriptures that anyone who surrenders unto Your lotus feet is immediately immune to the reactions of sinful life. We therefore offer ourselves wholeheartedly unto Your shelter, and we hope that Your Lordship will now give us full protection. We have now come to the real conclusion of our lives. Our kingly positions were nothing but the reward of our past pious activities, just as our suffering imprisonment by Jarāsandha is the result of our past impious activities. We realize now that the reactions of both pious and impious activities are temporary and that we can never be happy in this conditioned life. The material body is awarded to us by the modes of material nature, and on account of this we are full of anxieties. The material condition of life simply involves bearing the burden of this dead body. As a result of fruitive activities, we have thus been subjected to being beasts of burden for these bodies, and, being forced by conditioned life, we have given up the pleasing life of Kṛṣṇa consciousness. Now we realize that we are the most foolish persons. We have been entangled in the network of material reactions due to our ignorance. We have therefore come to the shelter of Your lotus feet, which can immediately eradicate all the results of fruitive action and thus free us from the contamination of material pains and pleasures.

« Ô Seigneur, qui peut estimer Ta miséricorde et Tes Actes puissants ? Toujours règne Ta présence en tant que la force insurmontable du temps éternel, occupé à vaincre les désirs infatigables des matérialistes, lesquels s’en trouvent encore et encore confus et frustrés. À Toi donc, dans Ta forme du temps éternel, j’offre mon hommage respectueux. Mon cher Seigneur, à Toi appartiennent tous les mondes, et Te voilà descendu sur cette Terre en Personne avec Ton émanation plénière, Śrī Balarāma. Il est dit que Ton Apparition a pour but de protéger les fidèles et de détruire les mécréants. Comment donc est-il possible que des mécréants tel Jarāsandha puissent nous imposer, contre Ton autorité, des conditions d’existence si déplorables ? Voilà qui nous stupéfait ! Peut-être que Jarāsandha s’est vu député pour nous infliger ces troubles en raison de nos actes coupables passés, mais selon les Écritures révélées, quiconque s’abandonne à Tes pieds pareils-au-lotus devient aussitôt immunisé contre les conséquences de sa vie pécheresse. Tous les rois emprisonnés m’ont donc délégué auprès de Toi pour s’offrir de tout cœur à Ton refuge, dans l’espoir que Ta Grâce nous accorde désormais toute protection. Nous sommes maintenant parvenus à la véritable conclusion de notre existence : nos positions de souverains ne sont que la récompense de nos actes vertueux passés, de même que nos souffrances dans la prison de Jarāsandha ne résultent que de nos actes coupables. Nous réalisons à présent que les conséquences de nos actes vertueux comme coupables ne sont qu’éphémères, et que jamais en cette existence conditionnée nous ne pourrons trouver le bonheur. Ce corps matériel, les guṇas nous l’attribuent, et il fait de nous des êtres accablés par l’angoisse. Vivre cette vie matérielle se résume à porter le fardeau de ce corps de matière inerte. Nos actes intéressés nous confèrent la condition de bêtes de somme, esclaves du corps, et sous ce conditionnement, nous avons été forcés d’abandonner l’agréable existence qu’offre la Conscience de Kṛṣṇa. Mais nous retrouvons maintenant nos sens : nous sommes les plus sots de tous les êtres ! De par notre ignorance, nous nous sommes empêtrés dans les réseaux du karma. Nous cherchons donc aujourd’hui le refuge de Tes pieds pareils-au-lotus, lesquels peuvent dans l’instant effacer toutes les conséquences de nos actes intéressés et nous affranchir par là de la souillure des joies et des peines de ce monde.

“‘Dear Lord, because we are now surrendered souls at Your lotus feet, You can give us relief from the entrapment of fruitive action made possible by Jarāsandha. Dear Lord, it is known to You that Jarāsandha possesses the power of ten thousand elephants, and with this power he has imprisoned us, just as a lion hypnotizes a flock of sheep. Dear Lord, You have already fought with Jarāsandha eighteen times consecutively, out of which You have defeated him seventeen times by surpassing his extraordinarily powerful position. But in Your eighteenth fight You exhibited Your human behavior, and thus it appeared that You were defeated. Dear Lord, we know very well that Jarāsandha cannot defeat You at any time, for Your power, strength, resources and authority are all unlimited. No one can equal You or surpass You. Your apparent defeat by Jarāsandha in the eighteenth engagement was nothing but an exhibition of human behavior. Unfortunately, foolish Jarāsandha could not understand Your tricks, and he has since then become puffed up over his material power and prestige. Specifically, he has arrested and imprisoned us, knowing fully that as Your devotees we are subordinate to Your sovereignty.’”

« Cher Seigneur, maintenant âmes soumises à Tes pieds pareils-au-lotus, Tu peux nous arracher à la geôle de nos actes intéressés, qu’a rendu manifeste Jarāsandha. Ô Seigneur, Tu n’es pas sans savoir que ce démoniaque jouit de la puissance de dix mille éléphants : c’est ainsi qu’il nous a emprisonnés, à la manière dont un lion hypnotise un troupeau de moutons. Ô Seigneur, Tu as déjà livré dix-huit fois bataille à Jarāsandha, et à dix-sept reprises Tu l’as vaincu, dépassant sa formidable puissance ! Mais lors du dix-huitième combat, Tu pris l’attitude d’un être humain, et semblas alors connaître la défaite. Nous savons fort bien cependant, cher Seigneur, que Jarāsandha ne peut jamais Te vaincre, car Ton pouvoir, Ta puissance, Tes ressources et Ton autorité ne connaissent point de limites. Nul ne peut T’égaler ou Te dépasser. Si Jarāsandha parut Te vaincre lors du dix-huitième combat, c’est simplement que Tu voulus par là déployer l’aspect d’un simple être humain. Hélas Jarāsandha, l’insensé, ne put comprendre Tes tours, et s’est depuis enflé d’orgueil devant son prestige et sa puissance matériels. Ainsi, il nous a arrêtés et emprisonnés, nous sachant parfaitement Tes dévots, et donc subordonnés à Ta souveraineté.

The messenger concluded, “Now I have explained the awful position of the kings, and Your Lordship can consider and do whatever You like. As the messenger and representative of all those imprisoned kings, I have submitted my words before Your Lordship and presented their prayers to You. All the kings are very anxious to see You so that they can all personally surrender at Your lotus feet. My dear Lord, be merciful upon them and act for their good fortune.”

« Voilà que j’ai dépeint notre déplorable position : Ta Grâce peut la prendre en considération et agir comme bon Lui semble. En tant que messager et représentant de tous ces rois captifs, je T’ai soumis mes paroles et présenté nos prières. Tous tant qu’ils sont, ces monarques brûlent de Te voir afin de pouvoir en personne s’abandonner à Tes pieds pareils-au-lotus. Ô cher Seigneur, accorde-leur Ta miséricorde et agis pour leur bonne fortune. »

At the very moment the messenger of the imprisoned kings was presenting their appeal before the Lord, the great sage Nārada arrived. Because he was a great saint, his hair was dazzling like gold, and when he entered the assembly house it appeared that the sun god was personally present in the midst of the assembly. Lord Kṛṣṇa is the worshipable master of even Lord Brahmā and Lord Śiva, yet as soon as He saw that the sage Nārada had arrived, He immediately stood up with His ministers and secretaries to receive the great sage and offer His respectful obeisances by bowing His head. The great sage Nārada took a comfortable seat, and Lord Kṛṣṇa worshiped him with all paraphernalia, as required for the regular reception of a saintly person. While trying to satisfy Nāradajī, Lord Kṛṣṇa spoke the following words in His sweet and natural voice.

Au moment même où le messager des rois emprisonnés présentait cet appel au Seigneur, apparut sur la scène le sage Nārada. Grand saint, ses cheveux étincelaient comme s’ils fussent d’or, et il sembla que le deva du soleil en personne pénétrait dans le palais d’assemblée. Śrī Kṛṣṇa est le Maître, digne de leur adoration, de Brahmā et de Śiva même, et pourtant, à la vue de Nārada, Il Se leva avec Ses ministres et secrétaires pour recevoir le grand sage et lui offrir Son hommage respectueux, la tête inclinée. Le grand sage Nārada prit place sur un siège confortable, et Śrī Kṛṣṇa lui montra Son respect par l’offrande de divers articles, ainsi que l’exige la réception d’un saint. Et alors qu’Il S’efforçait de satisfaire Nāradajī, Śrī Kṛṣṇa, de Sa douce et naturelle voix, prononça les mots suivants :

“My dear great sage among the demigods, I think that now everything is well within the three worlds. You are perfectly eligible to travel everywhere in space – in the upper, middle and lower planetary systems of this universe. Fortunately, when we meet you we can very easily take information from Your Holiness of all the news of the three worlds, for within this cosmic manifestation of the Supreme Lord there is nothing concealed from your knowledge. You know everything, and so I wish to question you. Are the Pāṇḍavas doing well, and what is the present plan of King Yudhiṣṭhira? Will you kindly let Me know what they want to do at present?”

« Ô grand sage parmi les devas, Je pense qu’à présent tout va bien dans les trois mondes. Tu es parfaitement apte à voyager partout dans l’espace, à traverser les systèmes planétaires supérieurs, intermédiaires et inférieurs de cet univers. Par fortune, il nous est aisé, lorsque nous te rencontrons, de nous informer auprès de ta sainteté des nouvelles des trois mondes. Rien n’échappe à ta connaissance dans cette manifestation cosmique du Seigneur Suprême. Tu sais tout, et Je désire donc t’interroger : est-ce que les Pāṇḍavas vont bien ? Et quels sont les plans immédiats du roi Yudhiṣṭhira «  ?

The great sage Nārada spoke as follows: “My dear Lord, You have spoken about the cosmic manifestation created by the Supreme Lord, but I know that You are the all-pervading creator. Your energies are so extensive and inconceivable that even powerful personalities like Brahmā, the lord of this particular universe, cannot measure Your inconceivable power. My dear Lord, You are present as the Supersoul in everyone’s heart by Your inconceivable potency, exactly like the fire which is present in everyone but which no one can see directly. In conditioned life, all living entities are within the jurisdiction of the three modes of material nature. As such, they are unable to see Your presence everywhere with their material eyes. By Your grace, however, I have seen many times the action of Your inconceivable potency, and therefore when You ask me for the news of the Pāṇḍavas, which is not at all unknown to You, I am not surprised at Your inquiry.

Le grand sage Nārada répondit : « Cher Seigneur, Tu as mentionné la manifestation cosmique créée par l’Être Souverain, mais je sais que Tu en es Toi-même le Créateur, qui tout pénètre. Tes inconcevables énergies agissent avec un déploiement tel que même de puissantes personnalités tel Brahmā, le régent de cet univers, ne peuvent mesurer Ta puissance infinie. Ô cher Seigneur, en tant que l’Âme Suprême, Tu es présent dans le cœur de chacun, cela par Ta puissance inconcevable, de même que le feu est présent en chacun mais sans que nul ne puisse directement le percevoir. Au cœur de l’existence conditionnée, chaque être vivant se trouve sous la juridiction des trois guṇas. Ainsi, nul ne peut percevoir de ses yeux matériels Ton omniprésence. Par Ta grâce, cependant, j’ai pu voir tant de fois l’œuvre de Ta puissance inconcevable ; voilà pourquoi, lorsque Tu me demandes des nouvelles des Pāṇḍavas, nouvelles dont Tu as toute connaissance, je ne m’étonne nullement de Tes questions.

“My dear Lord, by Your inconceivable potencies You create this cosmic manifestation, maintain it and again dissolve it. Only by dint of Your inconceivable potency does this material world, although a shadow representation of the spiritual world, appear to be factual. No one can understand what You plan to do in the future. Your transcendental position is always inconceivable to everyone. As far as I am concerned, I can simply offer my respectful obeisances unto You again and again. In the bodily concept of existence, everyone is driven by material desires, and thus everyone develops new material bodies one after another in the cycle of birth and death. Being absorbed in such a concept of existence, one does not know how to get out of this encagement of the material body. By Your causeless mercy, my Lord, You descend to exhibit Your various transcendental pastimes, which are illuminating and full of glory. Therefore I have no alternative but to offer my respectful obeisances unto You.

Ô cher Seigneur, de par Tes puissances inimaginables, Tu crées cette manifestation cosmique, la maintiens et la dissous. Et toujours par cette puissance inconcevable, par elle seule, Tu fais que cet Univers matériel, simple ombre du monde spirituel, nous semble réel. Nul ne peut saisir Tes plans pour le futur. Ta position spirituelle et absolue demeure à jamais inconcevable pour tous. En ce qui me concerne, je ne peux que T’offrir encore et encore mon hommage respectueux. Pris par la conception corporelle de l’existence, chaque être est conduit par des désirs matériels, et ainsi développe l’un après l’autre de nouveaux corps matériels à travers le cycle des morts et des renaissances. Absorbé dans un tel concept de l’existence, nul ne sait comment sortir de cette cage qu’est le corps matériel. De par Ta miséricorde immotivée, ô mon Seigneur, Tu descends et déploies Tes multiples Divertissements absolus, lesquels resplendissent de gloire et nous illuminent. Je ne peux donc que T’offrir mon hommage respectueux : aucune alternative ne s’offre à moi.

“My dear Lord, You are the Supreme, Para-brahman, and Your pastimes as an ordinary human are another tactical resource, exactly like a play on the stage in which the actor plays parts different from his own identity. Because the Pāṇḍavas are Your cousins, You have inquired about them in the role of their well-wisher, and therefore I shall let You know about their intentions. Now please hear me.

Ô cher Seigneur, Tu es le Para Brahman, suprême, et Tes Divertissements d’homme du commun ne sont qu’une autre de Tes ressources tactiques, comme dans une pièce de théâtre où l’acteur emprunte, à travers divers rôles, des identités différentes de la sienne propre. Ainsi, dans Ton rôle de Bienfaiteur de Tes cousins les Pāṇḍavas, Tu m’as demandé de leurs nouvelles : je T’informerai donc de leurs intentions. Veuille bien m’entendre maintenant là-dessus.

“First I may inform You that King Yudhiṣṭhira has all material opulences which are possible to achieve in the highest planetary system, Brahmaloka. He has no material opulence for which to aspire, and yet he wants to perform the Rājasūya sacrifice only to get Your association and please You. King Yudhiṣṭhira is so opulent that he has attained all the opulences of Brahmaloka even on this earthly planet. He is fully satisfied, and he does not need anything more. He is full in everything, but now he wants to worship You to achieve Your causeless mercy, and I beg to request You to fulfill his desires. My dear Lord, in these great sacrificial performances by King Yudhiṣṭhira there will be an assembly of all the demigods and all the famous kings of the world.

Tout d’abord, je dois Te dire que le roi Yudhiṣṭhira jouit de toutes les opulences matérielles qu’il est possible d’obtenir dans le plus haut de tous les systèmes planétaires, Brahmaloka. Il n’est d’opulence à laquelle il puisse aspirer, et pourtant il désire accomplir des sacrifices rājasūya, cela à seule fin d’obtenir Ta compagnie et de Te satisfaire.

« Le roi Yudhiṣṭhira jouit d’une opulence telle qu’il a atteint, même sur cette planète Terre, toutes les richesses de Brahmaloka. Il est pleinement satisfait et ne requiert rien de plus. Il désire cependant Te porter maintenant son adoration afin de connaître Ta miséricorde immotivée, et je T’implore de répondre à ses désirs. Ô cher Seigneur, lors de ces grands sacrifices accomplis par le roi Yudhiṣṭhira, sera présente une assemblée de tous les devas et de tous les souverains prestigieux du monde.

“My dear Lord, You are the Supreme Brahman, the Personality of Godhead. One who engages himself in Your devotional service by the prescribed methods of hearing, chanting and remembering certainly becomes purified from the contamination of the modes of material nature, and what to speak of those who have the opportunity to see You and touch You directly. My dear Lord, You are the symbol of everything auspicious. Your transcendental name and fame have spread all over the universe, including the higher, middle and lower planetary systems. The transcendental water which washes Your lotus feet is known in the higher planetary system as Mandākinī, in the lower planetary system as Bhogavatī, and in this earthly planetary system as the Ganges. This sacred, transcendental water flows throughout the entire universe, purifying wherever it flows.”

« Ô Seigneur, Tu es le Brahman Suprême, Dieu, la Personne Souveraine. Celui qui s’engage dans Ton service de dévotion en se soumettant aux méthodes prescrites de l’écoute, du chant, et du souvenir de ce qui touche à Ta Personne certes se purifie de la souillure des guṇas ; et que dire de ceux qui ont la fortune de Te voir et de Te toucher directement ! Ô Seigneur, Tu es le Symbole de tout heureux augure ! Ton Nom, Ta Gloire, spirituels et absolus, se sont répandus à travers l’univers entier, dans les systèmes planétaires supérieurs, intermédiaires et inférieurs ! Les eaux spirituelles qui baignent Tes pieds pareils-au-lotus dans le système planétaire supérieur portent le nom de Mandākinī, dans le système planétaire inférieur celui de Bhogavatī, et dans le système planétaire terrestre celui du Gange. Ces eaux sacrées, spirituelles, coulent à travers l’univers entier, sanctifiant tous les lieux qu’elles traversent.

Just before the great sage Nārada arrived in the Sudharmā assembly house of Dvārakā, Lord Kṛṣṇa and His ministers and secretaries had been considering how to attack the kingdom of Jarāsandha. Because they were seriously considering this subject, Nārada’s proposal that Lord Kṛṣṇa go to Hastināpura for Mahārāja Yudhiṣṭhira’s great Rājasūya sacrifice did not much appeal to them. Lord Kṛṣṇa could understand the intentions of His associates because He is the ruler of even Lord Brahmā. Therefore, in order to pacify them, He smilingly said to Uddhava, “My dear Uddhava, you are always My well-wishing confidential friend. I therefore wish to see everything through you because I believe that your counsel is always right. I believe that you understand the whole situation perfectly. Therefore I am asking your opinion. What should I do? I have faith in you, and therefore I shall do whatever you advise.” It was known to Uddhava that although Lord Kṛṣṇa was acting like an ordinary man, He knew everything – past, present and future. However, because the Lord wanted to consult with him, Uddhava, in order to render service to the Lord, began to speak.

Juste avant que ne pénètre Nārada dans le palais Sudharmā à Dvārakā, Śrī Kṛṣṇa, Ses ministres et Ses secrétaires s’étaient consultés sur les mesures à prendre pour attaquer le royaume de Jarāsandha. Et considérant sérieusement la question, ils ne furent pas trop attirés par la proposition de Nārada voulant que Śrī Kṛṣṇa parte pour Hastināpura afin d’assister au grand sacrifice rājasūya organisé par Mahārāja Yudhiṣṭhira. Śrī Kṛṣṇa, qui gouverne même Brahmā, pouvait comprendre les intentions de Ses assistants. Aussi, afin de les apaiser, Il S’adressa en souriant à Uddhava : « Mon cher Uddhava, tu as toujours été Mon ami intime et bienveillant. Je désire donc examiner toute chose à travers toi, car Je crois en ton conseil, toujours juste. Je sais que tu saisis parfaitement la situation, et te demande donc ton opinion : que dois-Je faire ? J’ai confiance en toi et Je Me soumettrai à ton conseil quel qu’il soit. » Uddhava savait fort bien que Śrī Kṛṣṇa, même s’Il agissait tel un homme du commun, jouissait de la parfaite connaissance de toute chose du passé, du présent et du futur. Néanmoins, puisque le Seigneur l’avait consulté, Uddhava, afin de Lui rendre service, prit la parole.

Thus ends the Bhaktivedanta purport of the seventieth chapter of Kṛṣṇa, “Lord Kṛṣṇa’s Daily Activities.”

Ainsi s’achèvent les enseignements de Bhaktivedanta pour le soixante-dixième chapitre du Livre de Kṛṣṇa, intitulé: « La vie quotidienne de Śrī Kṛṣṇa ».